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Critique d'album

The Cardigans


Long Gone Before Daylight


(24/03/2003 - Mercury - pop rock suédoise - Genre : Pop Rock)
Produit par

1- Communication / 2- You're The Storm / 3- A Good Horse / 4- And Then You Kissed Me / 5- Couldn't Care Less / 6- Please Sister / 7- For What It's Worth / 8- Lead Me Into The Night / 10- Live And Learn / 10- Feathers And Down / 11- 03.45 : No Sleep
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Après Gran Tourismo, les suédois prennent un virage folk calme et froid. Superbe"
Nicolas, le 13/05/2011
( mots)

Difficile de faire l'impasse sur la Scandinavie quand on parle de pop, et difficile d'oublier les Cardigans dans ce créneau. Le groupe de Peter Svensson et de la belle Nina Persson, s'ils ont été les fers de lance de la pop rock suédoise dans les années 90 avec le tube "Lovefool" judicieusement placé dans la BO du Romeo + Juliette de Baz Luhrmann, sont restés pourtant assez discrets durant la dernière décennie. Ils n'en ont pas moins composé deux albums de très grande classe, Long Gone Before Daylight et Super Extra Gravity, entre 2003 et 2005, avant d'entamer une longue pause qui se poursuit toujours aujourd'hui. Et de ces deux albums, le premier garde encore à ce jour une grâce mélancolique assez remarquable.

Avant d'entamer l'écriture de ce disque, les Cardigans s'étaient déjà octroyés un hiatus de cinq ans pour digérer le succès planétaire de Gran Turismo, l'album de la consécration qui a propulsé les cinq suédois et leur rock soft et racé en tête des hits parades. Durant ce laps de temps, chaque membre alla vaquer à ses occupations, mais tous finirent par monter plusieurs side-projects : Peter Svensson et Bengt Lagerberg formèrent le groupe Paus (avec Joachim Berg de Kent), Magnus Sveningsson fit ses débuts en solo sous le nom de Righteous Boy, et Nina Persson s'associa à Mark Linkous (alias Sparklehorse) pour mener à bien le projet A Camp. Sur cet album, la chanteuse entreprit d'explorer un versant plus sombre de son songwriting tout en le parant d'arrangements doux tirant assez sensiblement sur la folk et la country américaine. Et lorsque revint le temps pour les cinq compères de retravailler ensemble, ils tombèrent d'accord pour ne pas surenchérir dans le style de Gran Turismo et pour exprimer une facette différente de leur musique, plus légère mais également plus noire. Noire comme la nouvelle couleur de cheveu de Nina, et ça n'est probablement pas le fruit du hasard.

Les premiers tours de platine de cet album s'avèrent déconcertants tant le fossé qui sépare les précédentes réalisations du groupe et celle-ci s'avère immense. Introduit par la jolie balade "Communication", Long Gone Before Daylight remise les amplis au placard et s'appuie sur un entrelacs d'arpèges acoustiques stylés et de coulées de guitares électriques fluides. Quelques exceptions existent pourtant, comme l'introduction pointue de "A Good Horse" qui laisse parler la poudre sans vergogne, ou encore les envolées du refrain puissant de "You're The Storm". Mais c'est vraiment la retenue et la pudeur qui transparaissent sur cet opus, sentiments magnifiés par les paroles introspectives de la miss Persson qui explorent avec brio les tourments de la psyché humaine. Et on ne pourra décemment rester de marbre devant un titre de la trempe de "And Then You Kissed Me", sublime mise à nu féminine rehaussée par un arrangement de cordes simple et merveilleux, ou encore "3.45 No Sleep" nous donnant envie de passer des nuits entières en douce compagnie. Ailleurs, "Couldn't Care Less" et "Lead Me Into The Night" se laissent bercer par un piano rassurant, tandis que "Please Sister" se laisse tenter par de jolis arrangements symphoniques. Mais les meilleurs titres du lot sont ces fameux morceaux pop-country, ces petits joyaux de songwriting doux-amers qui n'ont l'air de rien mais qui se font une joie de vous trotter dans la tête à longueur de journée. Parmi eux, le single "For What It's Worth" est probablement la plus brillante composition des Cardigans, emballé dans son arpège acoustique étonnant de simplicité entêtante et toujours admirablement déclamé par la voix douce et sensuelle de Nina Persson, ici au summum de ses effets sensitifs.

Voilà un album parfaitement ciselé, rigoureusement sous-estimé à sa sortie mais qui garde un supplément d'âme substantiel de nombreuses années après son arrivée dans les bacs. A consommer sans modération lorsque votre humeur se fait câline, sans oublier de vous attarder suffisamment sur l'opus suivant, Super Extra Gravity, plus tonique et presque aussi réussi que celui-ci. Mais quand diable les Cardigans vont-ils daigner sortir de nouveau de leur tanière pour nous réchauffer le cœur ?

 

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