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Critique d'album

Triggerfinger


By Absence Of The Sun


(21/04/2014 - Domino Records - Blues-Rock-Stoner - Genre : Rock)
Produit par

1- Game / 2- Perfect Match / 3- By Absence Of The Sun / 4- Big Hole / 5- Off The Rack / 6- Black Panic / 7- There Isn't Time / 8- And There She Was Lying In Wait / 9- Splendor In The Grass / 10- Halfway there / 11- Trail Of Love / 12- Master Of All Fears
Note de 4/5
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Note de 2.5/5 pour cet album
"Faute de compositions vibrantes, impossible d'aimer vraiment cet album. "
Pierre D, le 27/05/2014
( mots)

Il se pourrait qu'on assiste à un phénomène inattendu depuis le début des années 2010, la fin d'une quasi-hégémonie anglo-saxonne sur la production musicale rock. Il est évidemment trop tôt pour tirer des conclusions mais en jetant un œil aux disques ayant suscité l'enthousiasme à la rédaction d'Albumrock, on trouvera une bonne tripotée de disques ne provenant ni d'outre-Atlantique ni d'outre-Manche. La langue d'usage demeure généralement l'anglais mais, dans des genres aussi diverses la pop chorale (The Bewitched Hands) ou le stoner (Loading Data), des réjouissances sont à trouver ailleurs qu'aux États-Unis.

D'où aujourd'hui Triggerfinger, trio venu de Belgique, qui écume la scène rock nationale depuis une bonne quinzaine d'années. All This Dancin' Around était arrivé jusqu'à nos oreilles, et puis en 2012, l'improbable se produit. Une reprise par Triggerfinger du tube electro-pop "I Follow Rivers" lors d'une session acoustique pour une radio hollandaise fait un carton. Numéro 1 en Belgique, Hollande et Autriche, c'est le temps de la reconnaissance publique et critique. Après une tournée des festivals et plusieurs concerts en France affichant complet, le groupe est récompensé lors de la cérémonie belge Music Industry Awards.

Ne reste donc plus qu'à louer By Absence Of The Sun et tout ira bien. Sauf que non et rien n'est plus frustrant cela. Malgré une belle dépense d'énergie, impossible d'aimer réellement ce disque. Toutes les cases sont pourtant cochées. La production de Greg Gordon (Wolfmother) est absolument magnifique et fait la part belle aux basses big et bondissantes. Des claquements de bottes pour glam-rock martial ("There She Was, Lying In Wait"), une frappe élastique entre deux déchaînements bruitistes très typés années ("Black Panic"), tout ceci est très bien orchestré. Triggerfinger convoque des références tout à fait appréciables et braconne sur les terres grunge de Soundgarden avec "Big Hole". Après des années 2000 qui semblaient vouloir expier la décennie précédente, on avait presque oublié que cette dernière avait fourni son lot de mélodies tordues. "Big Hole" ou "Game" sonnent comme enregistrées au début des nineties. Il y a du Black Rebel Motorcycle Club dans les basses ventrues de "Splendor In The Grass" aux allures de western visionné sous codéine. Les guitares éléphantesques de Ruben Block se révèlent jouissives et pleines de surprises, parvenant à réveiller du blues rock convenu sur des rythmes disco ("Perfect Match").

On peut ajouter à cela la voix haut perchée de Block, en écho direct aux vocalises de Josh Homme. Pas de doute, les trois Anversois ont potassé les premiers disques des Queens Of The Stone Age pour en extraire voix de fausset et ambiances opiacées. Il y a sur By Absence Of The Sun tout ce qu'on voudrait y trouver, d'où l'ardent désir d'adorer ce disque.
Hélas, faute de compositions mémorables, l'amour inconditionnel est voué à l'échec. Il manque au trio la maîtrise dans l'art du riff qui tue, celui qui remue durablement les tripes. Les compositions de Triggerfinger choquent par leur banalité ("There Isn't Time") et il faut attendre la conclusion "Trail Of Love" et "Master Of All Fears" pour un tant soit peu s'exciter devant un heavy blues sabbathien pesant. Pour le reste, c'est sympa. On irait jusqu'à plutôt satisfaisant, le verre serait toujours à moitié vide. Les louanges ne peuvent donc qu'être mornes.

Inutile de s'étendre donc. On a beau y mettre du sien, By Absence Of The Sun ne procure qu'un plaisir mou. Cela dit, les mauvais coups des uns sont les bons coups des autres, alors rien n'est perdu.

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