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Critique d'album

Zola Jesus


Stridulum II


(06/09/2010 - Pias - - Genre : Autres)
Produit par

1- Night / 2- Trust Me / 3- I Can't Stand / 4- Stridulum / 5- Run Me Out / 6- Manifest destiny / 7- Tower / 8- Sea Talk / 9- Lightsick
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Dans la lignée de Fever Ray, voici une nouvelle professionnelle de l'angoisse."
Margaux, le 29/12/2010
( mots)

Dans le genre über-dark, la jeune chanteuse Zola Jesus (Nika Danilova de son vrai nom) ne se débrouille pas trop mal avec ses cheveux péroxydés, sa pochette complètement dégueu et ses ambiances inquiétantes. Elle a d'ailleurs assuré les premières parties des rares concerts de Fever Ray, une autre grande professionnelle de l'angoisse. Le malaise de Nika Danilova reposerait dans les écoeurements d'une adolescence passée dans l'atmosphère étouffante d'une petite ville du fin fond du Wisconsin.  Elle en tire une ambiance inquiétante à la Twin Peaks, notamment dans "Trust Me", où elle y utilise les mêmes notes qui illustrent les hideux mystères qui règnent dans la série.

Stridulum II est un véritable tournant dans la carrière de Zola Jesus, qui n'en est pas à son coup d'essai. Tout d'abord durement expérimentale, avec un premier effort difficile d'accès (New Amsterdam), elle s'était adoucie avec  The Spoils, néanmoins encore peu abordable. Le son lo-fi et la voix plaintive noyée dans les distorsions n'arrangeaient pas la chose. Mais avec Stridulum, Zola Jesus a sciemment cessé d'écrire de la musique qu'elle considérait  elle-même comme étant inaccessible, un changement déjà instigué par son EP Valusia. Sa voix, qu'elle a façonnée à l'aide d'une formation lyrique, a pris beaucoup plus de place, sur un son plus propre et plus agréable. Elle est beaucoup plus mise en avant et devient la clé de voûte des compositions  construites autour de longues notes de clavier qui s'étirent à l'infini.

Même si Zola Jesus tire des ficelles gothiques très premier degré, la profondeur de sa musique (et du personnage) vaut vraiment le détour. Le tourbillon sombre dans lequel elle nous plonge est suffoquant de noirceur, mais se maintient à des kilomètres de l'auto-parodie accidentelle. Danilova fait preuve d'une grande maîtrise de son univers, et malgré une ou deux maladresses (le clip de "Night", lynchéen à souhait, est tout de même un peu caricatural), Stridulum II n'est jamais ridicule ni forcé. Et pour ceux qui craignent un disque de gothique qui chouine, pas d'inquiétude. La voix extraordinaire de Zola Jesus lui permet de chanter les chansons les plus tristes du monde sans avoir l'air de s'apitoyer sur son sort, et c'est là dedans que réside sa vraie force : Savoir trouver la juste mesure, et ne jamais franchir la ligne qui sépare l'angoisse sourde de la dépression totale. Et elle parvient à bâtir un immense édifice musical autour de son mal-être, sans pour autant s'y complaire. Puissant.

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