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Billet Concerts

Interview de Mario Rubalcaba


Rudy, le 15/04/2018

En marge du concert de Earthless au Petit Bain, le batteur Mario Rubalcaba (ancien skater pro et batteur dans plein d'autres groupes) nous a accordé une petite interview ici retranscrite :

As-tu le temps de visiter les villes étapes en tournée ?
Pas toujours. Parfois on a un jour off entre deux dates alors ça nous laisse plus de temps. Aujourd’hui on est pas arrivés assez tôt pour se balader dans Paris, mais quand tu vois ce temps, ces gens au bord de l’eau c’est sympa. Mais j’ai eu la chance de pas mal voyager par le passé, donc je n’ai pas d’envie particulière d’aller voir la Tour Eiffel par exemple. Par contre je pourrais aller dans des boutiques de vinyls...

As-tu déjà joué sur un bateau ?
Oui en Angleterre sur un bateau à quai comme ça aussi. Mais pas en France non.

Peux-tu revenir sur ta rencontre avec Mike et Isaiah ?
Ça remonte à pas mal d’années maintenant. Je suis originaire de San Diego et j’ai déménagé quelques années à Chicago jusqu’à ce que je rejoigne Rocket From The Crypt et donc que je revienne à San Diego. Là j’ai revu Mike que je connaissais déjà et on se voyait dans les boutiques de musique, on s’est rapidement dit qu’il fallait qu’on tente un truc ensemble, vu les points communs qu’on avait, notamment tous ces groupes psychédéliques obscurs, et donc on a commencé à taper le bœuf tous les deux.
Isaiah n’habitait pas San Diego à ce moment-là, mais il venait voir sa famille, c‘est là que Mike m’a proposé de lui demander de se joindre à nous. Je connaissais Isaiah parce qu’il bossait dans un magasin de guitares quand il était ado. Il connaissait aussi le membre d’un de mes autres groupes, je ne l’avais jamais entendu jouer mais on m’avait dit qu’il était très très bon. Il est donc venu une semaine et on en a profité pour jammer, c’était en 2001.

Tu tiens toujours ta boutique de disques à San Diego ?
Non on a arrêté il y a quelques années, on l’a tenait avec Mike et un troisième ami. C’était cool, c’était un petit magasin qu’on a gardé pendant 8 ans, on proposait tous les trucs dont on était fans, d’une certaine manière on a participé à la propagation de la musique psychédélique à San Diego.

Est-il vrai que vous n’écrivez jamais de setlists pour vos concerts ?
Oui c’est vrai. On a une manière de mêler les chansons de différents albums entre elles, comme "Sonic Prayer" que l’on joue depuis nos débuts. C’est un peu différent chaque soir, on laisse pas mal de place à l’improvisation en fait, qu’on insère surtout entre les structures des morceaux.

Y’a-t-il un moment particulier qui te vient à l’esprit si je te demande le truc un peu fou ou bizarre qui est arrivé pendant que tu étais sur scène ?
Et bien il y a dû en avoir un paquet depuis le temps, mais si je pense à un truc récent, je dirais ce mec déguisé en panda avec une énorme tête, je ne sais plus où, mais je crois que c’était ici en Europe, il s’est même fait porter pour un crowd surfing ahah.

Peux-tu revenir pour moi sur la genèse de ce morceau phénoménal qu’est "Violence of the red sea" ?
Mike le bassiste avait le tout début de la chanson, et on a jammé sur ce riff pendant pas mal de temps, puis à trois on a ajouté des parties et en cherchant de nouvelles choses, il arrive parfois des accidents et c’est notamment l’un d’eux qui est à la base du pont, car quand Isaiah a fait un son bizarre avec sa guitare pendant qu’il réglait son ampli, j’ai suggéré de s’en servir pour faire un pont. Aussi la partie plus rapide du morceau et une partie qu’on avait écrite au tout début de nos répètes et qu’on a décidé d’incorporer ici. On se laisse aussi un peu de temps parfois pour rejouer un morceau inachevé, du coup on le rejoue un peu différemment, plus ou moins vite etc.

A propos de Black Heaven, les chansons sont plus courtes et il y a le chant d’Isaiah, ce qui pourrait vous permettre d’élargir votre audience. Est-ce une manière pensée en amont d’aborder la musique du groupe ou bien tout ça s’est fait naturellement au fur et à mesure que les chansons prenaient forme ?
Tu sais à l’époque de l’album précédent on habitait tous à San Diego, on avait donc plus de temps pour répéter, 2 ou 3 fois par semaine. Mais dorénavant Isaiah habite à huit heures de route donc on a plus le même luxe de se voir si souvent et pour de si longues sessions.
Aussi on a eu envie d’essayer des trucs différents, plus directs, sans passer par de longs jams. Au départ on pensait ne faire que deux chansons avec des paroles, au final c’est cinq sur les six du LP. A l’arrivée ça sonne comme nous quand même, avec de bons gros solos de guitares, beaucoup d’énergie. Il y a aussi plus dans celui-là de nos racines musicales qui remontent à notre adolescence voire avant, comme Black Sabbath ou ZZ Top. C’était marrant de changer un peu et d’essayer des trucs nouveaux. Ça a peut peut-être dérangé certains fans mais à l’arrivée il faut faire ce qui te fait plaisir à toi d’abord.

Joues-tu de la guitare, et apportes-tu des idées au groupe ?
Je joue de la guitare oui, mais je n'apporte pas de riffs pour Earthless non. Par contre j'avais un groupe ou j'étais à la guitare et au chant, plus dans le style The Hellacopters, Radio Birdman, MC5 ou Sonic Rendezvous Band, ça s'appelait Spider Fever, on avait sorti un album éponyme, du bon gros high energy rock'n'roll !

En parlant de high energy rock'n'roll, j’ai vu que Hot Snakes avaient ressorti quelques anciens albums, fais-tu toujours partie du groupe ?
Oui j’ai joué avec eux sur leur dernière tournée en Angleterre. Je joue sur trois chansons de leur nouvel album, mais je crois que là je vais me concentrer un peu plus sur les tournées d’Earthless.

Et qu’en est-il des Rocket From The Crypt ?
Oui ça dépend un peu de ce qui se passe, on voit ça avec John Reis qui est aussi le leader des Hot Snakes avec lesquels il est pas mal pris pour le moment.

Joueras-tu avec RFTC au festival Psycho de Las Vegas, où il y aura aussi The Hellacopters ?
Oui oui. D'ailleurs j’y ai déjà joué il y a deux ans avec Earthless, et l'an dernier The Black Heart Procession. Je suis pressé de revoir The Hellacopters en concert et partager la scène pour la première fois avec eux. On a fait des festivals en commun dans le passé mais je n'avais jamais eu le temps de les rencontrer. A part Nicke Andersson que j'ai déjà rencontré quelques fois, j'aimais beaucoup Entombed qu'il avait fondé. J'ai vu The Hellacopters une ou deux fois dans les années 90 quand il y a avait encore Dregen, et une fois vers la fin du groupe, ils étaient vraiment bons. J'ai le split single qu'ils ont fait avec RFTC, il était distribué avec le magazine Gearhead, à l'époque je n'étais pas dans le groupe. Je n'ai encore jamais vu Imperial State Electric en concert, mais Steven, avec qui je joue dans Off! les a croisés en tournée et m'en a dit le plus grand bien.

Dernière question : si tu avais l'opportunité d'inviter les cinq personnes de ton choix, même défuntes, pour un dîner, quelles seraient-elles ?
Jimmy Page, Jimi Hendrix, John Bohnam, Tom Petty et Elvin Jones.

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