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Billet Albumrock

Sélection Albumrock : rétrospective 2023 (3/3)


Franck, le 26/12/2023

Voici venue l’heure de notre troisième et dernière rétrospective de 2023! Ce n'est pas moins de 18 groupes qui ont pu être sélectionnés tout au long de l'année dans le cadre de notre concours : La Sélection Albumrock. Des formations singulières - plus ou moins expérimentées - qui démontrent par leur talent et leur créativité, que la scène rock hexagonale n'a pas à rougir face à ses voisins européens. Un large éventail de styles a pu être traité (chanté en français ou en anglais) : du rock jusqu'au métal, en passant par le stoner, le folk ou le prog. Il y en aura clairement pour tous les goûts!

Pour les retardataires ou les mélomanes en quête de belles découvertes locales, nous vous invitons à vous replonger dans nos précédentes sélections: 

Sélection Albumrock : rétrospective 2023 (1/3)
Sélection Albumrock : rétrospective 2023 (2/3)

Pour l'heure, nous vous proposons de découvrir nos six derniers Lauréats de 2023 : Maven Hill, Septénaire, Geminii, Julien Delay, Miles Don't Matter et A Short Time Ago.

Bonne lecture et bonne écoute... Et à 2024 pour de nouvelles découvertes.

 

Maven Hill - Magnetic (Heavy Alt-Rock)

Les lyonnais de Maven Hill livrent un premier album concept de grande qualité à la croisée du métal, du stoner et de structures plus progressives qui saura séduire les amateurs de compositions complexes et de riffs particulièrement puissants. Dès l’enchaînement introductif "Exordium" - "Chains", Magnetic exerce un vrai pouvoir d’attraction sur l'auditeur avec un travail sur les lignes de guitares qui s'avère remarquable et une technique proprement impeccable (l’introduction de "Failure", un régal), bien mise en valeur par une production soignée. Les 10 morceaux qui composent le disque s’enchaînent sans temps mort et même les titres plus aériens tirent leur épingle du jeu à l'image du psychédélique "Stranded" et surtout de la belle progression conclusive de "Wiseman". Un premier effort mené tambour battant qui présage du meilleur pour la suite !  

 

 

Septénaire - The World Upright (rock instrumental)

Certains artistes n’ont pas besoin de mots pour faire parler leur musique. Le défi réside en partie dans la capacité à exploiter toutes les nuances offertes par un instrument, de transporter par l’intermédiaire d’une progression mélodique finement ciselée, et de varier judicieusement l’intensité pour capter l’attention. Ce subtil équilibre se retrouve plutôt bien retranscrit à travers le premier EP de Septénaire. Le trio breton interpelle au détour d’une instrumentation de qualité voyant le traditionnel combo guitare-basse-batterie cohabiter avec l’élégance d’un saxophone ou d’une flûte traversière. Pris dans l’engrenage de compositions qui ne se reposent jamais sur leurs acquis, nous poursuivons notre écoute à la manière d’un récit que l’on ne peut se résoudre à interrompre avant son dénouement. Résolument progressive, la musique des Français sait aussi se montrer entrainante et incisive, filtrant avec le metal à l’occasion de certaines montées en intensité qui évoqueront Porcupine Tree et Tool. La densité de l’EP fait finalement oublier sa relative brièveté et invite à s’y replonger immédiatement pour en capter toutes les nuances.

 

Geminii - EP (grunge/stoner/prog)

Un EP, quatre titres ; il n’en fallait pas plus pour nous convaincre ! Maniant aussi bien les codes du stoner, du grunge et du rock/heavy psyché, Geminii se révèle pleins de surprises tout en s’émancipant de toute forme d’étiquettes. Dès le titre inaugural ("Megalomania"), le quatuor caennais installe une sensation de puissance grâce à des riffs acérés et une section rythmique explosive, évoquant par moment les grandes heures de formations telles que Fu Manchu ou encore Melvins. On dénote un réel savoir-faire dans les compositions, à l’image d’un "Drive Me Away" plus ambitieux qu’il n’y paraît, se distinguant avec ses élans progressifs, son caractère épique et son final des plus ravageurs. Les Normands arrivent également à se montrer touchants en proposant de belles lignes mélodiques ("Anything Anyone") et en jouant habilement sur l’intensité jusqu’à se doter d’attributs plus atmosphériques. Une belle découverte, qui nous laisse espérer le meilleur pour la suite!

 

 

Julien Delaye - Ancient Monster (dark folk)

Mettant à profit, comme beaucoup d'artistes, la pause forcée de la pandémie mondiale pour travailler de nouvelles compositions plus acoustiques, l'auteur compositeur Julien Delaye livre un premier EP solo captivant, véritable porte d'entrée dans son univers musical singulier oscillant entre indie rock et dark folk. Le Marseillais distille 5 morceaux à l’atmosphère sombre et romantique armé de sa voix grave et pénétrante. Chaque titre possède sa personnalité : les guitares dansantes sur le final du morceau éponyme, la lourdeur poisseuse de l'hypnotisant "My Dictionary", la mélodie accrocheuse de "The Meeting Place", portée par la chaleur de ses cuivres ou encore la litanie ténébreuse de "A Mermaid". Sans oublier une reprise très réussie de "Brothers in Arms" des Dire Straits réinterprétée à sa sauce acoustique. Sans rentrer dans des cases et des courants préétablies, Julien Delaye livre donc un premier EP très inspiré qui devrait l'encourager à poursuivre ce travail solitaire à côté de ses autres projets plus électriques.  

 

 

Miles Don’t Matter - Miles Don’t Matter (metal alternatif)

Miles Don't Matter propose un premier cru de très qualité qui ravira à coup sûr les amateurs de rock/métal alternatif puissant dans la droite lignée des dernières productions de Kscope (Empyre en tête). Le groupe franco-canadien propose 9 titres de grande intensité alliant la puissance des riffs à la délicatesse des mélodies, toujours bien mises en avant par la voix profonde et habitée de son chanteur. L'album jouit d'une grande cohérence entre les différents titres qui se font l'écho d'une profonde mélancolie et proposent des changements de rythmes permanents entre arpèges mélodieux, passages atmosphériques, solos réussis et refrains explosifs, parfois à l'intérieur d'un même morceau (l'excellent "Global Warning" en particulier). Les compositions sont suffisamment diversifiées pour retenir l'attention et jouissent de parties instrumentales parfaitement exécutées. Le groupe s'autorise même un petit plaisir avec une incursion à la limite du nu metal ("Trust Issues"). Un premier effort qui respire donc la maîtrise et qui n'a rien à envier aux cadors du genre.  

 

 

A Short Time Ago - Everyone Has Heard Echoes (rock / metal)

Les amateurs d’univers SF dystopique et de riffs incisifs seront à coup sûr séduits par le premier album de A Short Time Ago. Les Français développent un son massif et tranchant, entièrement instrumental, reposant sur des lignes de guitares dantesques et une excellente section rythmique, calibrée pour tenir la cadence infernale tout au long des 13 morceaux qui composent cet album. L’absence de chant n’empêche pas au groupe de donner beaucoup d’expressivité à sa musique et de multiplier les développements mélodiques tout en parvenant toujours à retomber sur ses pattes autour d’un thème fédérateur comme sur les excellents "Among Us" et "Peace of the World". Les Français savent diversifier leur jeu, passant d’une wah-wah dévastatrice sur le morceau éponyme à des lignes de guitares angoissantes qui habillent des arpèges ténébreux sur "Lunar Impact". On appréciera également les changements de rythmes nombreux et les montées en tension permanentes sur "Secret War" et "In Vivo", selon nous les meilleurs titres de l’album. Une belle réussite qui nous fait dire que définitivement, ce Everyone has Heard Echoes n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd.

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