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Billet Albumrock

Vinyl : La petite histoire dans la grande, Episode 5


Erwan, le 19/03/2016

Nous rappelons que si American Century Records, ainsi que les personnages qui la composent et quelques autres éléments de l’univers de la série sont de l’ordre de la fiction, la plupart des évènements et des personnages cités sont bien réels et font partie de l’histoire de la musique des Etats-Unis.

Licenciement, promotions, rétrogradation, perte d’artistes et recherche de nouvelles idées pour la direction artistique, cet épisode 5 de Vinyl est celui de la mutation pour American Century Records. Un épisode dont Richie va sortir très affaiblit, à rien de tomber dans le vide à force de jouer les équilibristes entre la santé de son label, son mariage et ses ennuis judiciaires. Et pourtant, Richie donne de sa personne pour faire émerger de nouveaux talents, quitte à perdre sa soirée dans un bar pour voir défiler une dizaine de groupes sur scène, tous plus banals les uns que les autres.

Banals ? Peut-être pas tous. Les Wizard Fist sont sur scène quand Richie commence à s’ennuyer et se poser des questions sur l’intérêt de cette soirée scène ouverte. Des costumes médiévaux, des mélodies qui semblent venir du moyen-âge, des chansons qui parlent de dragons… Et une gibson SG rouge façon Angus Young ! Aaaah le rock médiéval…

Oui nous sommes à New York en 1973 mais pourtant le rock médiéval n’a rien de New Yorkais, ni même d’américain. C’est principalement en Grande-Bretagne et en Allemagne que quelques folkeux à l’imagination débordante ont commencé à s’intéresser aux chansons et sonorités médiévales. Le mouvement n’a alors rien de rock et rien d’électrique contrairement à ce qu’on voit dans cet épisode 5, et ne deviendra en fait vraiment rock que bien après les années 70 (et même metal). Le changement apparaît avec Third Ear Band qui ne va pas se contenter de reprendre de vieilles chansons, mais va surtout utiliser des instruments d’époque (du hautbois notamment) pour les combiner avec la musique de la fin des années 60. On voit d’ailleurs posé devant le guitariste soliste des Wizard Fist ce qui ressemble à un luth ou une cithar. Quelques années plus tard, Amazing Blondel passera de la reprise de chansons médiévales à la composition dans un style volontairement ancien pour créer de nouveaux titres. Mais la réaction de Richie ne laisse pas place au doute : le rock médiéval ne s’imposera pas aux USA, et reste aujourd’hui une niche certes très amusante, mais minoritaire, de la musique rock/metal que ce soit en Europe ou aux USA. Le mouvement a pourtant séduit un autre Ritchie, Ritchie Blackmore qui avait créé la formation de rock médiéval Blackmore's Night.

Dans ce grand moment de doute par rapport à son nouveau projet, Richie décide de se tourner vers une ex-compagne qui travaille dans le domaine artistique pour lui demander de redéfinir la ligne artistique et visuelle d’American Century Records. Un questionnement qui va aussi toucher les Nasty Bits, qui prennent de plus en plus d’importance dans la série. Après avoir signé leur contrat, Richie et son équipe commencent à travailler sur leur image, en leur demandant d’aller faire de la lèche à quelques programmateurs radio, d’écrire une biographie, de se coiffer, ou encore de se séparer de leur second guitariste. Premier contrat signé, bienvenu dans un monde où c’est la maison de disque qui décide.

"Dark Side of the Moon. Ça cartonne sans aucun tube. Un album de rock progressif. Tous les hippies ne cessent de contempler le mystère de ce triangle flottant. Pink Floyd n’a pas de visage. Sur tes pochettes, il y a encore des têtes. T’es ringard"

Dur à avaler pour Richie, mais vrai. Les années 70 ont été le théâtre d’un changement radical d’identité visuelle de nombreux groupes de rock qui délaisse les pochettes traditionnelles pour faire du disque une véritable œuvre d’art. Du triangle de Dark Side Of The Moon au dirigeable de Led Zeppelin, sans oublier la mythique banane d’Andy Warhol pour les Velvet Underground, c’est l’apparition de nouveaux artistes précurseurs dans le design qui transforme la façon dont un label doit réfléchir à la pochette d’un disque.

Nombreux sont les groupes qui ont été contraints de se séparer d’un de leurs membres pour suivre la volonté de leur maison de disque. On peut citer parmi eux Lucas Fox, l’ancien batteur de Motörhead, dont la consommation de drogue est devenue un problème quand elle a affecté son niveau de jeu. En désaccord avec les membres du groupe et la production, Jack White s’est lui aussi fait congédier du groupe The GO et ce malgré un premier album fantastique. Un évènement qui lui aura quand même permis de monter par la suite les White Stripes. Enfin, Greg Jacks, batteur de Superbus, a lui été remplacé par Universal à cause de son emploi du temps qui ne lui permettait plus de suivre le groupe après la parution de leurs albums. Une pilule qu’il a encore du mal à avaler aujourd’hui.

 

Le travail avec les Nasty Bits semble encore long, la police accumule les preuves sur Richie et n’attend qu’un faux pas pour le coincer, son label n’a plus d’argent et aucun de ses dénicheurs de talent n’a ramené quelque chose de vraiment intéressant. La seconde partie de la saison s’annonce pleine de rebondissements ! En attendant, prenez le temps d’explorer les pépites sonores de cet épisode 5 avec : "The Cristal Ship" des Doors, "Rip It Up" de Little Richard, "I Dig Your Mind" de Iggy Pop et "A Ain’t Got You" des Yardbirds. Et à la semaine prochaine !

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