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Compte-rendu de concert

Les Têtes Raides


Date : 18/10/2006
Salle : Summum (Grenoble)
Première partie : François Thollet, Les Barbarins Fourchus, Debout sur le zinc
Hélène, le 19/10/2006
( mots)
Je vous fais le coup chaque année, mais nous à Grenoble on a un truc pour lutter contre le blues automnal, c'est le festival Rocktambule, qui remplit nos oreilles de joie, et nos cœurs de chaleur. Cette année, j'ai un peu sauté dans le train en marche, quand on sait que le concert gratuit d'ouverture, La Ruda Salska , a eu lieu le 5 octobre. Soirée "rock festif" donc pour mon premier concert, avec mes chouchous grenoblois. C'est François Thollet qui ouvre le bal, avec des morceaux empreints de poésie, et de plus d'expérimentations sonores que la dernière fois. D'ailleurs, certains titres me semblent inédits, et au bout de quelques morceaux, ils l'annoncent, un nouvel album est sorti il y a tout juste une semaine. C'est à ce moment qu'arrive un invité surprise, un illustre inconnu, Pascal Thollet (le frère de ?), auquel la salle réserve une ovation extraordinaire... Et c'est une longue fresque sonore et étrange, limite hypnotisante qui s'ensuit. Suivent des chansons qui touchent juste, originales et festives ce qu'il faut pour chauffer un public frétillant mais indocile, qui résiste aux appels à chanter du groupe. Un dernier morceau, que je reconnais, sur les apéros de soirée prolongés à l'ambiance doucement estivale finit de préparer le public pour la suite. Et c'est Debout sur le zinc qui arrive, composé de 7 garçons survoltés, ils provoquent une véritable marée de bras levés dans la salle en enchaînant des morceaux tous plus dansant les uns que les autres. Les éclairages et la scénographie sont soignés, avec des tableaux dignes du Nosferatu de Murnau. Cette débauche d'énergie me fait cependant le même effet que les courses de voiture dans les films d'action, et mon esprit divague, ailleurs... Quoi dire dans ce cas? Il y a bien eu un appel à aller voter (sic), une chanson de Pitt'ocha sur laquelle tous les enfants de la salle ont dansé... Les lettres de noblesse du mot "festif" dans le rock festif français peut-être... Puis arrive le groupe le plus classe du monde, j'ai nommé Les Barbarins Fourchus . Actifs et chantant sur Grenoble depuis 15 ans, c'est la première fois qu'ils sont invités au Summum nous font-ils remarquer dès le début. Toutes les chansons que j'aime se succèdent, l'indémodable "La cigarette" et beaucoup de chansons du dernier album, Le verbe et la beauté, que j'avais mis du temps à apprivoiser, mais qui à présent me comble d'émotion. Ils ont toujours la même classe, avec leurs costards impeccables, les cols pelle à tarte, leurs mouvements de danse improbable (ahhh, danser comme Delfino...), et leurs airs pince-sans- rire. Même sans la mise en scène du 145, ils arrivent à imposer leur style et leur univers. Et puis, on a le droit aux quelques tours de ventriloque magique de Marco, et aux cuillers de Lino sur "La vie rêvée des tanges" en dernier morceau, qui force l'admiration de 3000 spectateurs. Je ne dédicace pas cette chronique au couple prépubère qui étaient mes voisins, et qui m'ont prouvé, en soupirant à chaque nouveau morceau, que le roulage de patins intensif nuit à la qualité du jugement. Et c'est enfin Les Têtes Raides , un groupe très attendu par la plupart des spectateurs qui arrive et enchaîne directement 3 chansons (dont la magnifique interprétation de "Je voudrais pas crever" de Boris Vian qui me donne des frissons) avant de saluer le public. Le concert s'annonce électrique comme le fut le dernier album, Fragile. Tous habillés de noirs, les musiciens enchaînent morceaux dansants et morceaux énergiques avec virtuosité et sérieux. Et puis vient "Latuvu", avec ses airs disco, ses petits gimmicks sonores, les lumières de toutes les couleurs dansant sur le public, les bonds rigolos du chanteur et le saxophoniste en énorme culotte commencent à donner une allure différente au concert, plus joyeuse, plus décalée peut-être. Le public accueille avec enthousiasme des morceaux plus anciens, sur lesquels il peut chanter, comme par exemple "Gino", ou "Qu'est-ce qu'on s'fait chier". Ils nous font des chansons pour enfants, dont les paroles sont tout sauf naïves et enfantines, mais les enfants, c'est nous, on peut tout entendre, même un appel à aider les enfants sans-papier qui ne sont pas retournés à l'école à la rentrée. Puis vient la fin du concert avec évidemment "Ginette" (mais en version chaloupée), la lampe, et le public qui chante seul, qui en redemande, et la chair de poule sur toutes les peaux. Un petit "L'identité" pour nous réveiller, et c'est fini. Une longue et belle soirée qui donne aussi envie d'écrire des chansons, de provoquer autant d'instants de grâce, d'ajouter à la poésie de ce monde.
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