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Compte-rendu de concert

Nosfell


Date : 18/10/2005
Salle : l'Hexagone (Meylan)
Première partie : Fire Warriors
Hélène, le 21/10/2005
( mots)
Une fois de plus, grâce à la très bonne programmation des Rocktambule (j'en profite pour faire un lien, hop lien), c'est une bonne soirée qui nous attend. les Fire Warriors, groupe rock n' roll marseillais dont on a déjà parlé, suivi de Nosfell qu'on ne présente plus. Avant toute chose, je me dois de préciser que l'Hexagone est une salle avec places assises, et pas de fosse, ce qui explique en partie le calme du public. Et c'est bien dommage, comme on va le voir. C'est fraîchement recomposé que les Fire Warriors apparaissent; le mémorable Greg Gilg n'est pas là, et à la place se tiennent Jérémie à la batterie, et Daniel au violoncelle. Et bien entendu Pierre-Yves Lawrence (d'Arabie) au saxo et chant, et Jérôme Lapierre à la gratte et chant. Les Fire Warriors, c'est du rock n' roll (avec l'accent) auquel on aurait ajouté des beat-box, des cris d'animaux, des voix changeantes, de l'humour et une énorme pincée (la belle oxymore) de folie. Jérôme et Pierre-Yves, c'est leur truc, ils sont à l'aise, ils dansent, personnalités troublantes et sensuelles... taquins, ils remercient un public molasson, ça leur fait chaud au coeur d'être de retour chez eux (?) après tant de route (re ?) ... la route, toujours la route. Les 2 nouveaux, ben ils sont nouveaux, moins fous peut-être, enfin sur scène, et le sourire plein de dents de Greg Gilg manque un peu...Mais Daniel imite hyper bien le chat ! Et la musique trop bien, ils sont toujours où on les attends pas, ils créent une ambiance à base de longues intros, et de perfides disgressions sonores. Et dire qu'on est assis, mauvais public..., c'est rock ça swingue, et nous on est assis...envie d'arracher les fauteuils. Silence entre 2 morceaux, déclaration de Jérôme, ... la paix... n'est pas la pause entre 2 guerres... (silence) ... Cette chanson s'appelle World Trade Center ! Guns n' Roses style, la même musique (avec du saxo en plus quand même), les solos de gratte, les postures moitié kitsch moitié provo, la voix aigüe, en plissant les yeux, on imagine le boxer et le bandana d'Axl. Et le refrain à scander "bang bang crash". C'est à mourir de rire... Et puis ensuite, vient la magnifique chanson woman Lion, (en écoute sur leur site) avec cette longue intro pleine de tension annonciatrice. Et c'est la fin. La fin ? Non quand même, il y a un rappel. Ils reviennent sur le devant de la scène tous les 4interpréter une chanson d'ici, accompagnés par le violoncelle. "le fromage est d'où est celui qui le fait, et celui qui le fait il est de mon village..." A peu près... Ils repartent en sautillant, déjantés... Deuxième partie, Nosfell, le grand, l'étrange Nosfell, accompagné pour cette fois de Pierre Lebourgois, le violoncelliste bassiste technique et stoïque. Les comparaisons sont odieuse, je sais, mais ayant eu le plaisir de voir Nosfell plusieurs fois à Paris dans des toutes petites salles, avant qu'il connaisse le succès mérité que l'on sait, je risque d'en faire un peu. Ceci était un petit avertissement. Pendant la pause, de nombreux techniciens règlent des appareils, installe un décor en tissu, au milieu d'eux, Nosfell est là, réglant ses guitares faites sur mesure selon ses goûts par un artisan parisien. Une guitare style folk plutôt classique et une guitare électrique en bois spiralé venu d'un autre monde, le monde des elfes, ou peut-être bien de Klokochazia. Car Nosfell, c'est ça, une musique, et des histoires, des humeurs venues de ce monde (imaginaire ? non, il n'aimerait pas ce terme), de son monde, et chantée dans une langue, rugueuse et harmonieuse, le Klokobetz. Et cela, permet toutes les discordances musicales, appuie ses histoires étranges, justifie ses magnifiques danses saccadées, ça permet toutes les interprétations aussi, chacun y trouve son bonheur. Nosfell nous prend par la main pour rentrer dans son monde, il se présente sous son nom entier, explique un peu la géographie, l'histoire... un peu trop peut-être? Plus qu'avant ecrtainement. Et les histoires, les anecdotes changent de concert en concert. Avant l'histoire de l'arbre merveilleux, ce soir celui de l'homme qui se prenait pour le grand mandamaz. La musique de Nosfell, conteur désarticulé habillé de tatouage et d'un pantalon noir, est simple et pourtant profonde de 1000 voix et sonorités. Le violoncelle de Pierre Le Bourgeois qui ne se refuse aucune expérimentation, aussi grinçante soit-elle, et s'offre des outros démesurées. Une ou deux guitares que Nosfell maitrise parfaitement, adepte de la position dite du flamand rose, et dont il sample des passages pour accentuer l'étrangeté de la musique. Et sa voix, sa voix aux 1000 personnages, petite fille, vieille grand-mère, monstre infâmes, sa voix capable de tous les bruitages, sa voix de beat box, sa voix de forêt, d'armée, de ruisseau. Il la sample aussi, donnant vie aux histoires racontées précedemment. Nosfell et sa petite voix ingénue quand il rajoute "..hum..politesse.." à la fin de ses remerciements. Nosfell à la voix qui fait mal quand il se tambourine le torse pour en sortir toutes les aspérités. Ah tiens non, il ne l'a pas fait ce soir.. les morceaux se suivent comme autant de nouvelles incursions dans son monde. Je n'en reconnais que 3, sans me rappeler les titres, mais les mélodies restent gravées dans ma mémoire. Sur une de ces chansons, il est seul et il parcourt la salle, plié en deux, chantant dans sa barbe naissante. Et parfois, la danse de Nosfell, partie intégrante de sa façon d'être, désarticulée (c'est Le mot), rapide. Il marche sur des oeufs, joue avec sa silhouette se découpant en ombres chinoises sur le tissu décor. Combien de centres de gravité, de muscles possède t-il? Et il s'en va, ils s'en vont, presque discrètement, après nous avoir émerveillé, après avoir réveillé les petits enfants que nous sommes, sous les ovations de la foule quand même.
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