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Compte-rendu de concert

Mardi Gras Brass Band


Date : 12/10/2005
Salle : L'Heure Bleue (Saint-Martin d'Hères)
Première partie : Watcha Clan
Hélène, le 15/10/2005
( mots)
Les rocktambule se poursuivent à Grenoble (et alentours). Cette fois, c'est à l'Heure Bleue de Saint-Martin d'Hères que se poursuit le cocktail festif. Quelques petits tours dans la z.a.c. nous font, hélas, louper No Mad ?, un groupe de folle musique de l'est, aperçus avec grand plaisir à le fête de la yourte un mois plus tôt. Heureusement nous arrivons à temps pour voir les 5 marseillais de Watcha Clan partager leur ragga ethnique avec un public jeune et enthousiaste. Les regards sont irrésistiblement attirés par la grâce et le sourire de la chanteuse, tzigane, orientale, magique et envoûtante. Son chant, tantôt lyrique et aride, tantôt saccadé, n'a d'égal que sa danse. En transe, elle accompagne tous les morceaux de petits spectacles chorégraphiques adaptés aux paroles, faisant des émules parmi les pépettes du public qui se trémoussent allègrement. On ne dirait pas comme ça, mais il y a d'autres personnes sur scène. Un batteur qu'on aperçoit à peine, un rappeur scandant des lyrics parfois simples et réalistes, parfois révolutionnaires, le groupe accompagnant alors les paroles de moult poings levés; Et puis il y a Matt, joueur de (contre)basse se servant d'un chapeau pour exploiter au mieux son art. Et enfin, il y a un mec encapuchonné dans une longue robe blanche qui est parfois assis en tailleur derrière une boîte à musique que ma modeste taille ne me permet pas d'identifier, parfois à l'accordéon ou encore aux platines. Bref, ils forment une joyeuse bande de zicos trés doués pour faire monter l'ambiance, qu'il est aussi agréable de profiter de près, attentif, que de très loin dans les vapeurs palinkéennes du Sziget Festival. Entre les groupes, lors des changements de matos, se produit Fanfarnaüm, fanfare iséroise de musique des balkans, qui comme son nom l'indique a le don de mettre le bordel, mais un bordel agréable, dans le bar de la salle, envahissant l'espace, , les saxo perchés sur les passerelles, jouant tous leur musique débridée en se jetant dans les plantes vertes, agitant leur costards et leurs ceintures à clous. Et c'est Mardi Gras Brass Band, un groupes allemand avec des cuivres et des membres qui tournent (entend par là des joueurs qui partent et d'autres qui viennent...) dont en ce moment un espagnol et un mec de Trabanie (et oui!) aux caisses, et un turc aux platines. C'est cosmopolite, c'est beau, c'est le monde ! Bref, il y a aussi pleins de cuivres. Deux saxophonistes, dont un qui est parfois clarinettiste, un trompettiste, un sousaphoniste - le père, le révérend Krug, Monsieur Mardi Gras en personne - et deux trombones, ou plutôt deux trombonistes comme on disait en 1821. Et puis le chanteur guitariste. Ils sont beaux, ils ont la classe, tous en "costard", version 3 pièces, boléro, cravate, bretelles, chemise au vent ou même version marin. Ne les connaissant pas du tout, je m'attend en les voyant à une fanfare... et bien point. C'est en swinguant que débute le concert, et j'ai du mal à rentrer dedans au début. Et puis, petit à petit, la musique évolue vers quelquechose de plus festif, ou on s'habitue, ou l'alchimie fonctionne, en tous cas, c'est avec un sourire scotché au visage qu'on les rappelle inlassablement. J'ai toujours un peu de mal à catégoriser les musiques et celle-là encore plus. Trop de cuivres pour que ça soit du rock, trop groovy pour du jazz pourtant ça semble venir de là-bas... La voix du chanteur est spéciale, elle vient de loin, crachote un peu comme sur un vinyl, ça transporte aussi. Ils jouent un blues, conseillant aux couples d'en profiter pour se coller-coller... Puis une reprise de Donovan avec Mellow yellow, ça se pose là. Sans être entièrement chorégraphié, le set est joli à voir, mouvements coordonnés des saxo, trombonistes - restons old school - face à face derrière le chanteurs, les cuivres brillent de 1000 feux aux changements de lumière. Et chaque musicien a son petit moment de gloire lors de passages un peu techniques où il est mis en avant. Les mecs sont bien complices entre eux, et jouent de cette complicité avec le public, échangeant petits signes et regards, jouant leur "rôle" à fond (les petits clins d'oeils séducteurs du marin...) Et puis, au 2ème rappel, c'est au milieu du public qu'ils réapparaissent, dans le mode fanfare pour le coup. Une minette de Fanfarnaüm et son saxo se joignent à eux et on a le droit à quelques morceaux totalement improvisés pour un petit boeuf dans la fosse, même la divine de Watcha Clan est là... moment de bonheur...
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