
Download Festival 2016
- Introduction
- Jour 1 : vendredi chaotique
- Jour 2 : samedi apaisé
- Jour 3 : dimanche humide
- Download made in France : pari réussi ?
Jour 3 : dimanche humide
The Shrine

Pas forcément bien mise en valeur à côté de la Main Stage, la troisième scène du Download regorgeait de groupes moins en vue ou moins expérimentés qui nous ont pourtant pas mal fait lever les mains en l’air. C’est le cas de The Shrine, premier groupe de la journée de dimanche, qui avait apporté une touche rafraîchissante de hard rock/stoner, ce qui manquait vraiment depuis le début du festival.
Venu directement de Californie, The Shrine a dans le son un côté desert rock assez sympa, mais surtout un guitariste ultra polyvalent en la personne de Josh Landau. Avec sa coupe façon 70’s, le leader du power trio alterne les riffs et les solos en cherchant la virtuosité dans les traces de Page and Co. sur la pentatonique, et parvient quand même à sortir des solos plutôt propres et techniques. Bonne surprise pour le groupe qui ne bénéficie pas encore d’une grande notoriété, le public réagit plutôt bien à ce hard rock très old school et à tendance psyché. Landau assure également le chant, et Courtland Murphy à la basse assure toute la section rythmique quand son frontman se lance dans d’interminables solos de guitar hero.
Le groupe a quand même un certain vécu déjà et plusieurs titres efficaces à nous vendre comme "The Vulture" ou "Dust and Busted", mais doit se contenter d’une demi-heure de scène. The Shrine peut se féliciter d’avoir parfaitement lancé cette journée qui sera plus orientée hard rock moderne que les deux autres. Assurément un groupe à suivre.
Setlist : 1. Tripping Corpse - 2. The Vulture - 3. Worship - 4. Rare Breed - 5. Dusted and Busted - 6. Nothing Forever - 7. Waiting for the War
Erwan
Skillet

Pas évident pour Skillet de se pointer sur la grande scène du Download. Le groupe a beau avoir derrière lui quelques tubes de metal alternatif relativement radio friendly qu’on peut tous se remémorer sans trop de mal avec une certaine nostalgie, ainsi qu’une composition parfois originale avec un peu de violons, il fait partie des groupes que le noyau dur des fans de metal déteste. Les rangs les plus proches des barrières sont pourtant relativement acquis à la cause du groupe, les fans de Skillet profitant d’un parterre parsemé de début de journée pour se rassembler et profiter ensemble d’un des rares passages de Skillet en France.
La violoncelliste du jour se charge d’ouvrir pour le groupe en lançant la mélodie de "Whispers in the Dark", un titre dont on peut mesurer la relative efficacité sur l’ensemble du public, fans mis à part, en comparant le sentiment général qu’il génère à celui que vont ensuite générer "Sick of It" et "Feel Invincible" : les morceaux les plus récents de Skillet sont une catastrophe en live en plus d’être assez mauvais en studio. John Cooper (chant et basse) peinera à faire participer le public sur "Sick of It", et "Feel Invincible" (qui est censé annoncer l’arrivée d’un nouvel album pour début août) laisse un arrière-goût électro-chiotte dont on se serait bien passé. Une fois sorti des réussites de Comatose et Awake, plus rien n’opère entre Skillet et son public.
Pourtant, ces quelques réussites que sont dans le désordre "Monster", "Hero", "Awake and Alive", "Comatose" et "Rebirthing" (deux tiers du set qui représentent donc moins d’un quart des albums du groupe, ça en dit long sur son évolution…) restent de bons titres que les membres de Skillet prennent du plaisir à jouer ensemble pendant que les plus jeunes (forcément, les succès de 2005/2010, ça marque les plus jeunes) reprennent les refrains en hurlant. Bonne surprise, les voix sont plutôt propres, surtout celles de John Cooper et Jen Ledger, qui quitte parfois ses fûts pour venir sur le devant de la scène. C’est d’ailleurs dans cette configuration, avec un autre batteur, et deux voix en duo, que Skillet fonctionne le mieux. Korey Cooper de son côté peine à vraiment s’affirmer au chant mais montre une belle énergie sur scène.
L’introduction de "Awake and Alive" façon ballade, uniquement accompagné par le violoncelle, fera de ce titre le temps fort du set. Un set que Skillet conclura sur "Rebirthing", laissant dans la tête de tous les fans présents un doux sentiment de nostalgie lycéenne, pendant que les autres moquent déjà la prestation d’un groupe qu’ils n’apprécient de toute façon pas. Qu’importe, Skillet a rempli sa mission : donner à ses fans ce qu’ils attendaient avec beaucoup de sérieux, sans solo massacré ou voix qui déraille. Les ados de tous les âges en sortent ravis.
Setlist : 1. Whispers in the Dark - 2. Sick of It - 3. Feel Invincible - 4. Awake and Alive - 5. Hero - 6. Back from the Dead - 7. Comatose - 8. Monster - 9. Rebirthing
Trivium

Après un repos bien mérité et un temps capricieux, nous revoilà à l'Hippodrome de Longchamp prêts à en découdre pour une dernière journée de concerts qui ne pouvait mieux commencer que par le show dantesque de Trivium.
Adeptes d'un heavy metal un poil metalcore - chut pas trop fort, le groupe déteste ça -, Trivium se voit offrir les honneurs de la grande scène pendant une heure en ce dimanche après-midi. Un statut pas volé au vu de la carrière exemplaire du groupe, qui après un départ tonitruant de Matt Heafy et sa bande - alors âgé d'à peine 20 ans - a su se remettre en question, travailler et évoluer au travers de différents courants du metal pour finalement délivrer un incroyable album l'an passé, Silence in the Snow. Et même si le live a toujours été un exercice délicat pour la groupe d'Orlando - notamment vocalement -, il y avait fort à parier que ce concert serait un bon moment. Raté. Il fut carrément démentiel.
Avec les seuls masques japonais de l'album érigés en guise de décorum, Trivium fait sobre et simple. Et envoie l'énorme "Strife", morceau classique du répertoire du groupe et seul moment de grâce du piètre Vengeance Falls (2013). La fosse reprend en choeur les riffs harmonisés d'Heafy et Beaulieu avant d'entamer un énorme circle pit à mesure que le rythme s'accélère. La puissance délivrée est titanesque. Heavy est vocalement impeccable, ce qui est suffisamment rare pour être souligné. Toujours des plus démonstratifs, toute langue dehors et croisant intrépidement le regard des spectateurs, le leader de Trivium semble dans une forme olympique. Ce qui est vite confirmé par "Rain" et "Watch the World Burn", tonitruant morceau de l'album In Waves. "Quatre mots pour le refrain : Watch - the - World - Burn." explique Heafy auprès d'un public qui lui rend bruyamment sa générosité.
Une générosité qui n'empêche pas le groupe d'être toujours aussi irréprochable techniquement. Placement chirurgical, solos dantesques, tout y est. Trivium est sur un nuage en ce dimanche après-midi parisien. Étonnement, le pourtant moins rapide "Dead & Gone" déclenche d'impressionnants mouvements de foule. Même Beaulieu, qui est pourtant un grand gaillard, s'en étonne. Et ce n'est pas l'enchaînement des deux titres phares de l'album Shogun, "Throes of Perdition" et "Down from the Sky", qui risque d'y changer quelque chose. Le premier, plus violent, donne lieu à deux immenses circle pits. Les images sur les écrans géants sont impressionnantes, c'est dire. Il faudra bien le plus lancinant "Until the World Goes Cold", repris à plein poumon malgré son statut de "chanson calme" au milieu d'un set résolument décoiffant, pour calmer tout ce petit monde. Pas pour longtemps.
Après le classique "Pull Harder on the Strings of Your Martyr", qui a donc à nouveau secoué tout le monde, le groupe se retire le temps d'un interlude instrumental qui laisse présager d'un rappel monumental. Heafy revient seul dans un premier temps et harangue la foule, lui demande de tout donner pour ce dernier morceau. Il a été entendu. "In Waves" et son refrain transperçant conclut en beauté un concert tout bonnement phénoménal. Trivium a été au-délà des attentes qu'on pouvait fixer en lui. Toujours aussi généreux, le groupe passera de longues minutes à distribuer médiators, baguettes et autres avant de quitter la scène sur ces mots : "Vous êtes le public le plus incroyable qu'on ait vu. Vraiment". Une phrase irrémédiablement suivie du dédain des mauvaises langues : "Mais qu'est ce que tu crois, il dit ça à chaque fois...".
Sauf que, cinq petits jours plus tard, l'auteur de ces lignes s'est rendu à la petite Laiterie de Strasbourg pour y revoir Trivium. Quand on aime. Et vous ne devinerez jamais de quoi Matt Heafy nous a parlé: "Dimanche dernier, on était au Download Festival à Paris. Et c'était... Wahou... Le meilleur public devant lequel on ait joué. Et vous ce soir, dans cette petite salle, vous êtes presque aussi bons que ces 50.000 putains de personnes à Paris". Un concert mémorable. Pour tout le monde et c'en est d'autant plus beau.
Setlist : 1. Strife - 2. Rain - 3. Watch the World Burn - 4. Like Light to the Flies - 5. Dead and Gone - 6. Throes of Perdition - 7. Down from the Sky - 8. Until the World Goes Cold - 9. Pull Harder on the Strings of Your Martyr
Rappel : 10. In Waves
Crédits photos : Download Festival
Etienne
Children of Bodom

Gratifiant le Hate Crew d’un “Trashed, Lost & Strungout” jusqu’alors jamais joué en France, Alexi Laiho vocifère avec hargne dans son micro tout en s’amusant du bordel ambiant qui se déroule sous ses yeux. Les festivaliers auront droit à une parenthèse de répit lors d’un ”Angels Don’t Kill” mastodontesque avant que la foule ne se sépare en deux sous l’injonction du chanteur. Chacun s’élance ainsi dans ce qui s’annonce être un wall of death d’anthologie lorsque le groupe entame “I Worship Chaos”… avant que la mêlée ne se finisse au sol dans la confusion la plus totale - le public, hilare, s’attendrait presque à voir un Jon Snow à bout de souffle émerger de ce monticule humain.
Rival Sons

Comme The Shrine avant eux, Rival Sons amènent sur le Download et la seconde scène un doux vent de rock californien. Mais eux n’ont rien d’inconnu à nos oreilles, bien au contraire. Ainsi, nombreux sont les fans à brandir à leur arrivée sur scène des messages d’affection et même des drapeaux à l’attention du quatuor américain. Rival Sons peut se targuer à la sortie de son album Hollow Bones de posséder une solide fanbase, qui a d’ailleurs permis à son disque de très bien marcher dans les charts.
Pieds nus, Jay Buchanan amène avec lui sur scène une aura particulière qui mélange certes beaucoup d’influences rétro, mais aussi une identité très forte. S’il n’est finalement que le membre complémentaire du groupe à sa création, les trois autres se connaissant déjà avant lui, on le sent devenu une vraie pièce maîtresse de la marque sonore Rival Sons dans sa façon de chanter et de se déhancher, donnant tout sans laisser transparaître la moindre fatigue, sans être dans l’excès. Un jeu s’installe entre lui et Scott Holiday (vêtu d’un superbe costume vert), et il est difficile de deviner qui accompagne l’autre dans ce jeu tant les deux semblent connectés.
Hollow Bones est très largement représenté dans la setlist du groupe, ce qui montre toute la confiance que Rival Sons a en son nouveau matériel. Tous les morceaux du dernier album s’enchaînent, et le groupe ne joue d’ailleurs que très peu de titres antérieurs à 2014. On peut alors constater que même les personnes présentes dans le public qui n’ont pas encore écouté Hollow Bones sont emballées par ce qu’ils entendent, notamment "Hollow Bones, Pt. 1" qui cartonne.
En revanche, si le rock endiablé de Rival Sons fonctionne devant des gens principalement venus pour voir du metal, des titres plus calmes comme "Tied Up" ou "Fade Out" peinent à faire vibrer tout le monde. Mais après tout, ce n’est pas plus mal. Nous sommes dimanche, et après deux jours très intenses, un peu de nuance ne fait pas de mal. Rival Sons semble avoir toutes les armes pour séduire vraiment large sur la scène rock, et s’affirme de plus en plus comme une future tête d’affiche.
Setlist : 1. Electric Man - 2. Secret - 3. Pressure and Time - 4. Hollow Bones, Pt. 1 - 5. Tied Up - 6. Thundering Voices - 7. Baby Boy - 8. Fade Out - 9. Torture - 10. Open My Eyes - 11. Keep on Swinging
Erwan
Volbeat

Après le véritable déluge qui s'est abattu sur le festival pendant le set de Sabaton, qui aura forcé votre serviteur à s'accouder à la cidrerie pendant près de 45 minutes - et 2 pintes -, c'est au tour de Volbeat de prendre possession de la grande scène. Sans aller jusqu'à dire que le groupe danois n'est pas vraiment attendu, disons qu'il est une tête d'affiche assez classique des festivals rock depuis plusieurs années. La cause ? Un pseudo-metal très aseptisé, mélange de riffs baveux et de chant clair lisse sans aucune âme. Parfait pour dire qu'on programme du metal - et donc ne pas nuire à la représentativité des genres - mais sans vraiment le faire - ce qui ne risque pas de faire fuir l'auditoire un peu sensible de la trompe d'Eustache.
Ce premier constat établi, il serait tout bonnement cruel - voire idiot - de s'en tenir à ça pour juger la performance de Volbeat en ce dimanche soir. Nous décidons donc, armés de toute notre bonne foi la plus naturelle, de nous rendre devant la grande scène afin d'écouter ce que le groupe danois peut bien avoir à nous proposer. Résultat identique pour le groupe comme pour nous : on patauge. Volbeat applique sa recette fétiche à tour de bras lors d'un set tout bonnement interminable. Pas moins de quatorze titres se succéderont sans interruption, le tout en suivant consciencieusement les instructions de la "ratatouille du metal" que pratique Volbeat. Et qu'on vous explique ci-dessous.
Prenez des ingrédients nobles : des grosses guitares, un chanteur charismatique à la voix singulière et enfin une section rythmique baraquée, suffisamment charpentée pour tenir la route. Commencez par travailler les guitares. Accordez-vous en tonalité haute : mi, voire mi bémol pour les plus foufous. Pas la peine d'évoquer le drop D que nous n'utiliserons qu'en cas de besoin évident de gros son. Précision très importante, réglez le gain à fond. De cette manière, vous noierez vos erreurs techniques et approximations - nombreuses - dans une mélasse de décibels grondants. Parfait pour enfumer son monde et passer pour un vrai musicien. Une fois cette première opération, vous êtes sûr de sonner affreusement mal, comme un mélange de mauvais punk - pléonasme - et de nu metal abrutissant. Le rêve.
Passons rapidement sur la basse et la batterie qui se contenteront du strict minimum. Pour la basse, pas d'hésitation : calquez-vous bêtement sur les accords de collégiens joués par le guitariste. Sa note basse est la votre, facile ! Pour la batterie, aucune difficulté non plus, il vous suffira de simplement compter jusqu'à 4. Le motif binaire classique du rock occupera donc 4 temps, que vous répéterez jusqu'à ce que les zigotos à guitare se regroupent autour de vous pour vous indiquer la fin du morceau. Surtout ne vous aventurez vers les rides, crash, cymbales et autres toms qu'en cas d'extrême nécessité. Si le chanteur vous demande un solo lorsqu'il vous présente à la foule, envoyez-le se faire foutre.
Vient alors le chant. Bénéficiant d'une certaine singularité vocale, vous chercherez à ne surtout pas dévier de votre zone de confort. Sinon attention les dégâts. Privilégiez des montées en puissance sur le refrain pour capter l'attention de la foule, qui par la même occasion ne se rendra pas compte que vous jouez les mêmes morceaux depuis près d'une heure. Flattez votre auditoire pour qu'il se sente concerné et aimé, même si ça vous crève le coeur de dire aux mecs du premier rang déguisés en Power Rangers qu'ils sont votre meilleur public. Quant aux paroles de vos morceaux, recyclez allègrement tous les thèmes les plus classiques du metal : le démon, la mort, la guerre, la solitude, etc. N'oubliez pas de toujours associer ça à des mots rigolos mais qui sonnent bien quand même : "chèvre" ("Hallelujah Goat"), "vacances" ("Doc Holiday") ou "langue" ("Sad Man's Tongue"). Ainsi vous aurez presque l'air d'un groupe de metal.
Une fois ces trois étapes respectées, vous n'aurez plus qu'à mixer le tout très longtemps jusqu'à ce que toute substance appréciable soit totalement disloquée et fasse place à une insipide bouillie.
Voilà ce qui nous a été servi pendant une heure par Volbeat. Quel bonheur de savoir qu'on les reverra encore l'an prochain sur la route des festivals...
Setlist : 1. The Devil's Bleeding Crown - 2. Medley : Heaven Nor Hell/A Warrior's Call/I Only Want to Be With You - 3. Sad Man's Tongue - 4. Lola Montez - 5. Hallelujah Goat - 6. The Lonesome Rider - 7. For Evict - 8. Dead But Rising - 9. 16 Dollars - 10. Goodbye Forever - 11. Fallen - 12. Doc Holiday - 13. Seal the Deal - 14. Still Counting
Etienne
Megadeth

Megadeth a beau se contenter de la seconde scène pour son set de fin de dimanche après-midi, l’installation impressionne. On retrouve les éléments post-apocalyptiques qu’on imaginait à l’écoute de Dystopia, solide disque du groupe qu’on a vite oublié mais qui amenait un vrai vent frais sur la discographie de Megadeth avec la parfaite intégration de Kiko Loureiro dans la bande à Mustaine.
Une intégration qu’on n’a pas vraiment ressentie sur cette seconde scène tant le son était déséquilibré entre Dave et Kiko, alors que ceux-ci jouent très souvent harmonisés. Les morceaux perdent en complexité, même si les solos du jeune brésilien restent un délice pour les oreilles. Un qualificatif qu’il est difficile d’employer pour le chant de Dave Mustaine, comparable au grognement d’un ours qui se serait levé du pied gauche. Ce n’est pas vraiment une surprise, et celui qui traîne derrière lui une réputation de tête de lard a pourtant pas mal interagi avec son public durant le set. Mais on le sent très mal à l’aise au chant sur son répertoire le plus récent, et c'est forcément désagréable.
Le set d’une heure contient quand même quatre titres du dernier album ("The Threat Is Real", "Post American World", "Fatal Illusion" et "Dystopia"), mais les riffs si efficaces de l’album ne parviennent pas à exploser comme on l’attendait et tout le travail mélodique du morceau "Dystopia" est ruiné par la qualité médiocre du son. Les titres qu’on pensait taillés pour la scène ne le sont finalement pas tant que ça.
Tout n’est pourtant pas à jeter, "À Tout Le Monde" sera repris en chœur par le public, mais nombreux sont ceux qui ne resteront pas jusqu’au bout et iront prendre place très en avance pour Rammstein, alors que Megadeth a choisi de terminer en beauté par "Holy Wars... The Punishment Due". Le joli coup qu’était Dystopia n’est finalement pas parvenu à refaire de Megadeth un groupe majeur, loin de là.
Setlist : 1. Prince of Darkness - 2. Hangar 18 - 3. The Threat Is Real - 4. She-Wolf - 5. Post American World - 6. Trust - 7. Fatal Illusion - 8. Sweating Bullets - 9. Dystopia - 10. À Tout Le Monde - 11. Symphony of Destruction - 12. Peace Sells
Rappel : 13. Holy Wars... The Punishment Due
Erwan
Rammstein


C’est sur un burlesque numéro de claquettes qui Till Lindemann rejoint finalement ses collègues avant de se lancer dans ce qui ressemble à un listing de tous les titres du catalogue de Rammstein : les paroles de “Ramm Vier” fonctionnent comme un patchwork mariant différents titres ensemble pour leur donner un sens nouveau - et bien que l’effet trouve rapidement ses limites, on ne peut s’empêcher de pouffer lorsque Lindemann entonne “Bück dich, Amerika”. Prototype d’hymne de fan ultime, le titre se voit doté d’un refrain à la simplicité dévastatrice : “Ja, nein, Rammstein !” vient ainsi se superposer au riff testostéroné entendu en ouverture.
