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HeartBeats Festival d'Halluin 2015


Caroline BT, le 08/07/2015

Samedi 6 juin 2015

En ce samedi 6 juin 2015, le beau temps est au rendez-vous. L'ambiance est familiale et décontractée. Le public est à grande majorité belge en vue du concert de Deus en fin de soirée.


Rocky


Rocky démarre à l'heure alors que le soleil brille encore très fort en dehors du chapiteau. Quel dommage que le groupe pop lillois n'ait attiré pour l'instant que les photographes. Fier d'avoir été invité à la première édition du HeartBeats Festival, Rocky livre un show bien rodé, mais décontracté, sauf quelques petits soucis de sons qui seront bien vite réglés. Le groupe, bien connu dans la métropole lilloise, est une synthèse de plusieurs styles, house, dance, électro et soul. La formation de Tom Devos, Laurent Paingault (TV Glory) et Olivier Bruggeman a sorti son premier EP sur le label Gum (Green United Music) qui s'occupe également de Woodkid, d'Herman Dune et de The Shoes, pour lesquels elle a fait un remix. Porté par la voix suave de la charismatique Inès Kokou, Rocky a notamment joué le tube Chase the cool, Just Away et Band against the wall. Malgrè un parterre clairsemé en cet fin d'après-midi, le quatuor est resté pro et a déroulé ses titres sans se décourager. Finaliste des Inrocks Labs, Rocky espère bien sortir son premier album en 2015. 

Hælos


L'enchainement avec la musique d'Hælos (Matador) après l'ambiance dance instaurée par Rocky est un peu pertubant. Plutôt adeptes du trip hop et de l'électro, Arthur Delaney, Dom Goldsmith et Lotti Benardout, originaires de l'Est de Londres, investissent la scène d'HeartBeats pour leur première date française. Leur premier Ep Earth not above est sorti en mars. Ce groupe anglais évoque les britanniques London Grammar ou encore Massive Attack. Encore une fois, les festivaliers boudent un peu le concert, plus attirés par le soleil et la bière coulant à flots autour du chapiteau. Pas décontenancés par ce public fantôme (certains spectateurs se sont placés aux abords de la tente, le corps au soleil et la tête à l'ombre), Hælos enchaine avec calme les titres de leur petit répertoire (The sun rising, Dust ...) avec brio. C'est Lotti, soutenue par Arthur, qui mène le set interprétant leurs compositions avec conviction. On parie que ce trio, en tournée cet été outre-Manche, notamment au Latitude Festival reviendra bien vite en France.


 

Badbadnotgood


Encore une découverte grâce au HeartBeats festival : Badbadnotgood, c'est une musique qui oscille entre jazz, électro et hip-hop instrumental.
C'est enfin le début de la soirée et le public daigne enfin s'approcher et s'intéresser à ce qui se passe sur scène. Avec un 3e album à leur actif (III), les jeunes canadiens Badbadnotgood, ont mis en place un univers propre, dégageant en live u ne belle énergie. A leur écoute, on pense à certains remixs de DJ-Kicks ou encore au début d'Hooverphonic. Mais on est loin des envolées live des américains Ratatat. Pourtant ce trio clavier-basse-batterie a déjà écumé de nombreux prestigieux festivals tels que Coachella, Glastonbury ou Dour. Instaurant une ambiance vraiment décalée, Badbadnotgood, assez timides, gagneront presque les faveurs de ce public capricieux.

Anna Calvi


Sans aucun doute, Anna Calvi peut se vanter d'avoir joué l'un des meilleurs concerts de la soirée ! Précise, charismatique, forte et mystérieuse, la guitariste a donné le ton avec Ghost rider. Guitare hurlante, malmenée, l'anglaise a remis les pendules à l'heure. Rouge à lèvres rouge flambloyant, chignon strict, sourcils fronçés, pantalon noir et blouse blanche, Anna Calvi est passionnée, concentrée. Toujours timide avec le public, c'est avec sa guitare qu'elle emballe les spectateurs, estomaqués, pour ceux qui ne connaissaient pas sa verve. Ses titres ("Cry", "Rider to the sea" ...) épurés au maximum, sont intenses. Elle vibre par son jeu sobre mais fiévreux. Sa présence sur scène peut être volcanique ("Ghost rider") et elle dégage une aura quasi mystique. Il y a quelque chose de Jeff Buckley chez cette fille. Les riffs de guitare déchirent, la batterie est en furie et sa voix est au service de cette puissance musicale. Elle termine sur "Love won't be leaving" et "Jezebel" dans un final en apothéose.


Set list Anna Calvi Hearbeats Festival au Port Fluvial d'Halluin le samedi 6 juin 2015


1 Ghost rider
2 Suzanne and I
3 Eliza
4 Cry
5 Rider to the see
6 Blackout
7 Suddendly
8 I'll be your man
9 Carry me over
10 Desire
11 Love won't be leaving
12 Jezebel

José González


Avec l'arrivée de José González et de ses quatre musiciens, on se dit que c'est quitte ou double avec le public. En effet, soit il séduit les festivaliers, soit c'est la bérézina, après le show fantastique d'Anna Calvi. Car il faut bien signaler encore une fois que la programmation fait un sacré grand écart.
Mais c'est non sans compter sur le génie de José González, virtuose de la guitare. Il débute son set avec "Crosses", titre phare de son nouvel album Vestiges and Claws. Les spectateurs d'Heartbeats sont fascinés et la magie opère bien évidemment avec le suédois.
Sur une estrade, José González a interprété un de ses nouveaux titre "Every age", et les percussions résonnent sous la tente d'Heartbeats festival pendant le sublime Let it carry you. La belle reprise de Teardrop confirme que José González peut aussi s'apprécier dans un festival de grande envergure et pas seulement dans l'ambiance feutrée d'une peite salle.

Róisín Murphy


La ferveur des belges pour leur groupe national dEUS me fait patiemment attendre Róisín Murphy. Nul ne doutera que dEUS a signé là un de ses plus beaux concerts et a ravi ses fans flamands.
Ex-moitié du duo trip-hop Moloko, Róisín Murphy a sorti son premier album solo Ruby Blue produit par Matthew Herbert, il y a 10 ans. Après son deuxième album Overpowered, la chanteuse irlandaise revient en France cette année avec Hairless toys, expérimentant les variations les plus extrèmes du disco, de la house et du jazz. Pour clôturer le nouveau festival Heartbeats, la diva a décliné pendant son show de multiples identités. Coiffes farfelues, cape dorée, trench et foulard, masques, lunettes noires posées devant son visage, façon témoignage anonyme, la liste de ses accoutrements est longue pendant son set. Tous ces artifices semblent inutiles avec du recul, tant sa voix est restée aussi pure qu'à l'époque Moloko. Intactes aussi, l'insolence et l'originalité qui lui avaient valu de sortir du lot à un moment où la production de l'industrie musicale semblait si monotone.
Le festival se termine en feu d'artifice grâce à une Róisín Murphy assurant le spectacle.

Rendez-vous l'année prochaine, espèrons-le, avec une programmation encore plus étoffée (certains groupes ne voulant pas essuyer les plâtres) et attendons de voir si HeartBeats continuera de battre ...

Commentaires
RebelHeart, le 08/07/2015 à 11:56
J'ai hâte d'avoir la programmation du prochain HeartBeats Festival !