↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.

Les Nuits Secrètes 2011


Caroline BT, le 13/08/2011

Les Nuits Secrètes 2011 - Samedi 6 août 2011

Stéréo Car Parade


Premier dilemme du jour, Obsolete Radio ou The Mamys and The Papys. Ayant vu la chorale Pop Rock des seniors du Grand Mix au festival La Voix du Rock en juin, je décide que j'en ai soupé avec les formations de personnes âgées pour cette année. Choix est donc arrêté sur les sambrois Obsolete Radio.
Avant d'arriver près de la scène, je croise l'étonnante et originale Stéréo Car Parade, option Dubstep avec le DJ Keutch (Drum and Bass) et DJ Baz. Installés dans un camion sono à l'air libre, ils émettent leurs beats, qu'un chapelet de voitures tunées retransmet sur leurs enceintes et caissons de basses visibles tantôt par les portes papillons, tantôt par les haillons grands ouverts.

Obsolete Radio


Obsolete Radio sont quatre jeunes garçons de 18 ans à peine. Originaires de Colleret, ils ont secoué les spectateurs du Jardin en ce début de soirée. Affublés de sweat-shirts à capuche et de lunettes 3D, leur show rock est bien rôdé et leurs ainés ont du souci à se faire. En partenariat avec l'association Bougez Rock, Obsolete Radio fait honneur à leur récente reconnaissance victoire au tremplin "L'Ascenseur" des Nuits Secrètes, malgré un public plutôt sage.

Un Parcours Secret


Départ vers un parcours secret, un des fameux concepts intrigants du festival d'Aulnoye-Aymeries.
Rendez-vous est pris devant le Jardin, pour monter dans un bus décoré avec au choix un décor botanique et champêtre ou des décorations de Noël. Les bus, dont les vitres avaient été repeintes en noir l'an dernier, sont ornées cette année de masques de chat (faits au pochoir), l'emblème du festival en 2011.
Après une longue attente, le convoi se met enfin en route pour une destination secrete. Le bus promène son monde pendant un petit quart d'heure avant d'atterrir à Monceau Saint Vaast, dans une petite salle de spectacle.
Chacun s'assoit sur des coussins ou des chaises en attendant le début de la surprise. C'est un guitariste surgi de nulle part qui vient s'asseoir sur une chaise à gauche de l'assistance et commence à jouer quelques notes. Puis, il est rejoint par un acteur (Oliver Martel) pieds nus, en pantalon rouge et chemise en jean, qui va lire un texte, tout en tournant le dos aux spectateurs par intermittence. Il fait des allers retours entre deux micros entre chaque histoire lue. Ces petits extraits sont de courtes situations tirées du livre de Charly Delwart. Tristes, comiques, dramatiques, philosophiques, c'est l'étonnement, la stupeur et aussi peut-être un poil de déception qui animent les rangs de la petite audience. Circonspects, interloqués, les festivaliers écoutent attentivement, mais ne sont pas au bout de leurs surprises.


Le son de la guitare est bien souvent oppressant, violent, suffocant, et ne marque que de très courtes pauses, suivant le rythme du lecteur. Puis, le guitariste est rejoint par un second musicien (Seb Martel) avec lequel il va se livrer à une sorte de ping pong musical. Chaque guitare se répond, soit dans un échange de tirs bien sentis, soit dans des riffs planants, affichant clairement la complicité de ce duo. En revanche du côté du public, c'est plus difficile et les minutes paraissent longues. L'idée pourrait rejoindre le son de Zenzile entendu lors d'un ciné concert quelques semaines auparavant au Fresnoy de Tourcoing. Mais le spectacle évoque plutôt une annexe d'Avignon, avec l'arrivée d'une danseuse qui va sauter et danser au son des riffs brutaux, que Seb Martel fera jaillir d'une guitare électrique posée à même le sol, tout en nous tournant le dos. Ce trio de duo compose le groupe Veuillez jouer entre les cordes. La performance se termine par une chanson interprétée langoureusement, histoire de faire passer tout ça.

Neneh Cherry


Avec un peu de retard dans les horaires prévus, je rejoins rapidement la Grande Scène pour écouter les dernières minutes de Neneh Cherry.
A l'écoute de "Woman", je frissonne de plaisir, puis c'est "Seven seconds" qui inonde l'esplanade d'Aulnoye-Aymeries. Connue pour ses morceaux hip hop avec son album Raw like sushi sorti en 1989, Neneh officie désormais au sein de Cirkus. Ce groupe mixe trip hop, musique alternative, électronique, grâce au talent de son génial mari.
Souriante et gracieuse, Neneh Cherry n'a rien perdu de sa verve, d'ailleurs elle est de retour aux Nuits Secrètes ! Elle donnera le lendemain un concert acoustique lors d'un parcours secret au coeur d'un château : dommage question de timing, je n'aurais pas l'honneur d'en profiter, on ne peut pas toujours avoir de la chance ...

En parallèle, je croise Château Brutal qui me glisse quelques mots sur sa session privée dans le studio d'enregistrement des "Secret Sessions" mis à disposition d'une quinzaine d'artistes pendant 72 heures en continu. Avec l'aide des musiciens du collectif Forest Sessions, chaque set enregistré au théâtre Léo Ferré d'Aulnoye-Aymeries, est diffusé le lendemain sur le site. Un échangisme musical qui permet à Roken is Dodeljik de faire un buff avec Château Brutal ou Congo Punk, de donner le micro à Charly (Sexual Earthquake in Kobe), à Nicolas du groupe Green Vaughan et aussi à Gilles de Shiko Shiko etc. Mais chut, ce sont des surprises à écouter en égoïste et à télécharger gratuitement sur http://www.myspace.com/theforestsessions

Philippe Katerine


The Jon Spencer Blues Explosion (JSBX) envahit la scène du Jardin. Très attendus et acclamés, forts de sept albums, ces américains mixent rock et blues.

Je ne traine pas car il me tarde de revoir Katerine sur une scène gratuite, devant un public non averti, balayer les conventions, secouer les oreilles du commun des mortels. Provocateur, poète génial, bête de scène, Katerine est sans concessions, mais sans aucun cynisme.
J'arrive sur le titre "Des bisous" et l'ambiance semble bon enfant. Comme à l'accoutumée, Katerine rivalise avec ses choristes : Affublé d'une petite jupette vernis blanche de patineuse, d'un legging bicolore, il porte du maquillage rose, une moustache et une fleur dans les cheveux. Inclassable, son dernier album Philippe Katerine a déchainé les passions, certains criant au génie, d'autre à la provocation délibérée et gratuite. Tout de même ! 22 titres assez courts, dont un sur le jingle de fin de Windows 98, un autre sur le rêve de sucer Johnny etc. Force est de constater, que ses derniers titres ont plu au grand public comme "J'aime tes fesses" ou "Laissez-moi manger ma banane". Cette chanson jouée ce soir là sera précédée par un dialogue enfantin auquel tout le monde participe pleinement : "Non, non, non, non, non, si, si, si, si si si, si, non ..." Le refrain est repris par la foule massée.
Pourtant, quelques temps après, des spectateurs quittent le terrain. C'est le premier effet Katerine, certains se sentent agressés ou pensent être floués et préfèrent jeter l'éponge. C'est dommage car ils ratent "Té-lé-phone", "Parivélib'" (marchera aussi avec les VLille à la rentrée) et l'excellent "Juifs-Arabes" et son extrait de "Careless Whisper", ou encore "Morts vivants". Avec Katerine, nous n'échapperons pas au sempiternel "Les gens du Nord ont dans le cœur le soleil qu'ils n'ont pas". Plus tard, il prend le temps de présenter son groupe : batteur, guitaristes et choristes, dont Séverine qui connaitra un certain succès (short court oblige). Le titre "VIP" fonctionne encore admirablement et les spectateurs apprécient le morceau. Ce n'est pas la même température avec "J'aime tes fesses", pendant lequel certains se regardent avec de gros yeux ronds. Sa déclaration à Jeanne Balibar n'est pas au goût de tous. Pourtant, cette chanson est reprise de façon très réussie par la chorale pop rock seniors du Grand Mix de Tourcoing.
Commentaires
Soyez le premier à réagir à cette publication !