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Les Nuits Secrètes 2011


Caroline BT, le 13/08/2011

Les Nuits Secrètes 2011 - Vendredi 5 août 2011

Gablé


C'est avec les normands Gablé que je trouve mes marques en cette fin d'après-midi sur la scène du Jardin, mais finalement pas de quoi se reposer. En effet le trio Gablé est un fourre-tout surprenant, inventif et loin d'être ennuyeux ... Divers instruments sont utilisés pendant leur set : sans limites, c'est en vrac une cagette, une corne de brume, un magnétophone, un xylophone, mais aussi des flûtes qui vont faire les sonorités de Gablé.
Des chansons courtes, souvent composées d'onomatopés, de petits dialogues entre les membres du groupe, avec divers accents et intonations. Entre deux titres inclassables mais mélodiques, le barbu interroge le public :" Who is pushing the button ? ME ! Who should be answering ? YOU !" Son charisme impressionne, le groupe a une présence scénique incontestable. Parfois, on pense à Björk et aux sonorités mécaniques d'"Army of me", mais aussi au travail de la suisse nigérienne OY ou même aux performances vocales de Camille. Ils jouent avec leur voix et en modulent l'intensité : cris, murmures, intonations dignes d'un dessin animé. Soudain, des gros ballons estanpillés Nuits Secrètes sortis de nulle part jaillissent dans le public. Cela distrait l'audience et gâche un peu la fin du set. C'est avec un morceau unique débuté par un des jingles de Windows, suivi par une session punk hardcore que s'achève le concert de Gablé.

Carl Barât


La suite arrive avec l'anglais Carl Barât, programmé dans l'urgence suite au désistement de Peter Bjorn and John. Toujours en slim et petite veste en cuir courte, Carl apparait sur le scène du Jardin, assez relaxé, moins guindé que lors de sa dernière venue dans le Nord, au festival des Inrocks. Est-ce la petitesse de la scène ou ces grands arbres, en tout cas ce joli coin de verdure est propice à une complicité appuyée avec le public. Les titres s'enchainent, il a parfois l'air étonné d'être dans un lieu aussi pittoresque. Chacun apprécie "Run with the boys", tandis que Carl annonce "Et maintenant, un très vieux chanson" : c'est le punchy "The man who would be king". Comme à son habitude, Carl allume une cigarette sur scène pour le titre "Carve my name - Love is a graveyard". Il continue avec impeccablement avec "She's something" et nous signifie qu'il a apprécié Gablé.

Bernard Lavilliers


Je vais découvrir la Grande Scène située à quelques encablures du Jardin. Dans les rues d'Aulnoye-Aymeries, quelques échoppes éphémères proposent boissons à des prix modérés. Parmi les habitations, le long du parcours, se trouvent quelques enseignes désuètes de commerces abandonnés ou encore quelques policiers en faction, attendant sagement le festivalier alcoolisé.
C'est Bernard Lavilliers qui a investit la Grande Scène. Il a attiré la foule et propose des versions réinstrumentalisées de ses grands standards ("La salsa", "Solitaire" ...). Il a quelques mots pour Bob Marley rencontré dans sa jeunesse. Puis âme de contestataire oblige, Bernard Lavilliers évoque la crise financière. Les banquiers en prennent pour leur grade, nous souhaite du courage pour l'année à venir et enchaine avec ""Stand the ghetto". Nul doute de la sincérité de ce vadrouilleur humaniste fort de 40 ans de textes engagés. Avec son groupe, c'est un musicien généreux qui a comblé le public. Avant de rejoindre Peter Hook et Curry and Coco , je me perds dans les allées d'Aulnoye-Aymeries pour tomber sur la Table du Vieux : Serait-ce un des petits endroits secrets ? Ou une des scènes OFF du festival ? En réalité, c'est un petit bar qui propose lui aussi le concert d'un groupe (des reprises) pour ses clients.
C'est vers le Drugstore que mes pas m'emmènent et malheureusement rien ne s'y passe à ce moment là. Pourtant, l'atmosphère encore chaude et humide me rassure sur la qualité des lives précédant mon arrivée.

Peter Hook


Plus tard, au Jardin, la foule s'est amassée pour Peter Hook. Quelques marginaux se sont rassemblés pour goûter à la nostalgie Joy Division et aux réminiscences du punk rock anglosaxon. Attention à la déception. Comme à l'Aéronef quelques semaines plus tôt , Peter Hook va monter sur scène, basse autour du cou portée à hauteur des genoux, en quasi décoration, sangle au maximum. Que penser du retour des fantômes du passé, ce revival est-il vraiment nécessaire ? Faut-il garder les souvenirs intacts ? Que dire de toutes les reformations ratées, où les papys tentent dans un dernier soubressaut de faire danser les jeunes générations ? Mais essayons d'oublier le cynisme et le sceptiscime pour se laisser porter par la musique. Je laisse mon esprit vagabonder à l'écoute de "Dead Souls", "Isolation" ... Mais difficile de faire abstraction de l'attitude de Peter Hook, qui gâche de beaux moments. En effet, accompagné d'un autre bassiste au sein de son groupe, Peter Hook n'a parfois rien d'autre à faire qu'à croiser les bras, en attendant la fin des morceaux. Un peu goguenard, ventripotent, la scène devient-elle trop harrassante pour lui ? Pourtant, il a la chance de bénéficier de musiciens talentueux qui le soutiennent et qui, eux, jouent les mélodies de Joy Division. Un incident technique viendra stopper le concert quelques minutes et plongera le Jardin dans le noir. Il revient sur scène en tendant un double majeur à un spectateur l'ayant provoqué.
Les titres s'enchainent, le son du groupe est parfait, seul problème, la présence de Peter qui ne sait pas quoi faire sur scène. On se demande si, par moments, le public ne s'ennuie pas autant que lui sur scène. Pourtant, il retrouve le sourire, il a l'air satisfait. Le public aussi a un peu plus de pêche et tente même quelques timides surf crowd. Au démarrage de "She's lost control", des cris de joie retentissent enfin. "Disorder", "Dance to the radio (ice age)" résonnent enfin dans le parc et transportent les festivaliers dans les méandres mancuniennes. Peter Hook s'exprime enfin avec un ""Merci beaucoup I really enjoyed it, it makes me feel again ... or maybe not ... "" Il termine par l'immense "Love will tear us apart" à la joie des premiers rangs.

Born Ruffians


La suite arrive rapidement avec les canadiens Born Ruffians. C'est un quatuor créé en 2004, composé d'un batteur, de deux guitaristes et d'un bassiste. Sur scène, leur musique est portée par le chanteur Luc Lalonde, et évoque immédiatement Vampire Weekend mixé à Local Natives, entrecoupée de refrains simplisssimes (ouh ouh ouh ouh, oh oh oh oh oh oh ) et avec même des soupçons de the Bewitched Hands. Comme beaucoup de jeunes groupes, c'est une de leurs chansons "Hummingbird", utilisée par dans une publicité pour Orange Mobile en Angleterre qui les a fait connaitre. Sur scène, Luc Lalonde, belle gueule et boucles blondes, efface un peu la présence des autres musiciens. L'ensemble semble un peu brouillon, un manque d'expérience peut-être ? Pourtant, ils sont appréciés et ovationnés par l'audience avesnoise. C'est "Oh man" qui remporte tous les suffrages. Ils joueront un de leurs titres phares "Little garçon" à l'harmonica et lanceront un "We love France !" sincère.

Curry & Coco


Plus tard, après quelques essais sound check de la batterie, c'est les Curry & Coco qui se chargent de terminer la première nuit en beauté. "Bonsoir, on est Bernard Lavilliers !" Comme toujours, le duo lillois batterie synthé ne se prend pas au sérieux. Les tubes éléctro pop s'enchainent : "Top of the Pop", "Sex is fashion" et la reprise "Girls wanna have fun" entre autres. Malgré l'horaire tardif (il est plus de 2 heures du matin), Curry and Coco reste professionnel et se donne à 100 % pour faire bouger le public. Entre chaque morceau, ils font de courtes plaisanteries " Sinon ça va, sauf celui qui est bourré là devant ? " "Sinon c'est la dernière de la tournée, après on va habiter en Chine, ya du travail là-bas ! "

Setlist Peter Hook :

Incubation
Dead souls
From safety to where ...
Atrocity exhibition
Isolation
Passover
Colony
Means to an end
Heart and soul
Twenty four hours
Eternal
Decades
No love lost
Digital
Disorder
She's lost control
Shadowplay
These days
Ice age
Transmission
Love will tear us apart
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