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Rencontre avec Razorlight


Clément, le 16/11/2018

Avec son come-back remarqué après plus de 10 ans d'absence, Razorlight a fait ressurgir l'adolescence chez beaucoup de ses fans de la première heure, y compris celle de l'auteur de ces lignes. Aujourd'hui Albumrock vous propose de visionner une conversation passionnante avec le leader du groupe, Johnny Borrell, ou d'en lire le résumé ci-dessous.


Albumrock : Ca fait 10 ans maintenant depuis la sortie de Slipway Fires. Comment tu te sens ? Qu'est-ce que ça fait de revenir après tout cde temps ?


Johnny : J'ai toujours su que j'allais reprendre le groupe. Je n'ai jamais fait de musique autrement que si ça vient de mes mains, ma tête et mon coeur comme disait Jean Cocteau. Je ne pouvais pas faire Razorlight pendant 8 ans car j'en ai déjà fait beaucoup et il fallait tourner la page. Plus tard on m'a proposé de faire une répétition "Razorlight" et j'ai répondu que j'allais brancher ma guitare et que si j'avais un bon feeling je le ferai. Ca doit être comme ça je pense. Ca doit être naturel. 


AR : Je ne connaissais pas du tout ta carrière solo que j'ai découverte en préparant cette interview. J'ai adoré ton travail avec Zazou.


J : On ne peut pas vraiment parler de "carrière solo" avec moi. Une carrière c'est quand ça marche (rires). Il m'a fallu 2 ans pour faire les deux disques mais personne n'a voulu les diffuser. On a été disque de la semaine chez FIP, on était très content! Mais globalement ça a été très difficile. C'est dur de mettre ces deux albums dans un genre... Tes amis et ton entourage adorent donc tu imagines que les maisons de production aussi. La réponse est non (rires).


 


AR : Tu as repris "60 Thompson" de Razorlight sur un de tes disques solo aussi. Pourquoi celle-là ?


J : Parce que je n'aimais pas ce qu'on en avait fait avec le groupe. J'aimais la batterie et la guitare mais pas la production. J'aime beaucoup cette chanson et je voulais la retravailler.


AR : Quand on écoute Olympus Sleeping on se rend compte que Razorlight n'a pas pris une ride. Comment est-ce que tu le comparerais cet album avec les précédents ?


J : J'ai entendu le premier album récemment lors d'un showcase dans une boutique où ils l'ont joué. Il avait quelque chose cet album... une certaine énergie. Mon but avec Razorlight c'était de faire un groupe que j'aurais eu envie d'aller voir en concert. Il y avait trop de groupes qui faisaient une chanson que j'aimais et c'est tout. Donc je voulais créer une expérience live où tu ne pouvais pas t'endormir. Mon but avec cet album ça a été de transmettre un maximum de ma vérité dans des chansons de 3 minutes et ce n'est vraiment pas facile.


AR : Peux-tu en dire plus sur ta collaboration avec Martin Chambers (batteur de The Pretenders) sur cet album ?


J : C'était un peu par hasard. Dave Stewart (Eurythmics) faisait un concert pour son anniversaire et j'étais là. Il avait deux batteurs : Clem Burke de Blondie et Martin Chambers de Pretenders. Et quand je les écoutais je me disais : "Mais en fait je n'ai fait que voler de ces deux batteurs pendant toute ma carrière !" (rires). Donc je me suis dit que je devais directement demander à l'un d'entre eux de jouer sur l'album. Clem Burke était occuper à prendre un selfie et j'ai vu une ouverture avec Martin qui roulait une clope. Il a accepté et c'était vraiment un rêve et une expérience formidable. Les deux premiers disques de Pretenders sont vraiment formidables.


AR : Quel est ton morceau préféré sur Olympus Sleeping ?


J : C'est très difficile de choisir... Parfois lorsque tu es en studio les chansons viennent tout seul et tu n'as pas l'impression de les composer. C'est rare mais lorsque ça arrive c'est génial parce que tu peux capturer cette passion toute neuve directement en studio. Et ça a été le cas pour le morceau "Sorry?". Donc je vais dire "Sorry?" pour l'instant mais avec des réserves (rires).


AR : A l'époque la presse a beaucoup joué sur une rivalité entre Razorlight et les Kooks suite à ta déclaration à NME à l'époque. Au final les deux groupes font leur comeback cette année. Qu'est-ce que tu penses de cette période avec le recul ?


J : Avec NME c'était la seule fois où j'ai parlé des Kooks. J'ai fait un jugement très méchant mais aussi assez drôle sur eux. J'ai dit ça parce qu'à chaque fois que je faisais une interview avec eux ils inventaient des propos scandaleux et ce n'était pas drôle. Donc je me suis dit que cette fois je le dirai moi-même et au moins il y aura de l'humour. Mais je n'aurais pas dû dire ça. C'était méchant et je le regrette. Cela dit ça c'est l'histoire du début à la fin de notre rivalité avec les Kooks. Depuis j'ai invité Luke (Pritchard, chanteur des Kooks ndlr) à un concert. Il est venu avec sa copine. Et plus récemment il m'a invité à son tour. Donc je ne pense pas qu'il y ait de mauvais sentiments.


AR : Alors qu'à l'époque la presse avait beaucoup exagéré la situation et en avait fait tout un scandale.


J : Mais j'aime le scandale. Je pense que parfois il est utile pour faire passer des messages. Aujourd'hui on n'aime pas que les artistes parlent de sujets politiques ou de société mais si nous on ne le fait pas qui le fera? Mais dans ce cas il n'était pas nécessaire.


AR : Comment tu vois Razorlight après cet album ?


J : Je suis très content d'avoir un groupe. Pour le moment on va faire les tourner puis on verra. Je ne sais pas si on continuera à faire des albums cela dit. Je voulais tellement faire un 4ème album... Là on l'a fait. Ensuite on verra.


Un grand merci à Johnny pour cette conversation ainsi qu'à l'agence Ephélide qui a organisé la rencontre.

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