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Transmusicales de Rennes 2007


Pierig, le 04/12/2007

Vendredi 7 Décembre

Le ton s'électrifie, les pogo ravageurs laissent place au dance-floor disco du nouveau petit génie de la dance, Calvin Harris. On attend également beaucoup du nouveau phénomène électro made in Brittany (destin similaire aux Klaxons ? Peut-être.), South Central et de la performance des Tiny Masters of Today, 24 ans à eux deux ! Autre tête d'affiche du festival, cette fois-ci en dehors du Parc des Expositions mais en plein cœur de Rennes (salle de La Cité), Kate Nash conquerra à coup sur le public français par ses frivolités pop et son caractère bien trempé.


Hall 3 : Filip Dean Junior (Fr) – Tiny Masters of Today (USA) – Fujiya & Miyagi (GB) – South Central (GB) – Salvatore (Nor)

Hall 4 : Subversive Boy (Fr) – Papier Tigre (Fr) – The Whip (GB) – Dead Kids (GB) – Prins Nitram (Dan) – Dj Morpheus (Bel) – Rafale (Fr)

Hall 9 : Solange la frange (Sui) – Les Vedettes (Bel) – Rodrigo y Gabriela (Mex) – Calvin Harris (GB)(en photo) – Etienne de Crecy (Fr)


Malgré un jeu scénique timide et discret, Ivan (13 ans) et Ada (11 ans) ont su extirper une lueur de folie chez les festivaliers, venus en masse pour découvrir le nouveau phénomène, Tiny Masters of Today. La voix fluette d'Ada se fait rapidement submerger par un son électro trop envahissant, qui vient rendre certains titres incompréhensibles. Mais ne passons surtout pas à côté de morceaux remarquables de technique et de maitrise (Mr DJ notamment, travaillé avec les extravagantes brésiliennes de CSS ) pour des gamins découvrant à peine l'univers électrisant et malsain de la scène. Un premier concert français réussi, il est vrai sans bouleverser les barrières électro rock actuelles mais c'est bel et bien pari gagnant pour les organisateurs, qui ont osé soumettre la naïveté juvénile des Tiny Masters of Today aux publics connaisseurs des Transmusicales.

Déjà apprécié à la dernière Route du Rock de Saint Malo, l'univers musical primaire et disco de Fujiya & Miyagi rempile pour un nouveau live en terre bretonne. Sans grande surprise, le duo anglais réchauffe l'ambiance glaciale du Hall 3 et nous entraine volontiers, avec ses claviers criards et sixties.

Mettons de côté à prioris et clichés et faisons nous à l'idée que la nouvelle icône "dance" contemporaine est écossaise. Calvin Harris enchaine les titres, déverse son génie rythmique et ses sonorités fraiches sur un public déchainé, nostalgique de ses premier pas de danse sur le disco de l'époque. C'est alors que tout le monde se lâche, du plus austère alcoolisé de fond de salle au plus hype des trentenaires barbus, Chardonnay en main. Sans oublier les plus rockeurs, emprisonnés dans une sorte de "pogo de dance floor". Calvin Harris démocratise le son électro, le rend accessible et prouve que le populisme est une valeur parfois réconfortante.

Mais il faut rapidement délaisser l'hystérie écossaise pour découvrir la valeur montante de l'électro anglais, South Central. Il n'aura fallu qu'un seul titre, "Crystaling", pour clamer haut et fort que le trésor du zeppelin d'argent 2007 n'est autre que ces 5 gamins de Brighton, envoyant un son live des plus puissants et des plus jouissifs de ces dernières années. On revoit surgir, histoire d'un instant, le sens mélodique de Death in Vegas, le clavier fou des Doors et la brutalité électrique de Vitalic. Crions au génie tellement l'impact de « Revolution » fut grand. Abasourdis devant cette démonstration de puissance, nous quittons le Hall 3, vidés.

Déjà installé au cœur d'un gigantesque cube lumineux et hyptonisant, Etienne de Crécy envoie un after trop puissant, trop abrupt pour un final qui se veut reposant. Tant pis, le dj français avait tout de même l'air d'éclater une grande partie du public.
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