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Critique d'album

Iron Maiden


Powerslave


(03/09/1984 - EMI - New Wave of British Heavy Meta - Genre : Hard / Métal)
Produit par Martin Birch

1- Aces High / 2- 2 Minutes to Midnight / 3- Losfer Words (Big 'Orra) / 4- Flash of the Blade / 5- The Duellists / 6- Back in the Village / 7- Powerslave / 8- Rime of the Ancient Mariner
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
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Romain, le 19/04/2006
( mots)

1984, après une longue période de difficulté pour se stabiliser, Iron Maiden sort son cinquième album, mais surtout le deuxième avec le line up le plus célèbre : Steve Harris à la basse, Dave Murray et Adrian Smith aux guitares, Bruce Dickinson au chant et enfin le dernier venu : Nicko McBrain à la batterie. Powerslave ouvre alors la période faste d’un groupe qui est parvenu à sa pleine maturité.

Après le départ de Di’Anno, Iron Maiden s’avère de moins en moins rock’n’roll et de plus en plus heavy : solos définitivement inévitables, chant haut perché, abandon des "slow" à proprement parler, architecture plus complexe et prédominance de la mélodie. Alors que les compositions dans The Number of the Beast, premier album après le départ de Di'Anno, gardaient la trace de l’influence de celui-ci, Piece of Mind offrait un an plus tard des tubes typiques, tels que "The Trooper" ou "Flight of Icarus". Toutefois, cet album ne parvenait pas à convaincre dans la longueur. Et c’est là qu’un changement notoire intervient. A une époque où les albums concepts ont la côte, Iron Maiden a décidé de ne plus se limiter à la composition de chansons mais tend à réaliser un album doué d’une véritable unité, d’une coloration et d’une structure réfléchie.
A l’instar des deux albums qui suivront, la pochette ne se contente pas de croquer Eddie dans une situation parlante, mais cherche à créer un univers. Ici c’est un thème inspiré par le sable et les pyramides de l’Egypte antique qui donne le ton. Mais un bref survol des paroles donne les limites du concept : il ne s’agit ni d’une œuvre narrative, ni d’un opéra rock. Pourtant, à travers la sonorité des titres et leur agencement dans l’album, les 51 minutes s’écoutent sans ennui ni accroc.

Powerslave s’ouvre sans préambule : "Aces High" et "Two Minutes to Midnight", puissants et efficaces, sont la digne relève de "The Trooper". Ils précèdent une curiosité dans la discographie de la vierge de fer : un titre instrumental nommé "Losfer words". Moins frénétique, il ménage l’auditeur avant que ne s’enchainent à nouveau des morceaux efficaces et corrects, accompagnés du cortège de solos et de guitares harmonisées qu’on est en droit d’attendre de la part de Dave Murray et Adrian Smith. "Back In The Village" offre au passage un riff extraordinaire qui a réjoui plus d’un guitariste. Mais avant que tout le monde ne s’endorme à l’écoute de ces chansons au format plutôt standard, Maiden nous propose un titre au tempo moins frénétique et à l’architecture plus narrative : une rupture mélodique - à vrai dire un peu mièvre - ouvre une série interminable de solos. Mais cette première tentative mitigée de sept minutes n’est qu’un avertissement. Car que serait un album de Maiden sans une petite référence à la littérature ? Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la connaissance des Londoniens ne s’arrête pas à l’épisode de la bête dans l’Apocalypse de Jean. Ainsi, c’est une adaptation du long poème de Samuel Taylor Coleridge, Le dit du vieux marin, qui clôt l’album. Certes, la forme en "résumé" en vers, agrémentée de quelques citations, tient un peu du sacrilège. Mais à défaut de rendre parfaitement et avec subtilité l’essence de l’œuvre romantique, Iron Maiden démontre que même dans le heavy metal, on peut composer un titre proche du quart d’heure et provoquer l’enthousiasme. L'architecture du titre permet de coller à la narration sans jamais se disperser. Steve et ses compères sont certes loin de la musique savante, mais ils nous montrent qu’ils ont un véritable sens de l’épique. Preuve qu’il n’est pas besoin pour cela de sampler de ridicules bruits d’épée comme Manowar, de se payer d’un orchestre lyrique en quête de rémunération, ni de s’encombrer de l’inéluctable topos sur la composition de Bach propre aux métalleux cultivés.

Au final, non content de produire un de leur meilleur album, Iron Maiden sortira l’année suivante un live désormais mythique qui offre des interprétations encore plus puissante de ces titres : le Live After Death.

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