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Critique d'album

The Black Keys


Rubber Factory


(07/09/2004 - Fat Possum - Blues Rock - Genre : Rock)
Produit par

1- When the Lights Go Out / 2- 10 A.M. Automatic / 3- Just Couldn't Tie Me Down / 4- All Hands Against His Own / 5- The Desperate Man / 6- Girl Is on My Mind / 7- The Lengths / 8- Grown So Ugly / 9- Stack Shot Billy / 10- Act Nice and Gentle / 11- Aeroplane Blues / 12- Keep Me / 13- Till I Get My Way
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Le troisième album des 2 gars de l'Ohio a été enregistré dans un entrepôt."
Amelie, le 26/11/2011
( mots)

Le duo bluesy le plus productif de cette décennie sait mettre tout le monde d'accord. Petite entreprise qui ne connait pas la crise, le groupe a su s'implanter dans le monde entier années après années, n'hésitant pas à mettre les mains dans le cambouis afin de blinder leurs albums de mélodies imparables renforcées par des riffs crasseux. Leur capacité à se renouveler, à collaborer avec les bonnes personnes (le projet Blakroc) ainsi que leur omniprésence sur scène, en télé, dans la presse, à la radio ou dans les BO de films et séries pour midinettes, leur ont permis d'établir la paix entre les fans ultimes de blues et leurs petites soeurs, leur parents, leurs cousins bobos ou leur oncle un peu beauf. Bien avant ce succès planétaire auréolé de Grammys et autres MTV Music Awards, le groupe cherchait un son en faisant vrombir leurs instruments dans un entrepot désaffecté de leur ville natale. Une ancienne usine de caoutchouc, ce qui inspira le nom de l'album. Un an après le très apprécié Thickfrickness, les Black Keys affirment leurs sonorités garage accolées à des mélodies bluesy soutenues par la voix de Dan Auerbach, descendant chevelu des Leadbelly, Son House et autres Robert Johnson. Dans leur laboratoire d'Akron, ils vont s'autoproduire et donner les 13 coups de manivelle qui définiront leur son pour les prochaines années.

Le blues n'est plus l'apanage des campagnes, du désert ou du delta du Mississipi. Le blues moderne est celui des villes et de la crise industrielle, de l'automatisation et de la délocalisation, qui décime les industries et laisse sur son passage des millions de chômeurs. Le blues des années 2000, celui des Black Keys, mais aussi celui des White Stripes (dont la ville natale, Detroit, connait les mêmes déconvenues économiques) est électrique, mécanique, teinté de sonorités métaliques et de rythmes sourds et réguliers. La machine des Black Keys connait des méandres. Elle se met en route tranquillement avec le très posé  "When The Lights Go Out", puis prend vite son rythme de croisière avec le très bon "10 AM Automatic". On ne quitte pas beaucoup la vision de gigantesques rouages métalliques tout au long de l'écoute de l'album. Il ne faut pas oublier la pause clope au rythme des plus groovy "All Hands Against His Own", "The Desperate Man" ou encore la fin de la journée avec la balade "The Lenght", titre ennuyeux bien en dessous du reste de l'album. Mais c'est aussi une des marques de fabrique du groupe, qui n'a de cesse de s'entêter à diminuer la qualité de ses albums avec des balades sans intérêt. On leur pardonne, même les meilleurs ouvriers ont besoin d'un break... Surtout si c'est pour de reprendre de plus belle, comme ici avec "Stack Shot Billy" qui demeure encore l'un de leur titres les plus efficaces. 

Comme dans une entreprise, le succès passe aussi par l'espionnage industriel. Les japonais importent ordinateurs et téléphones pour les démonter et les refabriquer en plus compact. Les Black Keys eux sont aller piquer aux Anglais leurs meilleures mélodies. Ils ont ainsi été piocher du coté de la crème de la crème en proposant une adaptation complètement bluesy de "Act Nice And Gentle" des Kinks. la version japonaise proposera en bonus une reprise démentielle de "Summertime Blues" d'Eddie Cochran. Bien que Rubber Factory pose les bases sonores de leur succès à venir, il reste malheureusement un album méconnu. Magic Potion (2006), et Attack & Release en 2008, porté par le succès du single "I Got Mine" marqueront plus le paysage. Mais c'est surtout avec Brothers en 2010 que le groupe fera son "entrée en bourse" et deviendra ultra prisé. Leur réussite dans les affaires musicales est bien méritée, d'autant plus que les Black Keys, éternels employés de l'année, ont su rester intègres sur leur son (contrairement à leur look désormais très propret) et n'ont pas renié l'époque Rubber Factory où ils étaient encore une petite entreprise familiale.

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