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Critique d'album

Accept


Accept


(16/01/1979 - CBS - Heavy / Power / Speed - Genre : Hard / Métal)
Produit par Frank Martin

Note de 3.5/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Concerto à la tronçonneuse"
François, le 22/08/2023
( mots)

En sortant un premier album en 1979, Accept prouve que l’Allemagne joua un rôle pionnier, au même titre que le Royaume-Uni, dans l’émergence du Heavy Metal – si l’on considère que ce dernier apparaît dans les années 1980, alors qu’on parlera d’hard-rock pour les 1970’s. Accept arrive dans les bacs au même moment que le premier Saxon ou le premier Samson, pour ce qui est de la NWOBHM, et si cet opus initial est encore très ancré dans les 1970’s, on peut en dire autant des galettes publiées par ses homologues anglais. C’est ce qui fait de l’année 1979 une année charnière, un moment de transition dans la gamme des musiques saturées auquel Accept participe en faisant le pont entre Scorpions et le Power Metal, couleur spécifique du Heavy germanique dans les 1980’s.


Si le combo sonne encore très 1970’s, c’est en partie parce que les compositions figurant sur ce premier album ont été composées au début de la décennie – dont le très ancien "Glad to Be Alone". Car Accept n’est pas un nouveau venu sur la scène allemande : formé en 1968, le groupe adopte son nom en 1971, mais il faut attendre 1976-1977 pour que la bande de Solingen menée par Udo intègre ses membres historiques - Peter Baltes à la basse et surtout l’excellent Wolf Hoffmann à la guitare.


Ces racines qui plongent dans les débuts de la décennie se font sentir sur la ballade "Seawinds", à mi-chemin entre le Scorpions des 1970’s (avec un son de guitare très Uli Jon Roth) et Wishbone Ash pour le solo en guitares jumelles, un groupe qui est presque cité dans l’introduction de "Glad to Be Alone" (référence à "Warrior"). L’efficace "Street Fighter" est un hard-rock typique des années 1970, composé à l’aide d’une inspiration trouvée chez UFO (où officiait l’allemand Michael Schenker) également sensible sur "Helldriver". 


Plus souvent, Accept se situe dans un entre-deux : le riff incisif de "Lady Lou" regarde vers les 1980’s alors que son refrain aérien sonne très 1970’s (on pourrait dire la même chose à propos de "Take Him in My Heart"), "Tired of Me" a quelque chose de priestien mais ses chœurs sont loin de ceux de l’Armée rouge qui feront le sel du groupe. L’influence de Judas Priest permet de proposer un matériel plus avancé sur le martial "Sounds of War", quand celle de Motörhead dévoile la face énervée du groupe sur "That’s Rock’n’Roll", à la limite du punk (une vélocité mise en scène sur "Free Me Now" qui demeure malgré tout dans la lignée de Scorpions).


Certes, l’esthétique d’Accept n’est pas encore en place et ce premier opus est très référencé tant il s’inspire des scènes allemande et britannique des 1970’s. Mais il place le groupe dans une avant-garde metallique prête à révolutionner les musiques saturées, donnant par là-même au continent européen une place dans cette histoire, trop souvent éclipsée par le Royaume-Uni.


À écouter : "Sounds of War", "Glad to Be Alone"

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