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Critique d'album

Dan Auerbach


Keep It Hid


(23/02/2009 - V2 / Cooperative Music - Blues Rock - Genre : Rock)
Produit par

1- Trouble Weighs A Ton / 2- I Want Some More / 3- Heartbroken, In Disrepair / 4- Because I Should / 5- Whispered Words (Pretty Lies) / 6- Real Desire / 7- When The Night Comes / 8- Mean Monsoon / 9- The Prowl / 10- Keep It Hid / 11- My Last Mistake / 12- When I Left The Room / 13- Street Walkin' / 14- Goin' Home
Note de 4/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"La moitié des Black Keys s'essaye avec un certain bonheur à l'exercice solo."
Maxime, le 21/05/2009
( mots)

Franchement, on l’aime bien ce Dan Auerbach. A chaque fois qu’il fait équipe avec Patrick Carney sous la bannière des Black Keys, l’homme ne nous déçoit jamais. Lorsqu’il enfile le costume de producteur, c’est souvent pour mettre en lumière des groupes enthousiasmants (Radio Moscow, Buffalo Killers, Brimstone Howl). Aussi, quand on apprend qu’il se risque à la parenthèse solo, on se montre tout à fait prêts à le suivre, et pas qu’un peu. La prise de risque ne reste pas énorme, tant le mariage de son superbe timbre de voix avec quelques accords bluesy suffit amplement à notre bonheur.

Sans doute poussé par le désir d’émancipation dont témoignait le dernier disque des Black Keys, l’homme a rassemblé quatorze titres qu’il a enregistré à la maison, en famille (son père trousse quelques textes, son oncle James Quine l’épaule à la guitare et à l’orgue sur une poignée de morceaux) avec le renfort de vieilles connaissances (notamment la chanteuse Jessica Lea Mayfield, déjà invitée sur Attack & Release) pour un résultat qui déborde du cadre plus minimaliste du duo d'Akron. Si l’ensemble est sans surprise dominé par une couleur blues omniprésente, Auerbach tente quelques belles incursions en territoires folk (le frissonnant "Trouble Weights A Ton") country ("When The Night Comes"), soul ("Mean Mansoon", "Whispered Word", le poignant "Real Desire", une des réussites majeures de cet opus), voire sur le continent de la pop pratiquée en mode vintage ("My Last Mistake", aussi enjoué que péremptoire).

Le naturel revenant vite au galop, l’ombre de son combo d’origine vient planer plusieurs fois lorsque le musicien durcit le ton à coup de fuzz écharpée et de batteries lourdes et caverneuses : "I Want Some More" s’ébroue tel un ogre affamé tapi au fond de sa tanière, les guitares déchiquetées dans la réverb de "Heartbroken, In Despair" évoquent un "Psychotic Girl" plus sanguin, "The Prowl" et "Street Walkin’", mariant la torpeur du blues avec l’aridité du garage, sont le type d’exercices dans lesquels le bonhomme excelle. L’album dégage ainsi une chaleur bienveillante qui respire les senteurs boisées des instruments d’époque et le doux grésillement des bandes analogiques en train de tourner. On y rentre rapidement comme dans ses chaussons, tandis que d’un œil complice et un peu éteint on regarde l’hôte des lieux remettre quelques bûches dans l’âtre de la cheminée. Pourtant, un constat s’impose rapidement : Dan Auerbach est un homme de goût, un compositeur doué, mais n’a pas la carrure d’un songwriter d’envergure. On ne sent ni la présence majestueuse d’un Johnny Cash, ni les fêlures d’un Leadbelly. Trop engoncé dans ses dogmes rétro (comme l’illustre le packaging en forme de vieux vinyle usé), Keep It Hid tourne quelque peu à vide au fur et à mesure qu’il déploie ses charmes et s’enferre parfois dans la redondance alors que la variété est au rendez-vous. Sans doute aurait-il été plus raisonnable de retrancher quelques titres pour que l’ensemble ne perde pas en intensité. Butant sur ses limites, le barbu aux yeux délavés ne sonde pas les cœurs et ne soigne pas les âmes écorchées, mais fait merveille dans son rôle de troubadour roots dont on n’est pas prêt de bouder la compagnie.

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