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Critique d'album

Jane Getter Premonition


Division World


(23/02/2024 - - - Genre : Autres)
Produit par

1- Division World / 2- Dissipate / 3- The Spark / 4- Compass / 5- End The Blame / 6- Layers / 7- Devolution / 8- Another Way / 9- Mixed Up / 10- Rewind Regain / 11- Waiting For The Light
Note de /5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Un troisième album excellent, quoiqu'un peu moins ébouriffant que le précédent"
Quentin, le 19/08/2024
( mots)

Après un Anomalia très réussi qui tutoyait les hautes sphères du rock progressif, mettant en évidence l'habilité technique et le talent mélodique de la fine équipe réunie autour de Jane Getter, la virtuose britannique sort cette année un nouvel opus centré sur une thématique très actuelle : celle du conflit et de la division à l'échelle du globe. Pour ce troisième album sous le nom de Jane Getter Premonition, le groupe s’est solidifié autour de Jane Getter officiant au chant et à la guitare, Alex Skolnick pour la seconder à la six-cordes, Adam Holzman aux claviers, Gene Lake à la batterie et Paul Frazier à la basse. Randy McStine vient également toujours prêter main-forte à la troupe sur quelques titres.


Le début d'album est très accrocheur avec un titre éponyme porteur d'une mélodie attachante chantée à deux voix par Jane Getter et Randy McStine et secondé par un riff efficace qui met en exergue le fossé grandissant entre les hommes à l’échelle du globe. Les solos de claviers et de guitares sont toujours aussi savoureux, l'alchimie globale entre les musiciens fonctionnant à plein régime, comme sur le fougueux "Another Way" marqué par un riff saccadé, une signature rythmique complexe et le grésillement d'un solo dégoulinant de fuzz. On retrouve également en partie l'héritage jazz-rock-fusion de Getter sur l'excellent instrumental "Compass" bardé de riffs aussi efficaces que remuants et cadré par une section basses/batterie groovy pas avare en secousses rythmiques tandis que "Dissipate" et son malaise trouble rappelle la filiation avec Porcupine Tree. Sur ce morceau, les textures sombres des synthétiseurs contrastent avec des refrains plus aériens jusqu’à ce dialogue électrique renversant entre les six-cordes d’Alex Skolnick et de Jane Getter.


Si l'album part sur les mêmes bases techniques ahurissantes, Division World se veut néanmoins moins progressif dans son approche et plus accessible avec des titres plus courts davantage axés sur la transmission de l'émotion, en rapport avec la thématique sombre du disque. Signe de ce changement de cap, ce nouvel opus ne contient qu'un seul titre instrumental, et la voix de Getter est de ce fait beaucoup plus mise en avant pour servir des mélodies plus "popisantes" qui profitent de la place prépondérante faite au piano sur un nombre important de titres. C'est le cas de "The Spark" qui met en évidence Getter dans son rôle de chanteuse accompagnée par les arabesques savoureuses d'Holzman au piano ou de "End The Blame", manquant un peu d'allant au premier abord mais relevé par un final puissant et un nouveau solo de guitare très inspiré qui fait décoller le morceau. Et lorsque ce n'est pas Jane Getter, c'est Randy McStine qui évoque la cruauté du monde sur "Devolution", les arpèges évanescents du début succombant en seconde partie de morceau aux assauts débridés de solos incandescents.


C'est d'ailleurs un leitmotiv dont peuvent souffrir les compositions, caractérisées par une certaine fadeur mélodique et un manque de profondeur jusqu'à ce que les musiciens lâchent la bride et se permettent de laisser libre cours à leur créativité dans des digressions instrumentales de haute volée. Le titre "Layers" parvient à donner le change malgré un refrain peu inspiré grâce à son motif de piano séduisant tandis que "Mixed Up" se voit sauvé de la banalité par une nouvelle partition de guitare supersonique. Jane Getter s'en sort cependant haut la main avec le lumineux "Rewind Regain" à la fois moment de flottement délicat empreint de spiritualité et envolée radieuse au clavier avant la belle conclusion bucolique "Waiting For The Light" dans une veine plus folk, s'appuyant sur les belles harmonies vocales de Getter et de McStine.


Malgré une orientation musicale plus popisante et de ce fait moins à-même de servir l'éclat de la technique flamboyante de Jane Getter, ce Division World est un troisième opus très réussi qui permet à la britannique de tenir son rang pour représenter avec panache la gente féminine dans le milieu très genré du rock progressif moderne.

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