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Critique d'album

John Frusciante


DC Ep


(14/09/2004 - Record Collection - Guitariste des Red Hots ! - Genre : Rock)
Produit par Ian MacKaye

1- Dissolve / 2- Goals / 3- A Corner / 4- Repeating
Note de 3.5/5
Vous aussi, notez cet album ! (4 votes)
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Note de 4.0/5 pour cet album
"La Bande annonce parfaite de l'oeuvre solo de Frusciante"
Maxime L, le 05/06/2020
( mots)

Oui, cette fois, d’accord, c’est un peu de la triche. Souvenez vous, le pari un peu fou de John Frusciante de sortir 6 albums solo en un an. Si les 4 précédents sont de vrais albums, le guitariste américain nous dégaine cette fois ci un simple EP de 4 titres pour une durée totale famélique de…14 minutes et 46 secondes.


Alors, vaste escroquerie ou Ep véritablement digne d’intérêt  ?


Première chose qui saute aux oreilles : contrairement à Automatic Writing sorti le mois précédent, John Frusciante revient à une formule plus individuelle. Exit les compositions un peu expérimentales avec Joe Lally et Josh Klinghoffer, retour à un vrai disque solo, les 4 chansons étant signées de sa main, et Frusciante s’occupant aussi de la guitare, de la basse et du chant, laissant la batterie à Jerry Buscher, (ex-roadie de Fugazi reconverti en batteur lors des concerts du groupe).


Mais un album solo ne signifie pas, ne signifie plus pour être très précis, un travail en autarcie, coupé du monde extérieur. Preuve en est, c’est la toute première fois que Frusciante fait appel à un vrai producteur, lui qui avait pour habitude de produire l’intégralité de ses albums depuis ses tout débuts.


C’est Ian Mackaye, chanteur et guitariste de Fugazi, qui aura donc l’honneur d’être le tout premier à produire un album de John Frusciante, enregistré à Washington DC, d’où son appellation. On aura connu John Frusciante plus inspiré quant aux noms donnés à ses albums. Mais n’ayez crainte, l’inspiration est bien présente ici sur l’écriture des morceaux qui remonte à 2002 lors de la tournée By the Way de qui vous savez.


Difficile d’y voir un lien mais c’est peut être le disque qui, si l’on y réfléchit bien, ressemblerait le plus à la musique récente des Red Hot Chili Peppers, notamment pour son côté très pop et sucré. C’est d’ailleurs un constat assez paradoxal puisque c’est l'album le moins « personnel » de l’artiste dans son interprétation : produit par une personne extérieure, et joué sur des instruments qui n’étaient pas les siens, Frusciante utilisant du matériel appartenant à Guy Picciotto de Fugazi, groupe décidément très présent dans l’histoire récente de notre artiste.


« Dissolve » est une vraie petite perle pop, avec ses arabesques de guitares très reconnaissables, des solo inspirés et un chant très convaincant, ourlé de choeurs très efficaces, et qui n’aurait pas dépareillé sur Shadows Collide with People. Une vraie belle entrée en matière pour ce titre au vrai potentiel de single. En comparaison, « Goals » parait un peu fade à côté, et repose sur quelques accords simples, avec toujours cette sensation de musique enregistrée à la maison malgré cette fois l’apport du producteur extérieur, mais c’est ce qui constitue encore et toujours le charme de la discographie de l’américain.


« A Corner » est par contre la chanson qui fait décoller l’album et qui en justifie totalement l’écoute. Superbe par sa ligne de basse, elle est sublimée par le chant de Frusciante, comme si Cat Stevens s’était baladé du côté des Bee Gees, avec en plus une vraie faculté à immerger le crâne et les coeurs sur ce refrain presque soul magnifique et qui ferait un vrai malheur sur scène.


Repeating clot (déjà !) l’Ep avec une ballade raffinée toute en douceur, avec cette pointe de mélancolie qu’on aime tant chez Frusciante, avec une batterie sobre et très jazzy qui se marie à merveille avec son chant en falsetto si caractéristique.


A peine un quart d’heure s’est écoulé et c’est définitivement trop court pour le classer comme un véritable album. Dommage tant ces 4 titres sont très inspirés, et si ce DC EP n’est pas non plus l’escroquerie redoutée, on peut le considérer comme une excellente bande-annonce de son œuvre solo.


 

Commentaires
Heinz, le 07/06/2020 à 12:20
C'est marrant, j'ai pour ma part toujours apprécié les pochettes des albums de Frusciante sorti à cette période, avec souvent une esthétique similaire: une image un peu confuse dans laquelle se fond une silhouette ou un personnage. Celle de The Empyrean reste ma préférée, et j'attend avec impatience les critiques de cet album et de Curtains, ses deux incontournable à mon gout! Et bonne critique au passage!
MaximeL, le 07/06/2020 à 09:38
C'est vrai que c'est quelque chose que je n'ai jamais abordé dans mes chroniques, et pourtant il y aurait à dire tant elles sont toutes affreuses en effet. Il faudra attendre The Empyrean je trouve pour enfin en trouver une correcte.
Jimmy, le 06/06/2020 à 14:07
Ce que je peux dire, c'est que les pochettes d'albums de Frusciante ne me transporte vraiment pas jusqu'à présent, même si celle-ci a le mérite de donner un peu d'effroi !.. Peut-être peut-on faire un parallèle entre l'évolution de ses névroses et le style de ses pochettes ? Une belle discussion peut nous attendre ! haha. Pour la critique de la musique, tout a été dit dans l'analyse. Merci Maxime !