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Critique d'album

Leaf Hound


Growers of Mushroom


(00/10/1971 - - Hard rock - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- Freelance Fiend / 2- Sad Road to the Sea / 3- Drowned My Life In Fear / 4- Work My Body / 5- Stray / 6- With a Minute to Go / 7- Growers of Mushroom / 8- Stagnant Pool / 9- Sawdust Caesar / 10- It's Gonna Get Better / 11- Hip Shaker
Note de 4/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Le mycélium du stoner-rock ?"
François, le 07/03/2023
( mots)

Dans l’ambiance psychédélique du début des années 1970, la célébration des substances illicites était chose courante, mais elle pouvait être exacerbée par certaines formations à l’humour transgressif, que ce soit les Américains (installés en Allemagne) de Sweet Smoke pour le cannabis ou les Anglais de Leaf Hound pour les psilocybes avec leur unique album Growers of Mushroom.


Groupe éphémère parmi tant d’autres, Leaf Hound a finalement obtenu le statut de groupe culte en tant que préfigurateur oublié du stoner-rock. Du reste, le combo possède une histoire assez classique qui commence par une fondation sur les cendres d’une ancienne formation – en l’occurrence le groupe de blues rock Black Cat Bones. Puis, les musiciens parviennent à trouver un label (Decca) et à enregistrer un album en 1971. Enfin, à peine l’opus mis en vente dans les rayons des disquaires, les membres se séparent et certains rejoignent des formations plus solides : le chanteur Pete French est recruté par Atomic Rooster tandis que le guitariste Rod Price s’en va slider chez Foghat.


Dans l’effervescence de la scène hard-rock britannique du début des 1970’s, Leaf Hound ne se démarque pas particulièrement : un son lourd et saturé, un très bon chanteur qui n’hésite pas à pousser la voix, et des racines bluesy encore très assumées. Néanmoins, il est clair que le résultat peut faire mouche et que les arguments pour sa redécouverte ne manquent pas.


Le groove de "Freelance Fiend" par exemple, propose un riff très répétitif très accrocheur et évoque le meilleur de Budgie à la même époque, tandis que "Growers of Mushroom" semble vouloir sur-vitaminer la pop des 1960’s. La lourdeur fait partie de leur esthétique, que ce soit sur le réussi "Drowned My Life in Fear" à la guitare slide hurlante, "Stray" ou encore le musclé "Stagnant Pool". Le Led Zeppelin des premiers opus n’est pas très loin non plus – comparaison flatteuse mais honnête.


On perçoit une parenté sûrement fortuite avec bon nombre de groupes de la scène danoise de l’époque (The Old Man and the Sea, Blast Furnace, Pan …) dans l’alternance entre passages Heavy  et passages tamisés, au son de guitare claire ("Sad Road to the Sea", "With a Minute to Go") ou blues-jazzy ("Work My Body"). Le final aux claviers de "Work My Body", suite à des parties solistes interminables, apporte presque une teinte Heavy-prog’ également développée au Danemark. Mais il est vrai que ce second pays était dans la sphère d’influence culturelle du Royaume-Uni et qu’il y a pu avoir une esthétique commune à ces deux espaces, plus sûrement impulsée par les groupes anglais. Quoiqu’il en soit, ces petites variations rendent l’album un peu moins monolithique.


Finalement, il semble que son statut d’album culte soit un peu excessif à l’écoute du contenu qui, bien qu’il soit de bonne facture, ne se démarque pas vraiment de la scène hard-rock du moment. Cette postérité est sûrement due au plaisir archéologique suscité par les fouilles dans les cartons de vinyles oubliés des 1970’s. Du reste, vous trouverez ici de quoi faire une petite cueillette mélomane dans les sous-bois du rock, alors soyez curieux : on ne refuse pas les conseils de quelqu’un qui accepte de donner les bons coins à champignons.


À écouter : "Freelance Fiend", "Stagnant Pool", "Growers of Mushroom"

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Commentaires
FrancoisAR, le 07/03/2023 à 21:40
Eh ben c'est l'occasion @Sebastien !!
Sebastien, le 07/03/2023 à 20:47
Sympa de voir ce groupe être chroniqué. Je connaissais "Freelance Fiend" que j'aime bien, mais je concède ne pas avoir encore pris le temps d'écouter l'album entier.