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Critique d'album

Metric


Fantasies


(07/04/2009 - Metric Music International - pop rock - new wave - Genre : Pop Rock)
Produit par

1- Help I'm Alive / 2- Sick Muse / 3- Satellite Mind / 4- Twilight Galaxy / 5- Gold Guns Girls / 6- Gimme Sympathy / 7- Collect Call / 8- Front Row / 9- Blindness / 10- Stadium Love
Note de 4.5/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Quelques fulgurances qui parviennent à contrebalancer une certaine langueur."
Nicolas, le 13/10/2009
( mots)


Ceux qui auront choisi de frotter leurs oreilles à l'électro-rock cette année n'auront eu que l'embarras du choix tant le nombre de sorties fut important dans ce créneau so hype. So hype, certes, mais pourtant bien difficile à transcender, et ce n'est pas ceux qui auront craqué sur le dernier Yeah Yeah Yeahs ni sur la farce Gossip qui me contrediront, n'est-ce pas ? D'ailleurs, quand on fait un petit tour d'horizon de l'électro-rock, on se retrouve vite à tourner en rond. Prenez CSS : premier album réussi, deuxième album décevant, et au final le groupe se retrouve en pause pour une durée indéterminée. Même les Klaxons, pourtant pionniers du genre, peinent actuellement à donner une suite potable à leur premier jet, alors imaginez ce qu'il en sera dans 20 ans... à vrai dire, on cherche encore un album de cette veine qui convainque sans aucune retenue, même si le deuxième jet des Pure Reason Revolution, aussi audacieux que confidentiel, laisse entrevoir quelques éléments de réponse plutôt intéressants.


C'est dans ce contexte paradoxal que Metric se rappelle à notre bon souvenir avec son troisième album, Fantasies. Voilà un groupe qui ne fait pas beaucoup de vagues dans notre pays, si on excepte un morceau emprunté par Olivier Assayas pour un de ses films, mais qui assure néanmoins des prestations bien plus qu'honorables. Il faut dire que, dans le domaine, Emily Haines et James Shaw ne sont pas nés de la dernière pluie. Depuis le temps (presque dix ans, déjà) qu'ils s'adonnent au genre, ils ont eu tout loisir de repérer les gros écueils du genre et de les contourner adroitement en se focalisant sur l'essentiel : la mélodie. Chez Metric, l'électro tendance New Wave (cela va sans dire) garde une place uniquement cosmétique, ne venant qu'en dernier recours se surajouter à un chant pop pénétrant et à une instrumentation "traditionnelle" faite de riffs serrés, d'une basse judicieusement placée et d'une batterie sèche à souhait. A ce titre, on ne peut que s'incliner devant les petites merveilles que sont "Gold Guns Girls" ou encore "Gimme Sympathy", fusion parfaite de pop douce-amère, d'électro gigoteuse et de rock enfiévré, le dernier titre convoquant même les esprits des Beatles et des Stones pour assurer une crédibilité à un genre jugé trop souvent, et à tort, futile.


De surcroît, le charme d'Emily apporte un plus indéniable aux compositions : sa voix magnétique, son attitude faussement indolente, sa diction fantastique (ah, ce "Sick Muse" sexy en diable) et ses textes souvent confondants de poésie désenchantée sont l'une des clés de la formule gagnante du groupe. Entendre la belle déclamer tout en subtilité "I can feel you most when I'm alone // I can feel your ghost when I'm alone", exemple tiré d'un "Satellite Mind" aussi sombre que balancé, démontre avec évidence qu'il faut plus, bien plus qu'un synthé aguicheur pour accrocher l'âme. Et on ne pourra que louer les quelques petites idées toutes simples qui permettent de relancer en permanence l'attention de l'auditeur, comme ces changements de mode majeur / mineur incessant qui dopent l'introductif "Help I'm Alive" et le rendent plus attachant encore.


Pour autant, ce Fantasies montre assez rapidement ses limites. La faute, en premier lieu, à quelques titres pas très heureux qui alourdissent considérablement le disque. On pensera notamment à un "Twilight Galaxy" trop brumeux et alambiqué, mais surtout à un "Blindness" complètement loupé malgré un final qui se rattrape comme il peut. Surtout, l'impression qui ressort de cet album est que les morceaux trainent beaucoup trop en longueur : chacun dépasse les quatre minutes mais a quasiment tout dit au bout de deux. Et ce qui passait plutôt bien avec l'enfiévré Live It Out est plus difficile à avaler dans cet album certes plus posé et plus réfléchi, mais aussi moins rythmé. Tant pis, ce sera pour la prochaine fois.


Reste que ce bon disque (sans plus) n'apporte pas beaucoup d'eau à notre moulin. Car enfin : l'électro-rock finira-t-il par nous enflammer aussi durablement le cœur qu'il nous flatte les oreilles en superficie ? La réponse ne devrait pas trop tarder à nous parvenir compte tenu du volume des productions à venir. Alors, à votre avis, qui décrochera la timbale : neo-krautrock ? Revival cold wave ? Brésiliennes délurées ? Fashion victimes anglaises ? French touch électrisée ? Les paris sont ouverts, et bien malin qui pourra pronostiquer le gagnant.

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