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Critique d'album

Smoulder


Violent Creed Of Vengeance


(21/04/2023 - - Heavy revival épique - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- Violent Creed of Vengeance / 2- The Talisman and the Blade / 3- Midnight in the Mirror World / 4- Path of Witchery / 5- Victims of Fate / 6- Spellforger / 7- Dragonslayer's Doom
Note de /5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Un soleil rouge se lève, beaucoup de riffs ont dû être joués cette nuit"
François, le 03/06/2023
( mots)

Depuis quelques années, le Canada tire son épingle du jeu au sein New Wave of Traditional Heavy Metal (NWOTHM, en référence directe à la NWOBHM des années 1980). Après l’apparition de quelques pionniers (Skull Fist, Cauldron), une manade de formations s’est développée sur place, qu’il s’agisse de groupes inscrits dans la ligne directe du Heavy des 80’s (Traveler, Riot City), d’autres à l’esthétique plus originale, à l’image de Spell dont la touche new-wave est du meilleur goût, ou d’un revival de l’esthétique Sword & Sorcery (Smoulder, Possessed Steel).


Assumant leur inspiration puisée chez Manilla Road ou dans les premiers albums de Blind Guardian et Fates Warning, Smoulder avait impressionné les amateurs du genre avec son premier opus en 2019, Times of Obsene Evil and Wild Daring. La pochette caractéristique, les titres aux mélodies nombreuses et épiques, les soli ampoulés, la composition d’une fresque de près de dix minutes, auxquels était ajoutée une touche originale avec le chant féminin : tous les ingrédients étaient réunis pour faire succomber les aficionados du genre.


Pause COVID oblige, il aura fallu attendre 2023 pour que Violent Creed of Vengeance voit le jour  – on digressera sur l’impact de la pandémie en signalant que de nombreux groupes ont justement connu un vide discographique entre 2019 et 2023. Ce nouvel opus a pour ramage une illustration de Michael Whelan datée de 1981 et intitulée Amazons 2. Elle avait servi de couverture à une anthologie de nouvelles principalement écrites par des autrices (mais aussi George R.R. Martin) : le groupe rappelle peut-être ici le chant féminin qui fait sa particularité. Plus encore, il s’agit d’une inscription dans la longue tradition du Heavy underground nord-américain puisque Whelan était l’illustrateur des romans du cycle d’Elric de Moorcock dont les couvertures avaient été utilisées par Cirith Ungol pour leurs pochettes. D’ailleurs, l’auteur avait auparavant inspiré Blue Öyster Cult (dans des collaborations actives), Manilla Road, Blind Guardian (Tanelorn) et plus récemment Eternal Champion (dont le nom provient de son œuvre). Ce n’est pas tout, sur cet album, il a même écrit et narré les paroles de l’introduction du long "Victims of Fate", comme il le fit pour Hawkwind il y a bien longtemps. Ce choix est donc un manifeste.


Smoulder alterne deux approches et varie entre des titres au format conventionnel et des fresques épiques plus ou moins étendues. L’album s’ouvre ainsi sur le martial "Violent Creed of Vengeance", un titre immédiat gorgé d’interventions magistrales à la guitare, un instrument qui brille également en introduction de son successeur, "The Talisman and the Blade" dans un registre Power-Metal, (comprenez : double-pédale) qui évoque par moment le Fates Warning des 1980’s. Cette esthétique préside également à l’élaboration de "Path of Witchery" alors que "Spellforger", dont le refrain est parfaitement incarné par Sarah Hann, est dans une lignée un peu plus caractéristiquement Heavy.


Trois titres ce distinguent par leur longueur, parmi lesquels "Midnight in the Mirror World" s’avère assez convenu en tant que mid-tempo qui, sans être désagréable, est assez répétitif et doit jouer des chœurs pour gagner en puissance. Après la narration évanescente de Moorcock, "Victims of Fate" s’élance dans des riffs incisifs, jouant parfois sur les ruptures, par-dessus lesquels fleurissent les lignes mélodiques à la guitare. On pense derechef à Fates Warning, voire à Running Wild, pour les riffs utilisés, la façon dont la basse est mise en relief, ou pour la composition des lignes de guitare. Mais la grande fresque de l’opus est l’épopée "Dragonslayer’s Doom" dont le potentiel est dévoilé dès les notes lancinantes et le riff belliqueux de l’introduction. Rien n’est laissé au hasard pour rendre le récit épique : longs déploiements à la guitare très maîtrisés, passage laissé au chant seulement accompagné de la basse, superposition du chant et de la guitare (qui communient sans interpréter les mêmes mélodies – le groupe ne répète pas les fautes d’Iron Maiden). Ce final est sans aucun doute le pinacle de Violent Creed of Vengeance.


Aux aventuriers férus d’épopées metalliques, Smoulder propose du Heavy épique digne de celui des temps immémoriaux. Brillamment composé et interprété, il s’inscrit dans la lignée glorieuse des grands noms du genre, en y ajoutant le charme d’un chant féminin approprié sans jamais aucun excès symphonique ou lyrique.


À écouter : "The Talisman and the Blade", "Dragonslayer’s Doom", "Spellforger"

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