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Critique d'album

The Last Shadow Puppets


Everything You've Come to Expect


(01/04/2016 - Domino - Pop-Rock - Genre : Pop Rock)
Produit par James Ford

1- Aviation / 2- Miracle Aligner / 3- Dracula Teeth / 4- Everything You've Come to Expect / 5- The Element of Surprise / 6- Bad Habits / 7- Sweet Dreams, TN / 8- Used to Be My Girl / 9- She Does the Woods / 10- Pattern / 11- The Dream Synopsis / 12- The Bourne Identity
Note de 4/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"S'il est vrai que nos premières réactions ont été sévères, il faut bien reconnaître que ce second album manque de fraicheur et d'inventivité, malgré quelques bons morceaux."
Raphaëlle, le 18/05/2016
( mots)

En 2008, deux garçons qui avaient encore de l'acné ont pondu l'album le plus rafraichissant de la décennie: The age of the understatment. Ils s'appelaient Alex Turner et Miles Kane et ils chantaient dans deux groupes de rock prometteurs: les Arctic Monkeys et les Rascals. Leur album explorait des territoires pop 60's, brossant des titres ambitieux gonflés de cordes. Le pari fut réussi et l'album acclamé.

Depuis, Alex Turner s'est affirmé comme le leader d'un des plus grands groupes de rock actuels. Les monkeys ont proposé un album décomplexé en 2013, proposant un mélange inédit de r'n'b et de rock, le tout sous la houlette de Josh Homme (monsieur Queens of the Stone Age). Tandis que Turner mettait l'Amérique à ses pieds, Miles Kane a publié deux honnêtes album de rock, portés par des refrains à entamer en choeur dans le stade après le match, une pinte à la main. C'est caricatural, mais la musique de Kane ne semble pas capable de se départir de son ADN anglais alors que celle de Turner prend de la hauteur. Par ricochet, Kane apparaît éternellement comme le copain de la rock star et non comme une rock star lui-même. Il faut quand même rappeler que Turner a proposé à Kane d'intégrer les Arctic Monkeys lors du départ du batteur en 2006 et que ce dernier a refusé pour se lancer avec les Rascals. Il y a de quoi l'avoir un brin mauvaise quand on voit le résultat dix ans plus tard.

On s'attend donc à un album à couteaux tirés, qui suinte la testostérone et le bras de fer rageux. Le premier single, "Bad Habits", a suggéré que ça serait effectivement le cas. Dans le clip, changement de look radical, marcel blanc, crâne rasé pour Kane et chevelure gominée pour Turner: il y a de l'électricité dans l'air.  Les deux compères ont repris la même formule que pour la livraison précédente: des guitares sèches et des cordes. Seulement, là où les violons se faisaient caressants et soyeux, ils sont désormais rebelles et grinçants, rendant l'atmosphère sauvage. 

Réjoui par ce premier single explosif, on a de quoi être déstabilisé en introduisant l'album dans le lecteur (ou plutôt, comme on est en 2016, en cliquant sur le premier titre dans Spotify). Si "Bad Habbits" exploite habilement la rivalité sous-jacente des comparses, elle est bien la seule à arriver à la transcender de cette façon, à part peut-être  "Used To Be My Girl". Mais ça ne serait pas grave si le reste de l'album livrait les bijoux pop qu'on semble en droit d'attendre au vu de l'album précédent. Après tout, les cordes sont toujours le travail de Owen Pallet et James Ford, et sur ce point, Everything you come to expect est tout aussi ébouriffant que The age of the understatment.

La première piste, "Aviation", laisse présager le meilleur. Elle fait le lien avec l'album précédent de façon particulièrement réussie:  quelques accords en boucle sur lesquels se posent des cordes majestueuses, esquissant un paysage très cinématographique. Entre le premier single et cette première piste, on reste confus: est-ce que le reste de l'album comblera ce grand écart? La réponse est non. 

Pour autant, l'album recèle de jolies pépites. Le piano trouve une place de choix sur "The Dream Synopsis", où un Turner étonnamment sage partage des visions un peu niaises mais touchantes liées à son adolescence. Troisième piste de l'album, "Dracula Teeth" arrive à synthétiser des riffs électriques et des envolées lyriques. Le titre éponyme, tout en retenue, est aussi très convaincant même s'il déstabilise justement par son air de ne pas y toucher. 

Le reste de album est plutôt décevant. "Miracle Aligner" est peu inspirée et pourtant se retrouve en deuxième position. "The elements of surprise" souffre de sa position entre le titre éponyme et la punchy "Bad Habbits". "Sweet Dreams TN" est répétitive et presque crispante lorsque Turner pousse sa voix.

Les paroles sont un terrain de prédilection pour Turner, capable de croquer des instants de vie quotidienne avec brio. De son propre aveu, cet album est son premier travail dans lequel il a cherché à donner plus d'importances à la musicalité des mots choisis qu'au sens des paroles. Cela donne un album très inspiré musicalement mais racontant assez peu de choses. Dans "Bad Habbits", les quelques phrases permettent au moins de rappeler la concurrence entre la superstar et son pote de toujours lorsque Kane soupire "Should have known, little girl, that you'd do me wrong". Parfois on perçoit l'ombre de déceptions amoureuses ("Mama told me you should start/ as you need to go wrong /or else you're never gonna get it right" sur "Aviation"). Les deux amis passent plutôt du temps à nous convaincre qu'ils sont de telles rock stars qu'ils n'ont aucune difficulté à arriver à leurs fins avec les femmes ("She does the woods").

En définitive on reste sur sa faim après l'écoute de ce disque. Si certains morceaux sont très réussis, l'ensemble sonne curieusement bancal. Comme si les deux amis s'étaient forcés à faire un disque de pop à cordes alors que leur état d'esprit est obnubilé par un désir d'en decoudre qui se prête mal à l'exercice imposé. C'est dommage, car leur talent est éclatant  tout au long de l'album: on a juste l'impression qu'ils ne l'ont pas trop forcé.


Si vous deviez n'écouter que trois titres: "Aviation", "Bad Habbits" et "The Dream Synopsis"

Avis de première écoute
Note de 2.5/5
Une déception inévitable après tant de teasing, de hype, d'autant plus quand on connait le talent des deux protagonistes. Mais être déçu quand on nous vend l'exceptionnel ne signifie pas que le disque soit foncièrement mauvais. Les trois premiers morceaux n'ont rien d'intéressant qui permet de les distinguer, mais on peut quand même retirer "Bad Habits", "Used To Be My Girl" ou "Pattern" comme étant de bons morceaux d'un rock langoureux dans lequel Alex Turner est parfaitement à sa place. Un bof sympathique.
Avis de première écoute
Note de 2/5
Après une campagne de communication visant à nous faire croire que ce deuxième album des Last Shadow Puppets serait l'album rock anglais de l'année, force est de constater qu'on s'est fait avoir comme des lapins, une semaine seulement après Pâques. La pop baroque et contemporaine du duo se veut classieuse, elle est affreusement melliflue. La collaboration des deux musiciens se voulait cool, elle n'est qu'ennui. Tout ce qu'on attendait ? A d'autres les gars...
Avis de première écoute
Note de 2/5
Alors c'est ça, le disque qu'on nous a tant fait miroiter à grands coups d'interviews branchées ? Tuner et Kane ont passé quelques semaines à Malibu et s'y sont visiblement bien plus... mais pour ce qui est de la musique, on repassera. L'allant et la naïveté de leur premier opus s'en sont allés pour laisser place à des mélodies fades et sans intérêt. Une grosse déception.
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Commentaires
afterthegoldrush, le 06/04/2016 à 15:29
Je vous trouve bien sévères...On retrouve Turner et Kane là où on les avait laissés. Je lis "fade", "ennui " !!!! Ce disque ne comporte aucune surprise, mais quel album nous a surpris depuis 10 ans ? J'aimerais bien savoir composer à leur manière des morceaux de choix qui sonnent comme des classiques dès qu'on les entend. Pour ma part, je trouve que c' est un très bon disque. Qui a fait mieux en 2016 ?