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Critique d'album

The Stooges


Telluric Chaos


(03/05/2005 - - Garage, proto-punk - Genre : Rock)
Produit par

1- Loose / 2- Down On The Street / 3- 1969 / 4- I Wanna Be Your Dog / 5- TV Eyes / 6- Dirt / 7- Real Cool Time / 8- No Fun / 9- 1970 / 10- Funhouse / 11- Skull Ring / 12- Rock Star / 13- Electric Chair (Encore) / 14- Little Doll / 15- Idea Of Fun / 16- I Wanna Be Your Dog / 17- Not Right
Note de 4/5
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Note de 4.5/5 pour cet album
"Les "fuckin'" Stooges d'Iggy sont de retour, et ils sont très, très contents."
Moon, le 29/12/2005
( mots)

We are happy to be here! We are the fucking Stooges, and we fucking love you!

Les Stooges c'est avant tout une histoire d'amour.

Une histoire d'amour impossible entre les frangins Asheton et Iggy Pop, fondateurs des Stooges, "le meilleur groupe de rock au monde" (de l'avis de la moitié de la scène rock actuelle), sabordé par ses membres au milieu des années '70, et reformé triomphalement en 2002. Amour impossible parce qu'on ne peut pas aimer correctement quand on est défoncé 24/24. Parce qu'on ne peut pas aimer sereinement quand on fait de la musique comme ça. Parce qu'il est impossible de prétendre aimer quelqu'un quand on beugle avec une telle rage, quand on massacre ses cordes avec un tel acharnement, quand on bastonne ses fûts (pour une fois, l'expression n'est pas mensongère) avec une telle fureur.

Et pourtant, près de quarante ans après leur formation, et malgré une (trop) longue parenthèse de 28 ans, les "fuckin'" Stooges d'Iggy sont encore là. Et comme ils ne font rien comme tout le monde, les papys sont encore plus survoltés qu'auparavant. En concert, Iggy marche littéralement sur la foule, escalade les structures métalliques de la scène, se roule frénétiquement par terre, balance son micro dans le public, tente de s'accoupler avec les amplis, avant de faire monter des dizaines de personnes sur scène pour foutre le bordel avec lui, quand il ne finit pas carrément à poil... on pourrait croire cette ambiance impossible à transposer sur CD, et pourtant, les Stooges l'ont fait avec cet album "live in Japan", deuxième volet d'un diptyque live entamé en 1976 avec Metallic KO.

We wanna do a fucking animal song! I wanna be your dog!

Les Stooges, c'est aussi une affaire de classiques.

Boudés (sauf de quelques fans, dont Bowie himself) à l'époque de leur sortie, les trois disques studios des Stooges ont depuis accédé au statut de "cultissime". La plupart des titres sont devenus des hymnes, des standards repris par des générations de punks et de grunges. On retrouve ainsi sur Telluric Chaos une bonne grosse dizaine de bons gros classiques tirés des deux premiers albums des Stooges, saupoudrés de quatre nouvelles chansons à l'avenant. On peut par contre s'étonner de l'absence totale de titres extraits du troisième effort studio du groupe, le bien nommé Raw Power (et son ouverture imparable, "Search And Destroy").

Difficile de rester le cul sur sa chaise quand on se laisse envahir par les chansons possédées comme l'érotique "1969", l'épique "Loose", l'engagée "TV Eyes", l'enragée "Real Cool Time", l'atrocement plombée "Fun House", ou encore un "No Fun" en forme de manifeste philosophique décadent. Autant de chansons qui n'ont pas pris le début d'une ride, et on ne parlera même pas du mythique "I Wanna Be Your Dog", véritable électrochoc sans pitié qui revient deux fois (au cas où il y aurait des survivants) à chaque concert, et donc également sur ce disque.

You know how life is... Sometimes you're up, sometimes you're down... Sometimes you're up, sometimes you're down. That's why we call this song : "Dirt".

Les Stooges, c'est aussi un son, une manière d'être et de jouer particulièrement sale, voire carrément dégueulasse.

Malgré la faute de goût évidente que représente l'absence de titres de Raw Power, le disque est pourtant impeccable de bout en bout, et retranscrit parfaitement ce qu'est un show de l'Iguane et de ses Stooges dans les années 2000, c'est à dire survolté, orgiaque et puant. Mais la production a parfois du mal à suivre : elle est (volontairement ?) assez crade et ne recule pas devant un bon larsen. Il est vrai, c'est difficile d'obtenir un son cristallin quand Iggy tente consciencieusement d'exploser le micro contre la scène ou contre le front d'un spectateur. On est quand même loin de Metallic KO, le live d'adieu des Stooges des années '70, purement et simplement inaudible pour de chastes oreilles.

On a ici un disque qui se situe à mi-chemin entre la photo-souvenir (pour ceux qui ont pu voir le dieu-iguane en vrai) et la défonce musicale pure et dure, une grosse décharge de jouissance et de violence qui nous prouve que '60 et '00, pour les papys des Stooges, c'est le même combat.

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