↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.
Critique d'album

Warriör


Let Battle Commence


(00/06/1980 - - Hard-rock/NWOBHM - Genre : Hard / Métal)
Produit par

Note de /5
Vous aussi, notez cet album ! (0 vote)
Consultez le barème de la colonne de droite et donnez votre note à cet album
Note de 3.0/5 pour cet album
"Album (très) underground à cheval entre les 1970's et la NWOBHM naissante"
François, le 14/12/2022
( mots)

Le potentiel de séduction de la N.W.O.B.H.M. réside en partie dans son côté underground : une foule de formations n’ayant pondu qu’un simple single ou des démos jamais publiées, d’autres plus chanceuses (et moins nombreuses) qui ont réussi à sortir un unique album, des labels de faible envergure qui servent de sentinelle avant que les gros noms ne récupèrent les pousses prometteuses … Le collectionneur de pièces originales trouvera vite de quoi assécher son portefeuille dans des pièces de collection dont le prix ne correspond pas forcément à la qualité du contenu musical.


Finalement, si l’on met de côté Diamond Head, peu de formations sont parvenues à produire elle-même un LP, de façon totalement indépendante, ce qui rend la chose d’autant plus remarquable. Parmi ces perles perdues et autoproduites, Let Battle Commence de Warriör (dont on soulignera le umlaut stéréotypé dans le nom) mérite d'être dépoussiérée.


Enregistré en trois jours dans les studios les plus bons marchés possibles (Rainbow Sounds à Nottingam) avec un budget serré (400 livres), cet album n’a été pressé qu’à 500 exemplaires, ce qui en fait un objet de collection évident. Le côté DIY est poussé jusqu’à la réalisation de la pochette, remarquablement bien imaginée par Dave Hewitt (le chanteur) en personne. L’inspiration guerrière et fantastique témoigne de leur lien avec la nouvelle vague naissante, totalement assumé par les membres du groupe dans la postérité, même si cela est moins net au niveau de la musique.


Alors que le groupe affirme son amour pour Wishbone Ash, leur musique évoque aussi des formations américaines au fort potentiel mélodique quoiqu’assez underground tels Dust (notamment au chant) ou Ashbury. Les guitares fusent sur l’épique et énergique "Let Battle Commence", au riff ayant été pioché de façon peut-être inconsciente chez Baker Gurvitz Army ("People"), et les aspérités pub-rock/punk d’"Invaders" matinées de guitares jumelles mélodiques aident à considérer Warriör dans son écosystème N.W.O.B.H.M. La fresque politique "Ulster Bloody Ulster", mélodiquement séduisante, est peut-être le titre le plus réussi de l’album et le plus proche de ce qu’on peut attendre d’un groupe de la scène (avec l’introduction épique de "Warrior"). On restera davantage dubitatif face au rock’n’roll chanté façon crooner de "Long Stretch, Broadmoor Blues", rappelant tout de même que le groupe se situe davantage dans la continuité des 1970’s que dans l’avènement des 1980’s.


L’importance accordée à la guitare et à la virtuosité (parfois naïvement mise en œuvre) dans le jeu des six-cordes au moment des soli, marque l’inscription de Warriör dans la dynamique à l’œuvre du côté des musiques saturées, mais c’est plutôt vers le rock sudiste que le groupe, pourtant issu du Derbyshire, regarde. En effet, les arpèges comme les parties solistes évoquent souvent Lynyrd Skynyrd, Outlaws, Blackfoot ou Molly Hatchet ("Night-Time Girl", "Memories", "Yesterday’s Heroes"), figures électrifiées du Vieux Sud qui ont ébloui le public des années 1970 par leurs longs hymnes émouvants et leurs décharges de notes sur des chorus interminables.


En maniant avec un talent certain ces références des années 1970, Warriör s’avère être une formation de l’entre-deux (elles sont nombreuses dans ces premières années de la N.W.O.B.H.M.), moins innovante que d’autres par son identité musicale datée, mais non des moins éblouissantes, surtout pour un premier album.


A écouter : "Let Battle Commence", "Ulster Bloody Ulster"

Commentaires
Soyez le premier à réagir à cette publication !