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Chronique DVD

The Jimi Hendrix Experience
Live At Monterey


Format : Stéréo, Dolby, DTS
Langue : Anglais

Sorti le : 29 octobre 2007
Distribution : Universal Music
"Revivez le concert mythique qui a révélé Jimi Hendrix aux Etats Unis."
Jerome, le 06/01/2008
( mots)
Chas Chandler avait donc vu juste. Le jeune Jimmy James qui s'amusait à faire cramer les amplis du Café Wha? de Manhattan sous les assauts de sa Strat était bien une star en puissance. Un guitariste hors normes comme on en croise rarement, bien trop musicalement en avance pour être compris par une Amérique se cherchant encore entre des fleurs aux pouvoirs grandissants et un Vietnam à feu et à sang.

Seule une Angleterre en pleine ébullition était capable de l'accueillir comme il se devait. Restait à lui trouver deux musiciens de son calibre (Noel Redding et Mitch Mitchell, ses deux "matous" comme il aimait à les présenter), à allumer la mèche avec un premier album (Are You Experienced?) et à observer l'éclosion du phénomène. Jimmy James était devenu Jimi Hendrix et l'histoire du rock était sur le point de vaciller. L'impact fut immédiat. La reconnaissance de ses pairs également. Rolling Stones, Beatles, Clapton... Tout le monde était d'accord : Hendrix était le guitariste du moment, l'artiste à suivre. Et avec une telle liste de recommandations, il ne restait plus qu'à trouver l'occasion idéale pour qu'il s'attaque à son pays d'origine.

Pendant ce temps à Monterey (Californie), l'idée d'un festival international commence à pointer le bout de son nez. Lou Adler, Alan Pariser, John Phillips et Derek Taylor s'attèlent à la tâche. On est à l'aube du célèbre Summer Of Love et la fraternité entre peuples, du moment qu'il soit hippie, est à son apogée. La plupart des artistes devra donc jouer gratuitement, et toutes les recettes seront naturellement reversées à des oeuvres de charité. D'un rassemblement d'une journée, on passe à une manifestation de trois jours. On avance les têtes d'affiches : The Mamas & The Papas, Simon & Garfunkel, Otis Redding. Reste à combler la programmation. Chacun avance des artistes, des groupes. Et quand la question est posée à Paul McCartney himself, c'est tout naturellement que les noms de Jimi Hendrix et des Who se retrouvent ajoutés à liste.

La réputation du Voodoo Chile n'a pas encore traversé l'Atlantique. Et quand Jimi Hendrix s'avance sur les planches ce 18 juin 1967 tout en étant présenté par Brian Jones en personne, les quelques 90 000 spectateurs présents ce soir là ne savent pas réellement à quoi ils doivent s'attendre. Boa rose autour du cou, pantalon en velours rouge, chemise à jabot orange et guitare en érection, le Voodoo Chile donne tout ce qu'il a dans les tripes. Alternant compositions ("Foxy Lady", "Purple Haze", "Can You See Me" et "The Wind Cries Mary") et reprises ("Hey Joe", "Rock Me Baby" de BB King, "Killing Floor" de Howlin' Wolf, "Like A Rolling Stone" de Dylan), Jimi Hendrix se déchaîne littéralement. Guitare entre les jambes ou dans le dos, jouant avec les dents, lâchant une pluie d'effets entre fuzz et wha-wha sur le public, faisant corps avec l'électricité, vibrant aux rythmes des larsens expulsés par ses amplis, l'enfant de Seattle soutient la cadence jusqu'à un final d'anthologie. Au terme d'un "Wild Thing" démentiel, il décide d'immoler sa guitare par les flammes, comme une offrande à son public.

L'image a depuis fait date, mais finalement, on ne sait pas trop ce que la légende retiendra. Est-ce parce qu'Hendrix savait que ce festival était son ticket d'entrée aux States ? Ou est-ce à cause de cette pseudo rivalité entre lui et les Who voulant qu'aucune de ces deux formations, se connaissant de réputation, ne se sentait capable de passer après l'autre, et qu'à la suite d'un pile-ou-face malchanceux, Jimi jura à Pete Townshend qu'il allait "être obligé de faire très mal" ? Toujours est-il qu'en moins d'une heure et sur la base d'un seul concert, Hendrix était devenu une star dans son pays natal. Il était temps de catapulter Are You Experienced? dans les bacs américains, chose qui sera faite en septembre 67, et, après, tout le monde connaît la suite...

Vous l'aurez compris, plus qu'un simple concert, ce DVD revient sur un morceau d'histoire. Un témoignage du temps au son gonflé aux amphétamines. On peut y voir un Jimi Hendrix heureux, à l'apogée de sa gloire, réalisant ce qui se révélera plus tard être la meilleure prestation live de sa carrière. C'est sûr, quarante minutes, cela peut sembler court. Mais c'est juste le temps dont a eu besoin cet artiste hors normes pour se faire un nom aux States. Et quoi de mieux pour célébrer les 40 ans du Summer Of Love que de se remémorer ce moment culte.
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