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Eurockéennes de Belfort 2008


Lee, le 25/06/2008

En direct du festival

Vendredi 4 juillet

























Cette vingtième édition des Eurockéennes restera, sans aucun doute, dans l'histoire. Tout d'abord, le festival a battu un record d'affluence sur la première journée, s'élevant à 33 000 le nombre d'amoureux de fête et de musique. Ensuite, le public, comme chaque année, a reçu son lot d'émotions fortes grâce à une programmation éclectique. Enfin, l'organisation, désormais bien rodée, ainsi qu'un temps des plus agréable ont parachevé des souvenirs mémorables.

Un peu avant 17h00, c'est T un repérage pop folk des eurockéennes qui a la dure tache d'ouvrir les hostilités. Soleil dans les yeux, guitare et violoncelle décorant la plage, les strasbourgeois ont séduit les quelques spectateurs.
Sur la grande scène, la rappeuse Keny Arkana passait la vitesse supérieure dans un show énergique et revendicatif. Arno, suite à des problèmes techniques, ne passa, quant à lui, guère de temps sous le chapiteau. Ses concitoyens dEUS ont présenté, quelques heures plus tard, leur dernier opus Vantage Point lors d'un show d'une maîtrise impeccable, rattrapant la précédente déception belge.

La création artistique de la Bande Originale a, elle, déversé ses reprises de chansons bien connues du grand public, comme Requiem pour un con, interprétée par Daniel Darc. L'émouvante Redemption Song rendait un hommage distingué au légendaire Bob Marley. Au fil de la soirée, la grande scène se remplissait continuellement, pour accueillir les prestations de Massive Attack et de Ben Harper.

La nouvelle version de la Loggia, découverte et illuminée au soleil couchant, a, comme à son habitude, vécu des concerts énervés et impressionnants. En fin d'après-midi, A Place to Bury Strangers a chauffé les guitares froides et enivrantes dans un show shoegaze hérité de My Bloody Valentine. Mais, s'il y avait un groupe à ne pas manquer ce premier jour, c'est bel et bien Comets on Fire, en début de soirée, qui a explosé les amplis par son psychédélisme noise où rythmes et solos poussaient le spectateur dans une abyssale folie.

Pour profiter du soleil du site de Malsaucy, sautez sur les dernières places restantes de ce samedi car Nick Cave débarque sur la presqu'île, accompagné de quelques Bad Seeds, pour un concert de Grinderman qui s'annonce chaotique.

La journée de dimanche est d'ores et déjà complète.

Samedi 5 juillet


A 21h30, tous les billets pour cette vingtième édition des Eurockéennes étaient vendus. Cela tombait plutôt bien car Grinderman a gratifié le public d'un show cataclysmique dans lequel Nick Cave a demontré une énergie et un charisme impressionnant. Une épreuve de force qui a relégué, au rang d'amateur, le métal des frères Cavalera qui peine vraiment à se réinventer. Malgré la déception, nous avons apprécié la rencontre (dans la foule) d'adolescents brandissant des t-shirts Korn ou Slipknot avec des moins jeunes qui avaient ressortis les vêtements à l'effigie de Sepultura afin d'accueillir la conspiration brésilienne. Alborosie et Camille, programmés juste avant sur cette même grande scène, avaient déjà donné le sourire aux spectateurs.

A part ça sous le soleil de Malsaucy... Une mention très spéciale à Daniel Darc qui nous a offert un concert chargé en émotion cherchant sa force au plus profond de lui-même. L'artiste avait carrément du mal à quitter le chapiteau, investi, une heure durant, avec une humeur joyeuse et décontractée.
En fin d'après midi, Sharon Jones & The Dap Kings mélangeait rythmiques funk et voix soul puis, Red Sparowes présentait, aux quelques survivants de la Loggia, ses épiques compositions post-rock. En pleine nuit, le punk de Fucked Up a réuni musiciens et spectateurs dans une orgie festive où slams et pogos furent autorisés sur la petite scène du Club Deville.

Ce dimanche, le dernier tiers des quelques 100 000 festivaliers braveront la pluie de Belfort pour porter Cali, supporter Moriarty et Ez3kiel, encourager MGMT, Babyshambles ou Battles et se défouler sur The Offspring ou Moby.

Dimanche 6 jullet

























Ce dimanche, sur la presqu'île de Malsaucy, la pluie aura eu raison des tongs et autres tenues légères. Bien dommage pour la beauté des yeux mais ceci n'a en rien gâché la fête.

Justement, si vous ne vouliez pas vous mouiller, il fallait être sous le chapiteau pour Moriarty qui reçut des ovations méritées du public. La post-pop de MGMT a, ensuite ,surprit tous les festivaliers alors que Pete Doherty et ses Babyshambles assuraient un show mêlant poésie et punk attitude. La rock star du jour aurait bien pu être Nash, une brillante et positive rappeuse ivoirienne qui a courageusement mis le feu au Club Deville. Seasick Steve, dans un tout autre style, nous a replongé dans le blues rural et traditionnel pendant que Cali projetait l'espoir sur la grande scène.
Le public, après s'être déchaîné dans la boue, a créé de gigantesques pogos pendant le concert de The Offspring. Lorsque la fermeture des portes se rapprochait, il restait à choisir entre Moby et Ez3kiel afin de finir ce week end dans une ambiance électro. Mais, auparavant, Gnarls Barkley balançait ses rythmes funk sans limites avec Danger Mouse caché derrière son clavier et ses lunettes noires.
Le coup de coeur de la soirée (et certainement de ces trois jours) fût la prestation agitante de Battles. On pouvait même apercevoir Kem, programmateur des Eurockéennes, danser sur les montées effrénées du mur de son présenté par les quatre membres du groupe.

Record d'affluence, programmation riche et éclectique, temps ensoleillé (les deux premiers jours) et ambiance plus que jamais festive et bon enfant, cette vingtième édition des Eurockéennes de Belfort restera, à tous les niveaux, une grande réussite qui gravera d'intenses souvenirs dans les mémoires.
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