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Eurockéennes de Belfort 2008


Lee, le 25/06/2008

Vendredi 4 juillet 2008

T


Les strasbourgeois de T avaient la lourde tâche d'ouvrir le festival. Programmé pour cette vingtième édition suite aux repérages effectués par les Eurockéennes, le groupe mené par Thomas Walter joua sa folk-pop le soleil dans les yeux. Les festivaliers, n'arrivant qu'au compte goutte, semblaient déjà apprécier l'ambiance, le beau temps, les subtiles volutes ainsi que les nouveaux gobelets consignés à l'effigie des Eurockéennes. Huit groupes étaient sélectionnés pour décrocher le prix repérages Fabrice Ragris qui fût attribué, à la fin du troisième jour, au duo basse-batterie Generic.

Keny Arkana


Keny Arkana fait partie de ces quelques artistes qui ne permettent pas la demi-mesure : on aime ou on aime pas. Point !
Nous faisons plutôt partie de cette seconde catégorie.
Notre curiosité nous pousse cependant à voir comment se défend la nouvelle égérie hip-hop, à qui il revient d'inaugurer la grande scène.
Bien entendu le message affiché, clairement anti-raciste, nous enchante. Bien entendu, nous ne pouvons éviter certains frissons, lorsque la demande de "passer l'élysée au karcher" entraîne la levée d'une armée de majeurs. Bien entendu, "Le front de la haine"...
Mais il reste comme un goût amère de paradoxe... Un sentiment étrange, qui mélange message, facilité, succès, authenticité. La mauvaise qualité du son en début de set, brouillant sons et paroles, ne nous aidera pas à repartir plus convaincu.

Arno


Premier belge de la journée à investir le chapiteau, Arno et ses musiciens, sobrement vêtus, n'y seront malheureusement pas restés très longtemps. La faute à des défaillances électriques qui coupèrent net le son au bout de quatre chansons très proprement amenées. Au bout d'un quart d'heure de noir total, Arno revient avec courage. Mais il ne restera que pour deux seuls titres qui signeront la fin définitive d'un concert très court, trop court. Dommage car l'intention était là, la motivation également, et le rock que produisait le groupe méritait une suite. Arno, avec les honneurs, quitte la scène en remerciant la foule triste de le voir partir si vite.

A Place To Bury Strangers


En fin d'après midi, la Loggia vibrait déjà de toutes parts. Conséquence du bruit ambiant : A Place To Bury Strangers et ses effets fuzz partant dans les airs, un trio guitare-basse-batterie qui joue fort et bien. Oliver Ackermann, chanteur guitariste, lunettes chip serrées au visage, gratte vibrato en main, les yeux collés au sol, dans le pur esprit shoegaze. Sa voix vacille entre Jay Mascis et Ian Curtis, grave, précise et enivrante. Il est clair que le son n'est pas aussi travaillé que celui du mythique My Bloody Valentine mais le concert est bien plus agité. Au bout d'une demi-heure, Oliver, qui n'arrêtait pas de tourner dans tous les sens, perd la sangle de son instrument et envoie balancer sa guitare contre le socle de la batterie. Il empoigne une seconde Fender, qui traînait par terre, pour finir dans un fracas noisy, promettant un bel avenir à ces étranges new-yorkais.

Comets On Fire


Ce groupe noise psychédélique était LE groupe à ne pas manquer ce vendredi. Malgré le peu de monde sur la petite scène de la Loggia, les raisons étaient nombreuses pour observer les déchirements sonores expédiés à une vitesse incommensurable. S'appuyant sur les tonitruantes guitares de Ben Chasny et d' Ethan Miller ainsi que sur une généreuse et obsédante rythmique, les cinq comètes ont démontré d'énormes capacités à surpasser le son d'Avatar et de Blue Cathedral, procurant des sensations live indéfinissables. Un concert bruyant et bouillonnant où les festivaliers restèrent accrochés pendant une heure comme emportés par des dimensions intemporelles. Comets on Fire se place vraiment parmi les dignes successeurs de ce qu'un jour le défunt Syd Barrett imagina dans son esprit. Son âme existe toujours !

dEUS


Deuxième groupe belge de la journée, dEUS présentait son nouvel album Vantage Point, récemment sorti chez tous vos disquaires. Tout aussi sobre que leur confrère Arno, les cinq musiciens, tout de noir vêtus, ont encore une fois sublimé par leur cohérence et leur audace. Ainsi ce sont enchaînés des titres beaux et travaillés comme l'excellent "Here She Comes Now" ou "The Architect" et son post-punk dansant, leur valant quelques corrects applaudissements. Le public s'est vraiment excité dès les premières secondes de "Bad Timing", morceau du précédent Pocket Revolution, presque oublié par Tom Barman et sa clique. Il fût étrange de constater la fuite des spectateurs avant même la fin du show car il répondait pourtant à toutes les attentes. Bref, dEUS, qui s'était déjà taillé une solide réputation dans l'univers du rock indépendant, a confirmé son élégance qui se méprend d'une maturité toujours plus grandissante. C'était dEUS !

Genghis Tron


Certains vous diront qu'un certain style de musique aux guitares énervées et aux braillements saturés fut sous-représenté lors de cette 20ème édition, et particulièrement ce vendredi. En effet, il aura fallut attendre 23h00 pour voir les premiers cheveux s'addoner au classique exercice de la grande roue dans les premiers rangs. Le trio Genghis Tron nous propose comme plat de résistance un « death-métal-hardcore » qui ne fait pas dans la dentelle. Heureusement, le groupe prend le soin d'explorer des sonorités inattendues, lorgnant du coté électro/insdutriel, pour agrémenter ses riffs puissants et autres « envolées » de manche plus attendues. Un concert qui, même s'il ne marquera pas nos esprits de manière impérissable, nous prouve qu'il est parfois bon d'enfoncer certaines portes fermées.
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