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Eurockéennes de Belfort 2008


Lee, le 25/06/2008

Samedi 5 juillet 2008

Daniel Darc


Coïncidence ou pas, Daniel Darc joue à 17h00. C'est à se demander si le français est déjà réveillé, ou déjà éméché ! En tout cas, Daniel se pointe à l'heure sous le chapiteau des Eurockéennes. Celui-ci ne se remplira que modérément au fil du concert. Pourtant, les chansons rock exécutées par le groupe sont prenantes et percutantes. Le plus sombre des artistes hexagonaux, le seul d'ailleurs, toutes nations confondues (si l'on excepte Genesis P-Orridge), a avoir tenté l'irréparable sur scène, est d'humeur joyeuse et communicative. Une communication, certes désordonnée avec le public, mais tellement authentique que l'on se plonge immédiatement dans l'univers si particulier du personnage. Ainsi, jusqu'à la dynamique version de "Chercher le garçon", le concert est chargé d'une émotion haletante. Emotion surtout présente dans le chant de Daniel Darc qui ne voudra plus quitter la scène, lisant "Sad Song" à la manière d'un poète. Enfin, il interprétera à capela "Redemption Song", que Daniel avait révisé pour la création de la Bande Originale. Daniel Darc, le ressuscité des vivants, restera t-il encore longtemps avec nous ? On l'espère...

Cavalera Conspiracy


Au coucher du soleil, les frères Max et Igor Cavalera signalèrent leur retour sur la grande scène de Malsaucy. "Get da f*** off, motherf***er, merci f***ing beaucoup". Vous aurez aisément compris la teneur du message : il n'a pas beaucoup évolué depuis l'époque lointaine de leur succès. Mais est-il encore d'actualité ? Fallait-il déterrer le spectre Sepultura ? Face à cette conspiration brésilienne où scène et guitares sont décorées à l'effigie de leur pays, nous n'avons que très peu apprécié les riffs bourrins de Max, anticipés par les fameux jumps et pogos d'une foule en quête de sensations fortes. Un show efficace pour fêter son bac ou pour se casser une dent qui a souffert d'une musicalité exécrable. Une bien mauvaise manière de nous exploser les tympans.

Grinderman


Ouf ! Ce samedi, il y avait Nick Cave à Belfort. Accompagné de quelques Bad Seeds, en l'occurrence les multi-instrumentistes Martyn P.Casey et Warren Ellis ainsi que du batteur Jim Sclavunos, l'australien envahit la scène avec une admirable intensité. Furieux et concentré, Nick impose sa présence de leader, sautant, courant, chantant comme un jeune ayant pour but de faire ses preuves. L'aiguisé moustachu n'en a pourtant pas besoin mais il se donne à fond, une heure durant, enchaînant les titres de l'album Grinderman. "Get It On", "No Pussy Blues" ou la mélodique "(I Don't Need You To) Set Me Free" démontrent la qualité des compostions du groupe, revenu à un rock plus direct et plus garage. Une liberté instinctive se dégage et Nick Cave nous gratifie de passages orgasmiques avec son orgue électrique à vous arracher les cheveux. Une main sur les touches, l'autre tenant le micro, le tout amplifié par des musiciens compétents et Grinderman a offert à la presqu'île de Malsaucy un show époustouflant follement maîtrisé.

Red Sparowes


Composé, entre autres, d'un guitariste membre d'Isis ainsi que d'un mystérieux Neurosis, Red Sparowes nous a proposé de grosses envolées post-rock aux rythmes lourds et abrasifs. Les cinq musiciens ont joué de l'éclairage lumineux créé par la Loggia pour transporter les festivaliers vers de longues traversées oniriques. Leurs compositions lentes et harmonieuses ont véritablement scotché les organes sensoriels de chacun. Pas très éloigné des excellents Explosions in the Sky, avec un côté métal soigné en plus, Red Sparowes marquait légèrement le pas lorsqu'il s'agissait de provoquer des décollages immédiats dans les neurones. N'empêche que les douze coups de minuit se passèrent de commentaires !

Fucked Up


Il était tard lorsque Fucked Up déboula au Club Deville. Mais visiblement, les festivaliers avaient encore de l'énergie, non rassasiés par les activités artistiques, jusque là programmées. Le punk rock imprimé par Fucked Up a permis aux plus mécontents de faire apprécier leurs sens de la fête. Pogos, slams et autres gadgets festifs furent autorisés par les autoritaires artistes qui laissèrent même une trentaine de personnes les rejoindre un peu plus haut pour s'amuser et danser. Cette nuit, sur le plus petit des édifices érigés par les Eurockéennes, il y avait plus de monde sur scène que dans la fosse. Faites de beaux rêves !
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