Interview : Electric Suicide Club
Vous voilà pour la première fois sur le point de jouer devant le public des Eurocks. Vous avez déjà été à leur place ?
Morgan (chant et guitare) : Je crois que je suis venu trois fois, je me souviens avoir vu Muse et Rammstein. Mais en fait, on a surtout des souvenirs des cuites au camping... Je me souviens d'un pote black qui a fait un défrisage et teint ses cheveux en jaune, une vraie balle de tennis !
Photo : De gauche à droite : Morgan, Julien et Simon.
Qu'est ce que ça vous fait de passer derrière le miroir ?
Morgan : C'est vraiment chouette de voir l'arrière, le village. C'est plus du tout le même site. On avait déjà pu avoir un aperçu l'année dernière car nos potes de Colt Silver étaient programmés.
Vous avez un unique EP de 6 titres au compteur. Comment tenir un set d'une heure ?
Morgan : On joue ces titres là plus sept nouveaux morceaux. Cela fait 45 jours qu'on tourne comme ça sur chaque date. Mais une heure c'est bien, on aime pas forcément jouer longtemps quand le public connaît pas le groupe. Mais ça nous ait arrivé de jouer deux heures d'affilée... mais à la fin, on jouait n'importe quoi !
Simon (guitare et choeur) : En suisse, on a fait 1 h 30 de rappel. On avait échangé nos poste, inventé des versions revisitées de nos titres. On fait de l'auto-reprise !
Morgan : D'ailleurs maintenant, on hésite parfois entre jouer le remix ou la vraie version de certains titres !
Comment se passe la tournée ?
Morgan : On a fait beaucoup de date en Allemagne, on vient juste de rentrer. Là, en 45 jours, on a joué 43 fois. Faut avouer qu'au bout d'un moment, on est un peu en mode automatique. Les mains jouent toutes seules.
Julien (batterie et choeur) : Je crois que j'ai fait une sieste en jouant...
Simon : De toute façon, y'a pas de secret, pour tenir, on a une vraie discipline, on fait beaucoup de sport et pas d'alcool... (Les autres se marrent)
Un point de vue sur les Eurocks ?
Morgan : C'est le seul festoch d'ouverture je trouve. Ils programment de gros trucs, mais aussi des groupes comme Wu Lyf, dont c'est la seule date (depuis l'interview, ils ont été annoncé à Rock En Seine Ndr).
Revenons à vous. Le premier EP a suscité de l'intérêt mais surtout de multiples comparaisons. Que peut-on attendre du premier album ?
Morgan : Sur les prochaines compo, je pense qu'on ne pourra plus nous comparer à d'autres groupes en particulier. C'est pour ça qu'on a fait un EP, on s'est plus ou moins cherché donc les influences n'étaient pas encore forcément bien digérées. Il faut dire que certaines chansons avaient été composées la veille de l'enregistrement... Sur l'album à venir, ce sera totalement nous.
La crise du disque est toujours là. Comment imaginez-vous susciter l'envie d'acheter votre disque, et non de le télécharger ?
Morgan : On aimerait trouver une façon originale de vendre.
Julien : On devrait le mettre dans des paquets de Golden Grahms !
Morgan : Je crois qu'il est important d'avoir une identité visuelle. Miser sur les t-shirts, mais surtout, il faut tout miser sur les concerts. Le CD devient obsolète, on est la génération MP3.
Simon : Moi je n'achète que quand ça me plaît.
Morgan : On va surtout voir beaucoup de concerts. Et je crois que c'est là qu'on vend des CD. Tu vas au concert, à la sortie, si ça t'as plu, tu prends le CD, qui est souvent moins cher, et le t-shirt ! Et en prime, tu serres la main au groupe !
Simon : On a pensé à sortir l'album sur une cassette audio !
Idée intéressante... On l'attend !
Electric Suicide Club sortira donc son album, sur CD, à la rentrée. En attendant, la tournée dans les festivals continue.
Photos : Lucie Mayembo