↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.

Interview : Les Hurlements d'léo


Emilie, le 27/07/2011
Cette rencontre avec les Hurlements d'léo restera certainement un des mes meilleurs moments en ce dimanche 10 juillet, aux Terres du Son. Une bonne heure après leur concert explosif et ensoleillé, et suite à leur enfilade d'interviews, je me pointe à l'espace presse, où Kebous m'entraine dans un guet-apens des plus agréables, vers leur coin détente/artistes. C'est comme ça que je me suis retrouvée assise dans l'herbe, au bord de la Loire, à coté de Juju, et en face de Erwan et Pépito, rejoint à la fin par Jojo, parés (ou presque) à répondre à mes questions, qui vu la situation semblaient tout à coup hors contexte. La rencontre qui initialement devait durer 10 minutes, s'est transformée en 1h de babillage et dégustation de vin, dont 30 min d'interview. Pas de recentrage dans les réponses, la discussion est ouverte, sincère, et les compères ne sont pas avares.


Bon alors quand même, après ce concert je constate que vous avez un public, discret et fidèle un peu comme vous finalement. Par exemple au Printemps de Bourges, tout l'après midi j'ai entendu dans les rues ''ce soir on va voir les Hurlements'', et il y a eu une tapée de monde les deux soirs, pour vous

Erwan : Moi j'ai été surpris au fil des années comme ça, qu'il puisse y avoir des gens comme tu dis des fidèles, en plus des gens de la dernière heure. C'est ça que j'aime bien, le disque Bordel de Luxe amène des gens vers les Hurlements qui n'étaient pas sensibles forcément avant. Et donc quand tu joues, tu vois des gens qui chantonnent mais que les titres du dernier album. Après tu auras tous les convaincus qui aimaient le coté plus ''guinch'', c'est à dire guitares acoustiques, violons, accordéons, très acoustique. Et pour nous, c'est un bonheur de voir des gens qui chantonnent des musiques à nous quoi
Juju : Mais comme tu dis il y avait du monde tout à l'heure et c'est cool pour un dimanche après midi, à 15h. Après le festival veut ça, ça se fait sur trois jours, les gens savent pourquoi ils viennent, à quelle heure ils viennent, enfin voilà, il y a une démarche de la part du festival de chercher autre chose


C'est quand même périlleux 15h comme horaire

Juju : Ouais c'est ça, mais nous on entre dans le truc. Il y avait autant de personne sur nous que pour tout le début de Yael Naim et voilà c'est bien tu vois parce que c'est une artiste ''télé''. On a vu des gens partir vers elle et squatter devant, mais on voit que les gens sont réceptifs comme tu dis
Erwan : Il y a autant de monde là que sur certains festivals qui ouvrent à 20h, et où on a pu jouer sur des ouvertures, dont des gros festivals qu'on a fait récemment comme les Eurockéenes. Et donc on jouait sur cette position d'ouverture, et quand c'est bien organisé, il y a du monde, et ce soir c'était particulièrement bien organisé parce qu'il y avait du monde présent. T'es pas là pour faire cinq morceaux avec personne, le temps que le monde arrive ..
Juju : C'est rigoureux dans l'organisation, du coup ça fait plaisir autant pour les gens que pour nous, de partir sur ces bases là de concert. Hier on jouait à Montpellier, aujourd'hui on est à Tours, on a roulé toute la nuit, on arrive là, on balance, on a tapé de la borne au final, et tu arrives, tu te dis on n'est pas là pour essuyer les plâtres, on joue il y a du monde, et effectivement voilà, il y a du nouveau public comme disait Erwan, mais aussi des anciens.
Erwan : Avec l'équipe et pas que les musiciens, on est là pour jouer, on fait de la route parce qu'on veux donner quelque chose. On en parlait avec Juju, c'est un vieux concept que j'ai toujours eu, t'as 1h30 par jour à assurer, en tant que musicien, à prendre et donner du plaisir, et être ce que tu es. 1H30 sur 24h c'est pas beaucoup.


Mais il faut le public en face pour réagir sinon c'est pas pareil

Juju : Exactement
Erwan : C'est un tout, c'est à toi d'être là aussi, c'est pas que le public, c'est aux musiciens d'y être, c'est un imbroglio complexe. Si on savait comment marche un concert, ça serait très facile, mais est ce que c'est le groupe, le public ...
Juju : Est ce que c'est l'heure. Dans ce cas présent, c'est pas un problème. Là on a fait un concert comme on peut en faire à 22h30 en plein boum
Pépito : C'est l'été, il fait beau, les gens sortent, ils ont leur place et ils en profitent voilà. Ils sont pas sous la flotte, donc ils regardent les concerts …


On va parler de l'album quand même. Est ce que vous êtes partis du concert ''Bordel de Luxe'' pour arriver sur une thématique et des chansons, ou est ce que c'est à la fin d'un travail que vous avez regroupé en disant …

Erwan : Non. On est d'abord parti de ''Bordel de Luxe''. C'est parti d'une conversation, vu qu'on passe de longues heures ensemble, et ça a jailli comme ça entre certains membres du groupe, que ça pouvait sonner bien comme nom d'album. Il en a découlé après une chanson, mais c'est d'abord venu ''Bordel de Luxe'', qui du coup a uni pas mal de thématiques de cet album. Comme ''Fuego'' qui parle de mettre le feu aux poudres et de tout faire péter, le ''Bordel de Luxe'' on y revient toujours un peu, ''La Valse de Copenhague'' aussi, ce sont des morceaux qu'on n'a pas joué ce soir


Dommage d'ailleurs !

Erwan : Ouais ouais mais tu peux pas tout faire sur un festival
Juju : On a des contraintes d'horaires
Pépito : On a une histoire, on a beaucoup de morceaux, le groupe a un passé de quinze ans, il n'y a pas que cet album d'une certaine manière.
Juju : On est obligés de revenir à tout ça, mais après Bordel de Luxe se raccroche à cette histoire là, c'est ce qui est intéressant aussi à un moment donné. Et effectivement, on a fait un peu les choses à l'envers, partir du nom de l'album suite à une discussion, et après on y a fourré ce que nous on estimait bon. Il y a des raccords à ce thème principal, avec des morceaux comme ''El Fuego'' et ''La Valse de Copenhague'', très forts et très directs qu'a écrit Nico, on s'est retrouvés à plusieurs sur l'écriture d'ailleurs, et après des trucs plus poétiques ou dans des domaines plus sociaux comme a pu apporter Erwan.
Erwan : Mais tu peux retrouver du Bordel de Luxe dans une chanson d'amour. Tout peut être un bordel de luxe.


Mais alors moi je suis très gentille, quand j'ai lu ''Bordel de Luxe'' au début, j'ai pensé à un espèce de vieux bazar mais luxurieux, et après j'ai réfléchi par rapport aux photos, à l'ambiance créée tout autour, ça a changé ma vision. Donc justement je voulais savoir : qu'est ce que vous vouliez vraiment montrer ?

Juju : On a travaillé une esthétique sur l'album, on est parti du constat que nous on mettait ce qu'on voulait dans ce Bordel de Luxe, et que les gens pouvaient y mettre ce qu'ils voulaient aussi. Surtout une interprétation à la base libre de chacun. On a essayé de faire les choses bien, donc on a pris notre temps, on y a lié une esthétique avec Juliette Dragon qui fait la photo, qui a remis le cabaret au goût du jour, elle dirige une troupe qui s'appelle ''Le Cabaret des filles de joie'', elle participe à cette idée du Bordel de Luxe. Elle remet les formes au goût du jour, elle fait assumer à toutes les filles les rondeurs, en l'occurrence des filles plutôt que des mecs, c'est son spectacle à elle … On la connait depuis dix ans
Erwan : Elle est venue faire des performances, de crachat de feu et là elle a accentué le coté paillettes, pétards qui partent etc. Elle est venue avec nous aux Eurock, et quand elle est là avec tout ses trucs, sur ses talons elle fait 2m15 de haut, ça fait un truc super beau. Et elle s'intègre, parce que c'est une vraie artiste
Juju : Elle a du chien, en impose avec sa carrure, très sexy et très stricte à la fois. On peut en parler longtemps de toute cette esthétique là, mais Juliette elle y participe via cette photo qu'a fait Anouck Durand, une photographe avec qui on a travaillé pour également tout l'intérieur de la jacket, sur plein de photos, plein de thèmes. C'était intéressant de bosser la dessus, sur l'esthétique, et à la fois le sens du groupe, ce qu'il a vécu, et ce à quoi allait mener ce Bordel de Luxe. Pour des gens 'nouveaux' comme toi par exemple, qui découvrent Bordel de Luxe avant Le Café des Jours Heureux, qui a fait quinze ans de route.
Erwan : Et si tu as apprécié, si jamais tu as apprécié, le dernier album, tu n'aimerais sûrement pas les morceaux d'avant.


Ah non mais si bien sur que j'ai écouté, et j'aime même si c'est différent

Erwan : Tant mieux, moi je suis content de faire plein de trucs différents. Il y a un truc qui s'appelle 'Hurlements d'léo' et il y a plein de choses dedans. Des albums, des collaborations qui nous font aller vers d'autres milieux, d'autres choses.


Et justement dans ce Bordel de Luxe, j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de cuivres, et beaucoup d'électrique à côté, les deux sont bien mélangés. Est ce que c'était un moyen pour vous de séparer le côté ''Bordel'' du coté ''Luxe'' ? Dans l'idée, 'société qui vrille', tout en étant bien présentée, bien sapée

Juju : Mais c'est complètement ça, t'as complètement raison ! En fait je n'y avais jamais pensé. Mais en fait c'est ça, tout ce côté guitares électriques, basses batterie etc, c'est des trucs un peu bordéliques, et tout le côté luxe c'est tout ce côté cuivres.
Erwan : Bonne analyse !
Juju : Ouais c'est une bonne analyse, parce qu'en fait il y a certains trucs qu'on s'est attachés à soigner, en disant 'faut qu'on travaille ce son de section pour le faire sonner, le soigner', et effectivement on a aussi cherché à crader dans le sens 'on y va, on mazoute derrière' pour redonner ce côté live à un album. Avec un as des manettes qui s'appelle Fred Norguet, qui nous a réalisé l'album, et voilà on a pris beaucoup de plaisir à le faire dans ce coté dynamique et bordélique. Et aussi ce coté léché.
Erwan : Les cuivres le luxe, et l'électrique le bordel .. C'est pas mal



Disons que c'est vraiment ce que j'ai ressenti quand j'ai écouté l'album, un bordel tout en étant hyper rangé

Juju : Un bordel organisé
Erwan : C'est comme une vitrine de grands magasins, chaque écrin est bien à sa place, tout est bien agencé, mais ce que ça représente c'est un gros bordel
Juju : Après les textes comme ''El Fuego'' ou ''L'allumette facile'', ou des choses comme ça qui sont très révélatrices de cet investissement là. Bordel de luxe dans quelle mesure ? Bordel de luxe ceci, bordel de luxe cela .. Bordel de luxe aussi des journalistes emprisonnés pendant 350 jours parce qu'ils ont fait leur métier. A un moment donné faut rester poli donc ''bordel de luxe'', mais ça correspond à tellement de choses, qu'on peut faire entrer de la politique dedans, de l'économie, du social, tout ce qu'on veut. Donc t'as des extraits forts comme ça, il y en a d'autres plus abjects. Et puis il y a de l'instrumental, du cinq temps, il y a ''La Haine'', il y a plein de choses qui ont déboulé là dessus parce qu'il y avait plein de thèmes à aborder, et en fait on juste écrit sur ce qu'on voit et ce qu'on ressent, ce qui se passe dans notre société actuelle. En France on est pas trop mal loti ça va, dans le monde entier c'est un peu plus … C'est pour ça qu'on s'accorde à faire d'anciens morceaux comme ''Ethnique ta mère'', qui est partie complètement sur la Palestine, et c'est toujours d'actualité. En fait il y a pas que l'actualité du Bordel de Luxe, c'est sur abondance, sur abondance, puis dessous il y a toujours de thématiques qui sont toujours présentes, donc qu'on s'accorde à jouer sur scène en fait.

Et justement, si je dis que les Hurlements sont engagés, ou tout du moins disent ce qu'ils ont à dire, sous des chansons et des compos belles, classes, bien travaillées, est ce que vous grimacez ou acquiescez ?

Juju : On grimace pas du tout, on acquiesce complètement ce côté engagé … mais voilà on sait ce qu'on veut. Là ce soir on joue aux côtés de Yael Naïm, qui est devenue une artiste télé, nous les télés on sait pourquoi elles nous boudent hein, c'est parce qu'il y a cet esprit, cette dynamique, cet engagement dont tu parles. Après voilà, on est pas en train de crier, on met des mots là dessus, on s'accorde à écrire des chansons, ce qui a toujours fait la force des Hurlements c'est ses textes. Parce qu'il y a eu plein de guinch, plein de groupes de rock etc, et ce qui fait la force de ce truc là c'est la force des textes. Pépito écrit, Erwan écrit, on est cinq à avoir écrit sur Bordel de Luxe, et c'est vraiment la force des textes qui apporte ça. On n'est pas là pour hurler des trucs d'anarchistes , mais pour refléter un petit peu, et essayer de faire entendre certaines choses à des gens qui veulent bien les décrypter.


C'est pour ça que j'ai nuancé le ''engagé''

Juju : Ouais, on peut tout y mettre dedans. Comme on dit, on fait du java-punk-caravaning, dans le caravaning on peut tout mettre dedans tu vois, tout y rentre, le punk aussi, c'est une certaine esthétique, ou savoir être, savoir vivre, ou tout ce que tu veux.


Tu es un des derniers arrivés, mais tu dirais que les Hurlements c'est faire de la musique et au passage dire ce que vous avez à dire, ou plutôt l'inverse ?

Juju : En fait la musique a toujours servi à donner une envolée à ce qu'on avait à dire, enfin ce qu'ils avaient à dire. Moi j'ai travaillé avec l'ancienne équipe, je faisais de la régie, je suis un des nouveaux à avoir vécu le avant, pendant, après. Du coup je connais bien l'ancienne équipe, et je pense qu'avant c'était ça déjà. C'était se servir de la musique, la musique est une force, et ça s'est passé comme ça au début, il y en a qui hurlaient avec leur guitare, après il y en a qui sont arrivés en disant 'bon ce serait bien qu'on mette un peu de musique pour calibrer le truc', et les Hurlements d'léo c'était parti. Il y a eu Le Café des Jours Heureux, ça a duré quinze ans, ils se sont toujours servi de la musique, des émotions, et des cadres, c'est surtout ça en fait. Les Hurlements ce sont des concerts où il se passe beaucoup de choses, c'est bien fourni, c'est riche. On n'a jamais été tous des doués musiciens, c'est peut être pour ça qu'on rentre pas dans les téloches, on a peut être trop d'énergie, ou comme tu dis trop revendicateur. Bordel de Luxe a été super bien accueilli par les médias, on a fait plein de communication sur cet album et ça a marché à moindre mesure tu vois parce que ça reste quand même revendicateur.


Tout à l'heure Erwan me disait que cet album était différent des autres, et moi je trouve que même les chansons à l'intérieur sont différentes, posent un cadre particulier. Et est ce que vous, vous pouvez retrouver la griffe de chacun sur tel ou tel morceau, ou est ce que chacun pourrait avoir fait chaque titre, ou tout du moins s'y retrouver ?

Juju : On y participe tous, c'est une entreprise, il y a eu de tout sur cet album. Il y a Erwan qui a ramené du guitare/chant, on travaillait à huit dessus, ou alors des fois, comme pour ''Grand Merci'', j'ai ramené le morceau, les paroles en disant voilà, c'est comme ça.

Mais il y a quand même des morceaux sacrément différents, comme ''Trader of Love''

Juju : Ah ouais ouais c'est très différent. Tu vois ''Trader of Love'' c'est Pépito qui l'a écrit, il attendait de ça en retour quelque chose de très rock, qu'il y ait des nanas dessus, donc on a trio de pointe qui nous a fait des voix. Et il voulait ces voix de filles pour que ça fasse très rock et que ça 'cut', que ça fasse une tranchée dans l'album
Erwan : Et que tout le monde soit content d'avoir son morceau qui le met en avant. Tu vois par exemple ''No Hier'', j'étais très content qu'il soit mis parce que c'est pas un morceau qui va être joué sur scène
Juju : On l'a joué déjà
Erwan : Oui mais je pense pas qu'il ait un 'avenir' sur scène, mais j'étais hyper fier qu'il soit joué
Juju : Je suis pas d'accord avec toi … Bah voilà, c'est ça le quotidien du groupe ! On est huit, huit caractères trempés quand même, et on a toujours huit avis différents sur chaque question, et c'est pour ça que des fois on prend des décisions à deux ou à trois, en cachette peut être. Avec Jojo des fois, on prend des décisions d'arrangements, des lignes directives, Renaud aussi à la contrebasse qui va recadrer des choses sans importance, mais voilà. C'est bien on a une cellule et des électrons libres autour, dans les Hurlements c'est un peu ça, donc c'est très riche, ça vit, c'est un bouillon de vie

Et donc justement, ça n'a pas été trop difficile pour toi, et pour les trois autres nouveaux, de se mettre dans le moule des Hurlements ?

Juju : Faut avoir une grande gueule parce que de toute façon tu en as en face de toi. C'est pour ça qu'avec l'équipe des nouveaux là, ceux qui ont intégré l'affaire, on se connaissait entre nouveaux, les nouveaux connaissaient les anciens, on avait déjà partagé des trucs, Jean Nico avait fait remplacements de Rémy à la batterie quand il est devenu papa ; moi j'ai travaillé avec eux, il y a que Renaud qui arrive d'El Comunero, mais Jojo et Laulo travaillaient avec eux aussi .. Vince au violon c'est pareil, il vient des Touffes Krétiennes

Et les premiers concerts, pas trop dur de se pointer sur scène en disant voilà, on est les nouveaux Hurlements ?

Juju : Alors les premiers concerts c'est pas compliqué, on s'est dit bon, on va attaquer une tournée pour un album Best Of, parce qu'il nous fallait un disque pour attaquer une tournée, et avoir un peu d'actualité sur le ré-engagement des Hurlements avec une nouvelle équipe. Donc on a fait ce Best Of, et on est parti direct en tournée en Russie en fait, à Moscou pour faire quatre cinq concerts, pour se mettre un peu en danger de fatigue, d'alcool, voir comment tenait l'équipe dans un pays étranger. On était tous allés en Russie donc on savait où on mettait les pieds déjà, donc voilà on allait en terrain hostile pour voir, 'allez, qu'est ce que ça va faire'. Donc ouais c'était cul serré là un peu ! Et puis c'est bien on a eu des retours de public étranger, donc qui est quand même là, il répond, il est friand de français, et voilà on a fait ça bien, c'était bien. Après on est parti en France, il y avait un public au tournant, surtout pour Bordel de Luxe parce que tu fais un album, donc forcément tu as un public qui attend. On a pris le temps de le faire bien, et je pense que le public n'a pas été déçu, j'espère


Bon allez une dernière question et je vous laisse enfin tranquille. Alors voilà, un soir j'ai lancé votre dernier album, je me suis endormie dessus, et j'ai été réveillée un peu violemment ou tout du moins avec surprise avec la chanson électro cachée. Parce que généralement à la fin de la dernière chanson je coupe, du coup là je me suis un peu demandé ce qui se passait dans ma chaîne. Donc d'où vient ce remix de ''De l'Allure'' ??

Jojo : On s'est dit pourquoi pas, il nous faudrait un remix ou un truc comme ça
Juju : En même temps on est friand de ça. En fait c'est Rémy, l'ancien batteur des Hurlements d'léo qui évolue dans un groupe qui touche à tout ce qui est électronique, dans un collectif qui s'appelle Arachnide, qui l'a fait. Il a toujours apporté ce côté électro aux Hurlements de toute façon à la base. Ce côté électronique on l'a déjà pratiqué dans plein d'autres trucs, et on soumet toujours des chansons comme ça, qui ont matière à dire 'vas y, remixe, fais en ce que t'as envie de faire', donc voilà c'est faire confiance à un pote. Et on l'a mise en chanson cachée parce qu'on estimait que sur cette thématique là, ça rentrait pas forcément dedans
Jojo : Ouais c'était une idée de cohérence, on s'était mis d'accord sur d'autres morceaux, ça fait un bloc tu vois, et c'est vrai que ça c'est un truc vraiment à part. Puis voilà on s'est dit on le met cinq minutes après, et c'est vraiment à part
Juju : Voilà, et on a se morceau instrumental à part aussi, qu'est ''Avril sur le Nil'', et derrière on a collé le remix de Rémy, de ''De l'Allure''.
Jojo : Puis voilà quand tu nous poses la question, on te répond qu'on écoute de tout, et c'est une façon de mettre ça en pratique quoi, de montrer aux gens quelque chose qui ne serait pas écouté s'il n'était pas sur le disque.

Mais il y a de plus en plus qui font des remix, et les mettent en caché

Jojo : C'est un vieux truc les remix, ça date des années 60. Genre en Jamaïque c'était une tradition, la face A c'était les morceaux normaux, et la face B les remix
Juju : Et nous c'était sur les cassettes !




Encore un ''Grand Merci'' à Kebous pour m'avoir entrainée là haut, et à Juju, Erwan, Pépito et Jojo, pour avoir abandonné leur sérénité post-concert afin de répondre à mes questions .... et surtout pour m'avoir accordé autant de (si bon) temps.
Merci également beaucoup à Capucine et Patricia, de Ladilafé




Le site Officiel
les Hurlements d'léo sur Facebook

En savoir plus sur Les hurlements d'léo,
Commentaires
Soyez le premier à réagir à cette publication !