Interview Xavier Menanteau
Le stoner étant une affaire d’initiés, il est impératif de mentionner le rôle décisif des labels qui en marge des têtes de gondoles réservées aux majors construisent signature après signature des catalogues cohérents. Le plus souvent dirigés par de fervents passionnés de la chose heavy rock, leurs répertoires s’enrichissent avec un mépris total et salvateur des notions de profit immédiat, de campagnes marketing ou de matraquages radios pour humains décérébrés. Pour l’amateur, un bon label est surtout un gage de qualité. Aujourd’hui éteint, le label Man’s Ruin, fondé par le dessinateur Frank Kosik, renferme dans son giron des pièces d’anthologie que les amateurs s’arrachent à prix d’or, tels que les six premiers volumes des Desert Sessions, le split QOTSA/Kyuss ou encore le premier album d’Unida, second combo de John Garcia. Aujourd’hui, Small Stone (Five Horse Johnson, Dozer, The Glasspack, Greenleaf...) semble avoir pris le relais. En Europe, chaque pays comporte son label de stoner rock, y compris la France. Véritable oasis en plein désert musical hexgonal, Longfellow Deeds poursuit sa lancée, avec ardeur et obstination. S’il y a bien une personne qui pouvait nous renseigner sur la portée du genre ici bas, c’est bien Xavier Menanteau, co-fondateur du label. La rencontre s’imposait. Etat des lieux sur les possibilités d’une niche artistique en plein naufrage annoncé de l’industrie du disque. |
Quelles sont les origines du label ? Par qui a-t-il été fondé ?
Le point de départ du label réside dans la volonté de Matt de présenter les titres de son groupe Low Vibes, et rien de mieux pour cela que de lancer son propre label, ce qui est chose faite en 1998. La médiatisation Internet (au départ) de Low Vibes et de Water Dragon a pour conséquence simple de recevoir un nombre important de démos de groupes internationaux. La plupart étant d’excellente qualité, deux options se présentent : les ranger soigneusement sur une étagère en les classant par ordre alphabétique ou par ordre d’arrivée, à moins de les classer alphabétiquement par ordre de réception, ou bien les classer par date alphabétiquement (pas facile comme choix) ou bien choisir deux titres par groupe sélectionné et proposer une compilation de groupes à découvrir. Cette option est celle privilégiée et donne naissance à la première compilation du label : The Mob’s New Plan avec Abdullah, BlackRock, 500ft of Pipe, Lovercraft, The Satellite Circle, Twin Earth, Ufomammut, Zerocharisma. Déjà une tendance se dessine : trois groupes sur huit sont Scandinaves ! Avec les nouveaux titres reçus, de nouveaux projets se développent : split cd Sparzanza/Superdice, 45 tours Rite, deuxième compilation intitulée Greatest Hits Volume 1 avec notamment Grand Magus (nous publions officiellement les premiers titres du groupe avant leur signature sur le mythique label de Lee Dorrian, Rise Above), Carn, Missed Her Bliss,…. L’évolution marquante du label passe ensuite par la sortie d’albums (Honcho Corporate Rock, Rollerball Rollerball, Sparzanza Angels of Vengeance) et nos premières productions (Rite Shoot Skull for Jackpot, Sparzanza Into the Sewers).
Pourquoi avoir remplacé le nom Water Dragon par Longfellow Deeds ?
Changement de line up, changement de nom, rien de plus terrible qu’un groupe qui garde un nom alors que ses membres fondateurs sont partis. Blague à part, en 2003 Matt, qui alors joue dans deux groupes, bosse sur le label, a une vie professionnelle et privée, souhaite arrêter Water Dragon. Après quelques secondes d’hésitation, nous décidons avec Christelle de (re)lancer le label : pour marquer la césure, nous choisissons un nouveau nom, Longfellow Deeds (un clin d’œil au film de Franck Capra avec Gary Cooper), l’optique du label reste la même : travailler avec les mêmes groupes, faire du développement d’artistes et trouver de nouveaux projets. Nous commençons tout naturellement avec une production ambitieuse : le deuxième album de Honcho, Burning in Water Drowning in Fire, le groupe passe beaucoup de temps en studio après avoir longuement composé et sélectionné les titres qui leurs semblaient les plus forts, pour un résultat qui nous séduit et plaît également au public et aux médias.
Low Vibes
Est-ce que le label se porte bien, financièrement parlant ?
Ça va merci, difficile, mais ça va : nous avons des projets, nous les développons, nous avons des ambitions contrôlées. Nous avons également fait du tour support deux fois en 6 mois (novembre 2005 et mai 2006) pour pouvoir proposer enfin nos groupes live en France et en Europe. Cela nous a donné l’opportunité de faire filmer et monter ces prestations par nos camarades de l’Association Broken qui nous ont aidé à préparer et développer le DVD de Honcho Live in Paris, France.
Quand on sort un disque de heavy rock sur le marché français, on peut espérer vendre combien de disques, pour donner une fourchette globale ?
Pas de règle. Entre 100 et plusieurs milliers. Longfellow Deeds a plutôt tendance à faire dans l’underground. Pour faire plus grand public, mieux vaut tenter le registre "pop-popette", ou chanteur/chanteuse à texte "qui a bien du malheur depuis que la Ferrari est en panne".
Quelle est à l’heure actuelle ta plus grosse vente ?
Le groupe le plus populaire du label reste Honcho, et ce depuis Corporate Rock. C’est assez général, quel que soit le territoire. Un bon groupe de studio, un bon groupe live et un engouement spontané qui se vérifie sur la longue durée. Les démos du prochain album sont prometteuses. A suivre. Cela se passe plutôt bien avec The Last Embrace, un bon premier album, bien accueilli, qui laisse augurer une suite intéressante. Le groupe joue de plus en plus sur scène (en acoustique et électrique), la composition avance...
Honcho
Récemment, Longfellow Deeds a sorti un DVD live d’Honcho qui capte un concert donné à Paris. On connaît l’engouement du public pour ce support. L’expérience est-elle concluante et souhaites-tu la renouveler pour un autre groupe ?
Bien sûr que l’expérience est concluante et ce à plusieurs niveaux : cela a été possible parce que nous avons fait l’effort financier du tour support, cela nous a permis de rencontrer l’équipe Broken avec qui nous retravaillerons, c’est un projet que nous avons souhaité, développé et réalisé, c’est notre premier DVD et nous en sommes fiers ! Ce que nous recherchions était simple : laisser un souvenir aux fans qui nous soutiennent depuis le départ en leur proposant une prestation de Honcho sans overdubs ni trucages, brut de pomme : l’essence même du rock. Et oui, si nous le pouvons, nous réitérerons l’expérience !
Comment s’organise la promotion de tes poulains ? Peuvent-ils accéder à des médias comme la télévision ou la radio ?
Beaucoup d’envois promo pour chaque sortie, décrocher chroniques, interviews, samplers, relancer… idéalement des concerts. Plus tu tournes, mieux c’est ! Promotion de proximité, rencontre avec ton public, trouver et convertir de nouveaux fans par le bouche à oreille, vente directe de ta production... A terme, ce qui relancera la musique, fera vivre ce secteur, sera l’activité live. L’autre axe étant l’édition, post-synchronisation de titres. Pour ce qui est de la radio, nous avons essentiellement des diffusions sur des radios étudiantes ou associatives : merci à elles ! Nous apprécions leur soutien. La télévision, bon… Nous sommes d’accord, il faut le savoir, et en plus il est très facile de nous contacter pour toute requête de ce genre !
On parle beaucoup des méfaits du téléchargement illégal, surtout pour les petits labels qui n’ont pas l’assise des majors. Dans quelles mesures le téléchargement se montre-t-il nocif ou bénéfique pour ton label ?
Tu peux considérer chaque téléchargement comme une vente perdue. Lorsque tu as produit un album, tu souhaites rentabiliser l’investissement studio, promo, la fabrication… voilà déjà un premier point de vue. Mais Internet c’est également le meilleur moyen à l’heure actuelle de découvrir de nouveaux artistes, de faire découvrir ton label (notamment pour un petit indé). Enfin, n’oublions pas que télécharger un titre peut aussi signifier que le "téléchargeur" va ensuite chercher à trouver le disque fini pour avoir l’objet, avec son livret, sa pochette…
Rite
Penses-tu développer à l’avenir une plateforme de téléchargement légal ?
Nous y pensons effectivement. Mais bon, spontanément, les gens vont plutôt télécharger les artistes connus, justement parce qu’ils sont connus et faciles à trouver sur une plateforme. De toute façon, il n’y a rien de mieux qu’un bon disquaire à l’ancienne qui va te conseiller un disque, ce qui est difficile à réaliser sur internet. Les consommateurs ont besoin d’être orientés. Il reste les sites spécialisés comme stonerrock.com, excellent site avec news, chroniques, boutique en ligne, mais sur un site plus généraliste tu es perdu dans la masse, alors que ton but est justement d’en sortir.
« Pour faire plus grand public, mieux vaut tenter le registre chanteur à texte qui a bien du malheur depuis que la Ferrari est en panne »
Ce goût pour les musiques qui se réclament essentiellement des seventies, ça vient d’où ? A quand remonte ta découverte du stoner rock, et plus globalement de toute la scène dont elle se réclame (Led Zeppelin, Black Sabbath, Iron Butterfly, Blue Cheer…) ?
La découverte simple que cela semble être ce qui me correspond le plus. Mon parcours initiatique s’est fait un peu à rebours. A 10 ans j’écoutais Buddy Holly, Eddie Cochran, Gene Vincent, Chuck Berry ou des groupes influencés par ce mouvement (Stray Cats, Crazy Cavan, Whirlwind…). Pour les années 80/90 (bon évitons le sujet musique synthétique) il y a Pretenders, Lennon, Springsteen, Guns and Roses, Aerosmith, The Black Crowes, Sea Hags, The Hangmen… J’ai enchaîné sur le Hard Rock/Heavy Metal et de là j’ai commencé à retourner sur les années 60/70. Comprendre les influences des groupes que j’écoutais m’a semblé pertinent, et je me suis mis à fouiller. Tiens, par exemple, dernièrement je me suis acheté la réédition du premier album du Eric Quincy Tate (savant mélange de rock à la Allman Brothers et southern soul). En redécouvrant ces groupes des années 60/70, tu te rends compte que des groupes plus récents ont compris l’esprit et ont su s’en inspirer (je ne te parle pas de ceux qui font un vulgaire copier-coller sans soul), que ce langage leur est naturel et à ce moment tu t’intéresses à ces groupes : Masters of Reality, Kyuss… la boucle est bouclée. Il reste que tous les jours je redécouvre de nouveaux groupes, de nouvelles rééditions et qu’à l’heure actuelle il y a des labels qui excellent dans cet exercice : Sundazed, Norton, Rev Ola, Rhinohandmade, Hip o Select, Repertoire, Castle… Il serait erroné de dire que je n’écoute que du rock seventies, tout m’intéresse ou presque : le blues, le folk, l’americana, la soul, le rock garage, psyche, sixties, seventies… c’est une question d’humeur qui détermine la sélection musicale du moment.
Le terme "stoner rock" te parait-il vendeur ou s’agit-il pour toi d’une étiquette un peu fourre-tout qui ne veut pas dire grand-chose ?
C’est une formule lapidaire qui permet de cerner rapidement un groupe, mais qui malheureusement l’enferme très rapidement. Et puis le terme dans l’esprit de tout un chacun comporte une connotation négative qui peut bloquer certains auditeurs. Une simple écoute pourrait gommer ces a priori. Au final, il s’agit souvent de seventies rock.
Quels disques recommandes-tu pour te familiariser avec le genre ?
Commencer par des évidences comme Black Sabbath, Blue Cheer, Leaf Hound, Spirit... enchaîner avec les classiques plus récents : Kyuss, Nebula, Fu Manchu, Honcho, Sleep, High On Fire, la liste est longue en fait !
« Quand on parle de stoner, il s’agit souvent de rock seventies »
Longfellow Deeds développe un partenariat de distribution avec le label belge Buzzville. Ce dernier dispose d’un catalogue un peu plus conséquent. Cela veut-il dire que le stoner rock est plus populaire à l’étranger ? Quels sont les plus gros marchés européens pour cette musique ?
Effectivement, Buzzville a un catalogue plus important. Même s’il y a des similitudes artistiques entre nous, nous sommes peut-être plus sélectifs, et puis surtout nous produisons une partie de notre catalogue, ce qui implique un investissement financier non négligeable. A ma connaissance, Buzzville n’a produit qu’un disque, le deuxième album de Sengir, le reste étant composé de licences. Il n’y a pas de "gros" marchés européens, mais une multitude de possibilités qui sont complémentaires, qui permettront éventuellement aux groupes et aux labels de s’y retrouver.
Envisages-tu d’autres partenariats avec des labels autres que Buzzville ?
Oui, pourquoi pas. Il en est question en ce moment avec un label plus rock avec des racines sixties garage. Nous verrons bien. Nous sommes déjà bien occupés, mais ouverts.
L’utopie ultime n’est-elle pas de s’associer avec différents labels européens afin de distribuer les disques et de faire circuler les groupes partout sur le continent ?
C’est une bien belle utopie !
Cabron
Small Stone Records, un des labels américains de heavy rock les plus appréciés, n’a pas de distributeur officiel en France, ça te tenterait un partenariat avec eux ?
Small Stone est le seul label indé américain de heavy rock seventies. Point. Tee Pee a changé son fusil d’épaule en cours de route et fait de plus en plus dans le "arty", intéressant. Meteor City n’a plus vraiment la même activité qu’auparavant et à tendance à se concentrer sur les USA. Small Stone continue d’avancer et de développer sa propre philosophie tout en restant fidèle à son ambition de départ : chapeau. Il est le seul label américain dans un créneau très rock à avoir su s’imposer en Europe, sauf en France, comme d’habitude. Officiellement le label est censé être promotionné et diffusé en France depuis quelques temps déjà. Concrètement, à part quelques chroniques dans certains magazines… si tu veux les disques tu es toujours obligé de les importer des USA ou tout simplement du Benelux.
D’un point de vue plus global, y’a-t-il des labels étrangers dont tu admires le travail et que tu désirerais distribuer officiellement en France ?
Small Stone, Bad Afro Records, Crusher Records...
Sideburn
En matière de label spécialisé dans le stoner, la référence ultime reste Man’s Ruin qui est tombé en faillite il y a quelques années. Régulièrement, on projette la réédition de certaines œuvres du catalogue, notamment des 6 premiers volumes des Desert Sessions. Quel disque aujourd’hui épuisé rêverais-tu de rééditer ?
Pour ce qui est des Desert Sessions, Josh Homme devrait les rééditer sur son label. Pour le reste, cela tournerait très certainement autour de Kyuss, Hellacopters, The Heads, Nomads, Polar Bear, Nebula, Sons of Otis, Unida… Quitte à rééditer des disques importants, je choisirais les deux premiers Masters of Reality (le premier album qui existe dans deux versions différentes n’a jamais été réédité), Bogeyman sur Delicious Vinyl (ex Masters of Reality), Very Crystal Speed Machine de Thee Hypnotics (American Recordings) et le mythique deuxième album d’Unida.
« Il y a une scène stoner en France mais en même temps pas de cohérence : peu de sorties de disques, peu de concerts »
Certains pensent que la sortie de Songs For The Deaf des Queens of The Stone Age a stimulé l’intérêt porté pour le stoner en France. De ton point de vue, constates-tu un engouement progressif pour ce type de musique de la part du public ce pays ?
QOTSA n’est pas à proprement parler un groupe de stoner, mais un excellent groupe de pop-rock (absolument rien de péjoratif dans cette définition). Si tu veux un ressortissant de Kyuss jouant du stoner rock, je ne vois que John Garcia et ses projets après Kyuss : Slo Burn, Unida, Hermano. Oliveri, quant à lui, fait plus ressortir son côté punkisant et très rock’n’roll. L’album solo de Scott Reeder a dû dérouter plus d’un fan mais cela reste un disque pertinent même si pas spécialement mémorable. Ce qui est surtout vraiment chouette avec ces mecs, c’est que connaissant bien le business musical et toutes ses implications, ils continuent chacun de leur côté à faire ce qui leur plaît. D’un point de vue plus général, lorsque le premier QOTSA est sorti, personne ne savait quoi faire avec, la maison de disque en premier (Roadrunner). Pour le deuxième album (nouveau contrat avec Interscope), une fois de plus la maison de disque ne savait pas comment appréhender le groupe et sa musique et notamment en France où le disque est sorti en décalé par rapport à la sortie internationale, avec des mises en place qui ont dépassé les prévisions. Le syndrome Nirvana/Nevermind.
Avec Low Vibes, ton label a été présent sur le terrain depuis les débuts du stoner rock à la française. Quel regard portes-tu sur les groupes hexagonaux qui s’adonnent à ce type de musique. Est-ce qu’une réelle scène est en train de se forger, selon toi ?
Le premier groupe de stoner français est Carn, groupe mythique de Nancy. Low Vibes est le deuxième groupe pouvant être affilié à ce mouvement. Effectivement, Water Dragon a été le premier label français et un des premiers labels européens dans ce créneau. En France, il y a une scène doom, une scène stoner (Alcohsonic, Mudweiser, Zoé...) mais en même temps pas de cohérence : peu de sorties de disques, peu de concerts, dommage. C’est une des grandes différences avec les autres pays européens et les pays anglo-saxons.
Y’a-t-il des groupes de heavy rock français que tu aimerais signer ? Quelles conditions devraient-ils remplir ?
Quand tu signes un groupe, et la nationalité n’est pas un critère, il faut que le groupe soit au moins aussi investi que le label qui les signe : qu’il joue, répète, fasse des concerts, ait une vision sur le long terme, le b a ba en fait. Il est évidemment plus facile de travailler avec un groupe européen lorsqu’il s’agit de promotion, de tournées...
The Last Embrace
Quels conseils donnerais-tu à un jeune groupe français passionné de stoner qui désirerait se lancer sur le marché ?
Bon courage, bonne chance, surtout ne pas abandonner la musique même si tu restes coincé sur l’autoroute en plein blizzard. Ensuite, sache qu’il n’y a pas de marché pour le stoner en France, surtout à l’heure actuelle et compte tenu de la paranoïa ambiante dans le monde du disque, mais tu auras certainement moyen de t’amuser, d’expérimenter, de faire des rencontres. Le principal est de jouer, d’en retirer une expérience humaine.
« En France, nous sommes plus impressionnés par la scène rock garage, pop, voire indie-folk que la scène stoner »
Depuis Low Vibes, le label n’a plus jamais signé un groupe français jusqu’à récemment avec le groupe The Last Embrace, qui n’est pas une formation heavy rock mais s’inscrit davantage dans le metal atmosphérique. Cela veut-il dire que Longfellow Deeds désire ouvrir son catalogue à d'autres genres musicaux ?
Oui effectivement, nous souhaitons orienter le label vers le rock, dans un sens plus global. La signature de The Last Embrace s’est faite naturellement, nous les connaissions depuis plusieurs années, ils cherchaient un label, c’est un groupe de scène… Nous n’allons pas pour autant devenir un label de "metal atomosphérique" ! Nos prochaines sorties montreront que nous sommes toujours intéressés par des groupes de "rock seventies/stoner" (signature de Black Rainbows) et que nous allons nous orienter vers le rock (signature de Thunder Express). Pour en revenir à la scène française, nous sommes plus impressionnés par la scène rock garage (en référence la compilation MC1, Back to Clermont-Ferrand), la scène pop (Kissinmas), voire la scène indie-folk, parce que beaucoup plus dynamique et volontaire.
Peut-on espérer un Greatest Hits volume 2 ?
Pourquoi pas ? Nous y pensons régulièrement.
En ce moment, l’actualité de Longfellow Deeds sont les sorties des derniers Monkey 3, Cabron, Last Embrace ainsi que le second album de Thunder Express. Que nous réserves-tu d’autre pour 2007 ?
Oui, nous continuons la promo du Monkey3 et du Cabron. Pour The Last Embrace, de nouvelles chroniques et interviews sont encore tombées dans la presse papier et webzines. Le groupe commence à préparer le nouvel album. Depuis, chez Buzzville il y a eu Sideburn (The Newborn Sun) et 4 Those About To Rock, un split cd avec The Whocares, Electric Frankenstein, V8 Wankers et Chuck Norris Experiment (sorti le 16 avril 2007). De notre côté nous proposons deux nouvelles signatures : Black Rainbows (Twilight in the Desert), premier album, power trio italien entre Lowrider et Kyuss et le deuxième album de Thunder Express, Republic Disgrace. L’artwork de cet album a été développé et travaillé par Peder Bergstrand ex leader de Lowrider (Ode to Io sur Meteor City). Le monde est petit !
Quels sont les projets que tu aimerais développer à l’avenir ?
La promotion du Thunder Express nous prend beaucoup de temps, c’est un projet prioritaire. Et nous préparons la suite évidemment, mais pour le moment ce sera Black Rainbows et Thunder Express !