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La Route du Rock 2007


Pierig, le 01/08/2007

Jeudi 16 Août

Tête d’affiche du festival, les Smashing Pumpkins se mêlent à une nouvelle scène enthousiasmante.


17H. SEBASTIEN SCHULLER (au palais du grand large) : Sous un cadre apaisant par sa plage et écrasant par son fort s'avance, effacé, Sébastien Schuller. Il est seul. Seul avec sa machine à rêve, un piano noir imposant. La première note fustige et chacun à sa forme d'écoute : assis, les yeux fermés, allongés. Mais, c'est bien unanimement que la musique prend forme dans une atmosphère purificatrice par sa simplicité sonore, époustouflante de justesse. Variations habiles et modernes de claviers, utilisation adéquate du xylophone, solo de percussions enthousiastes pour un mariage de sons et couleurs éblouissants. Histoire d'un magicien moderne, alliant mélancolie et béatitude dans une sonorité prenant à bout de bras vos émotions, les serrant jusqu'au dernier souffle. Un concert de surcroît, offert gratuitement à la population malouine. Destinés au cinéma, les nouveaux titres du français collent parfaitement à cet esprit très cinématographique au rythme lancinant et poignant à souhait. Sans nul doute, un grand moment de cette Route du Rock 2007.


19H15. FUJIYA & MIYAGI : Histoire d’un fatras de styles et d’influences, entre un son primaire électro, une pop sucrée et ironique et une allure 80’ bien marquée, F&M (d’ailleurs, groupe originaire de…Brighton) est très attendu en terre bretonne. On retrouve donc un son minimaliste et des titres fondés essentiellement sur l'utilisation d'un seul clavier, rendant le concert très disco. "Collarbone", titre phare de nos 3 anglais enflamme un instant les quelques spectateurs de ce début de journée par des riffs modulés de vibrato hargneux et jouissifs. Le trio enchaîne avec "Photocopier" et assène une touche pop au son brut électronique : inouïe…Un désaccord époustouflant et un "Transparent Thing" qui achève les doutes et méfiances. F&M est bien la révélation du festival.


20h. Point Presse, Interview de Sébastien Schuller :

- 3 ans depuis Happiness, peux-tu nous présenter tes projets actuels?

Déjà, après la sortie d'Happiness, il y a eu une longue tournée de 1 an. Ensuite, j'ai fait 2 musiques de films : "Un jour d'été" et une petite partie de "Toi et Moi". Je suis actuellement entrain de bosser sur un autre film, "Notre univers impitoyable" de Léa Fazer. Avec tous ces projets, ça a été difficile pour moi de travailler sur un nouveau CD. En plus, je vis actuellement à cheval entre Philadelphie (USA)-où je me suis marié-et Paris. Mais normalement, j'enregistre mon prochain album en décembre, pour une sortie en mars.

- Ton évolution pendant ces années ?

Je n'ai pas fait tout ce que j'aurai voulu faire déjà. Mais je pense, avec du recul, qu'il y a toujours une évolution, surtout au niveau des Live en concert solo. En groupe, c'est difficile de jouer, il y a toujours des histoires, etc. Les concerts en solo m'ont permis de tester le public avec ma nouvelle musique, de l'apprivoiser en quelque sorte.

- Pour revenir à ton live, c'est un vrai choix de ta part de jouer seul, avec ton piano?

C'est d'abord la Route du Rock qui m'a proposé de faire ça en faite. Et vu que j'ai pas mal d'instruments, c'est plus simple pour moi de ne jouer qu'avec mon piano. Mais pour moi, pour qu'un titre soit réussi, il faut qu'il puisse exister uniquement en "piano voix", en épurant le son.

- Peux-tu nous parler de ta manière de créer ta musique ?

Il faut que je remette ça à jour, parce que c'est un peu un gros bordel (rires). En fait, c'est juste de sons qui viennent en compléter d'autres. Les arrangements viennent avec les nécessités. Il n'y a pas une unique manière mais par contre, tout est joué.

- Quelles sont tes influences musicales ?

Elles sont très restreintes. J'aime bien ce que fait Sufjan Stevens, surtout pour son univers poétique américain. J'adore la créativité d'Animal Collective ou encore Arcade Fire, même si j'ai été un peu déçu par leur second album, pas assez homogène je trouve.

- Un avis sur le festival ?

Je ne suis jamais venu ici avant d'y jouer malgré que les programmations me plaisaient toujours beaucoup. Et puis, il y a un certain mood breton, une poésie. Il ne faut pas oublier qu'il y a une forte culture bretonne, avec les Transmusicales de Rennes aussi. Cela nous donne une certaine pression de jouer devant un public très connaisseur.

- Peux-tu nous parler de la relation musique-cinéma. Elle t'a toujours attiré ?

J'ai été inspiré par pas mal de films indépendants qui je trouve amènent à la rêverie. J'ai eu de grosses sensations avec ce genre de films. J'ai bossé dans le rayon vidéo à la FNAC et j'en ai donc profité. On peut dire que je suis cinéphile, oui. J'adore ce que fait Jim Jarmush ou encore Gus Van Sant. En fait, je suis tombé sur ces films soit par chance ou soit par mes amis qui ont su véritablement me créer mon univers. Mes frères ont su également m'offrir une forte culture cinématographique.

On remercie grandement Sébastien Schuller de nous avoir permis de réaliser cette interview.


23H20. THE SMASHING PUMPKINS : Les Smashing Pumpkins pourront se vanter d'avoir rameuter quelques 10000 personnes dans le fort St Père, performance qui n'a sans doute d'autre égal que les Cure en 2005. Mais reste à prouver qu'ils sont capables d'être sur scène à la hauteur de l'attente qu'ils suscitent. Une formation restreinte qui ne compte que deux des membres d'origine (Billy Corgan et Jimmy Chamberlain). D'Arcy et James Iha préférant d'autres occupations. Il est fort à parier qu bon nombre des fans venus écouter les chansons apprises par coeur 15 ans auparavant ne connaissent pas Zeitgeist, dernier opus du groupe, et c'est bel et bien l'impression qui ressort de la foule. Nostalgie quand tu nous tiens. Si certains savourent sans concession le set, tête en l'air, yeux rivés sur leurs idoles, j'avoue n'avoir pris plaisir qu'à écouter les titres phares du groupe. Un set globalement décevant, trop peu renouvelé et limité musicalement. On était en droit d'attendre plus d'un groupe aussi mythique.

02H30. CSS : Le groupe brésilien de CSS aura allumé cette fin de soirée épuisante. Ballons à tout va sur scène, tenues en lycra et chemise de bûcheron pour la chanteuse. Le décor est planté. Le groupe sait mettre le public dans sa poche et faire danser les plus réticents. Si la musique ne convaincra pas les plus mélomanes, l'énergie scénique emporte tout jusqu'au bout de la nuit.
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