La série d'été Albumrock : #26 Blue Öyster Cult
Pour occuper votre été, Albumrock vous offre cette année une série au principe assez simple : un rédacteur vous propose de découvrir ou de réviser un groupe plus ou moins culte en dix titres. Vous aurez droit à une sélection représentative qui vise à mettre en avant des morceaux par rapport à leur place dans le répertoire du groupe, sans toutefois renoncer à la subjectivité avec des choix parfois plus inattendus. Aujourd’hui, la secte la plus ésotérique du hard-rock, Blues Öyster Cult.
10- "Cities on Flame with Rock’n’Roll", Blues Öyster Cult - 1972. Les deux premiers albums du groupe sont pleinement inscrits dans le hard-rock 1970’s et même si l’on sent déjà les spécificités de la Secte, ils manquent souvent de la finesse qui lui sera propre plus tard. Bon, il n’empêche qu’on en retient encore quelques extraits, dont cet inflammable "Cities on Flame with Rock’n’Roll".
9- "Perfect Waters", Club Ninja – 1986. Objectivement, Club Ninja est un album assez médiocre, subjectivement, il trouve grâce à mes oreilles lors de quelques titres FM mélodiques et bien sentis. Guitare cristalline et 1980’s en tête, on voyage dans le temps. Sur le même opus, "Dancin’ in the Ruins" était en compétition pour la neuvième place.
8- "E.T.I. (Extra Terrestrial Intelligence)", Agents of Fortune – 1976. Digne représentant du Hard-rock un peu aguicheur du groupe, ce titre aligne un riff superbe, un piano enjoué et un refrain (presque) à la Bowie. S’il n’y avait pas eu la faucheuse sur sa route, ç’aurait été le tube de l’album.
7- "Dominance and Subsmission", Secret Treaties – 1974. Souvent considéré à juste titre comme le meilleur album du groupe, Secret Treaties regorge de merveilles dont ce provoquant "Dominance and Subsmission", que je vous propose là où on aurait attendu un "Harvester of Eyes" ou un "Flying Telepaths".
6- "Don’t Fear the Reaper", Agents of Fortune – 1976. Un tube tellement amoureusement mélancolique qu’il assoie une réputation de buveurs de Kool-Aid, si célèbre aux Etats-Unis qu’il est régulièrement recyclé au cinéma et dans les séries, bien au-delà d’Halloween. Le groupe était entré dans l’histoire du rock bien avant ce morceau, mais c’est avec celui- qu’il intègre la pop-culture.
5- "Godzilla", Spectres – 1977. Question cinéma, j’ai toujours trouvé que les Kaiju eiga, comme les films de Kung Fu d’ailleurs, étaient de très mauvais goût. Là où le thème (en tant que sujet des texte) pèche, le thème musical brille de mille feux : "Godzilla" est le titre à écouter pour comprendre l’importance du BÖC dans la longue histoire du Hard-Heavy. D’une lourdeur jurassique.
4- "Joan Crawford", Fire of Unknown Origin – 1981. Comme vous pouvez le lire, on pourrait écrire une histoire du BÖC à travers les liens entretenus avec le cinéma, en témoigne ici l’hommage à l’actrice Joan Crawford servi par une des plus belles lignes de claviers de l’histoire du hard-rock.
3- "Black Blade", Cultösaurus Erectus – 1980. Après avoir longtemps collaboré avec Hawkwind, Michael Moorcock prête ses services au BÖC : à noter que l’épée noire (d’Elric) trouvera le chemin d’Hawkwind en 1985 sur The Chronicles of the Black Sword. Il s’agit du titre le plus progressif et le plus ambitieux du groupe, qui sait garder toute la rage Heavy du combo, et offre des passages surprenants (notamment le final).
2- "Vengeance (The Pact)", Fire of Unknown Origin – 1981. Si les créateurs de Stranger Things voulaient améliorer leur BO avec le meilleur du hard-rock fantastico-science-fictionesque des 1980’s, ils trouveraient dans cet album de quoi réaliser quelques saisons de plus et dans ce titre un générique imparable. Rare groupe des 1970’s à avoir sorti son meilleur album la décennie suivante, Blue Öyster Cult n’a jamais été aussi épique et enthousiasmant que sur cet album. Un chant du cygne assurément, mais quel baroud d’honneur.
1- "Astronomy", Some Enchanted Evening – 1978. "Astronomy" est le moment de grâce de Secret Treaties, un morceau qui méritait bien une première place … Mais cette version live vaut le détour car en plus d’être parfaitement maitrisée et de bien jouer le contraste entre les différentes parties, elle dispose de claviers plus spatiaux et surtout, d’un solo absolument titanesque au sein duquel chaque note ferait verser une larme face à l’absolu.
Vous pouvez également écouter la playlist sur votre application préférée (Deezer, You Tube Music, Qobuz et autres) via ce lien : https://www.tunemymusic.com/?share=ox2xhn5q4k32