Les Top 10 des vacances : #63 David Bowie
Dans l'esprit de la série d’été durant laquelle un rédacteur vous proposait de découvrir ou de réviser un groupe plus ou moins culte en dix titres, les vacances de la Toussaint poursuivent l’élaboration de ses Top 10. Vous aurez droit à une sélection représentative qui vise à mettre en avant des morceaux par rapport à leur place dans le répertoire du groupe, sans toutefois renoncer à la subjectivité avec des choix parfois plus inattendus. Aujourd’hui, l'iconique David Bowie.
10- "Fame", Young Americans – 1975. Fruit des brèves amours – vraies ou fantasmées – de Bowie (en congé de la réalité) et de Lennon (en congé de Yoko), le single (extrait d’un album honni par son propre auteur) sera le premier # 1 de Bowie aux Etats-Unis.
9- "Sound & Vision", Low – 1977. Un titre introspectif et ambigu qui, par le biais d’un texte obscur, décrit probablement l’angoisse de la page blanche. Pour l’anecdote, Nick Lowe a publié la même année un EP nommé Bowi (sur Stiff Records) en remerciement au Duc Blanc de lui avoir consacré un album entier…
8- "Life On Mars ?", Hunky Dory – 1973. Fondé sur une progression d’accords piquée à Claude François, le titre, au caractère très prémonitoire, évoque la confusion désastreuse entre vraie vie et (télé)-réalité virtuelle.
7- "Slip Away", Heathen – 2002. Quand Bowie rend un hommage nostalgique, vibrant et extrêmement brillant à Floyd Vivino, animateur marionnettiste dont le show a été diffusé pendant 24 ans sur le câble à New-York et alentours ... Inspiration étrange et mélodie imparable.
6- "Rock’n’Roll Suicide", The Rise and Fall of Ziggy Stardust and The Spiders from Mars – 1972. Personne n’avait encore associé "suicide" à "rock’n’roll". Il faut rendre à Bowie ce qui appartient à Jones.
5- "Space Oddity", David Bowie - 1969. Une composition exceptionnelle un peu perdue dans le creux d’un album dépourvu d’intérêt véritable. Le personnage mythique du Major Tom sera la première grande marionnette de Bowie. Avant toutes les autres.
4- "Ashes To Ashes", Scary Monsters (and Super Creeps) – 1980. Bowie recycle ses souvenirs et rédige ici l’épitaphe de son propre passé en écornant la mémoire de son astronaute fétiche. "Nous savons tous que le Major Tom était un camé…"
3- "Wild Is The Wind", Station To Station - 1976. Une reprise très convaincante (et très convaincue) de la plus belle chanson d’amour du monde, composée par un improbable duo américano-russe et popularisée par la grandiose Nina Simone.
2- "Heroes", Heroes - 1977. Transporté et optimiste comme rarement, un Bowie berlinois chante un amour idéalisé (probablement celui de Tony Visconti et de sa maîtresse cachée du moment). L’idée de génie est d’avoir placé des micros en enfilade qui s’activaient lorsque la voix se faisait plus puissante. L’effet reste saisissant.
1- "Station To Station", Station To Station - 1976. Chemin de croix de Jésus ou chemin de coke de Bowie ? Un hymne absolu, au final frénétique. Parmi les meilleurs titres des seventies.
Playlist à écouter sur toutes les plateformes en copiant-collant ce lien : https://www.tunemymusic.com/?share=6g1ty8qe16d1