↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.
Critique d'album

Nine Inch Nails


Not The Actual Events


(23/12/2016 - The Null Corporation - Métal Indu - Genre : Hard / Métal)
Produit par Trent Reznor, Atticus Ross

1- Branches/Bones / 2- Dear World, / 3- She's Gone Away / 4- The Idea of You / 5- Burning Bright (Field on Fire)
Note de 4/5
Vous aussi, notez cet album ! (14 votes)
Consultez le barème de la colonne de droite et donnez votre note à cet album
Note de 2.0/5 pour cet album
"Pas l'EP qu'on attendait"
Nicolas, le 06/01/2017
( mots)

C’est un peu sans crier gare que Trent Reznor nous a offert un petit cadeau de Noël avant l’heure, histoire de finir l’année 2016 en beauté. Enfin, en beauté… on ne s’attendait pas non plus à des miracles de la part d’un désormais quinquagénaire marié, père de famille et compositeur oscarisé de BO de films à succès pour son pote David Fincher (dernière en date, celle de Gone Girl avec un rôle ultra flippant pour Rosamund Pike) aux côtés de son autre pote Atticus Ross, désormais quasi-binôme du pennsylvanien industriel dans tous ses émoluments musicaux. On n’osera pas non plus remettre sur le tapis l’embarrassant How To Destroy Angels mené de concert avec le binôme en question et sa pulpeuse épouse Mariqueen Maandig, projet pop atmosphérique très largement dispensable. Dernière réalisation en date de la machine NIN, un Hesitation Marks qui entérinait le virage mainstream - électro d’un projet autrement plus violent et torturé par le passé, disque pas inintéressant mais, reconnaissons-le, assez éloigné qualitativement parlant de The Downward Spiral, The Fragile ou même Broken.


Broken. Parlons-en, justement, puisque Not The Actual Events est un EP et que Reznor a avoué s’être inspiré de ses premiers travaux pour en composer la substance. Entendons par là qu’il souhaitait revenir à un son plus brut, une tonalité plus âpre. Le résultat, à moitié convaincant sur la forme, l’est encore moins dès que l’on s’attaque à ces cinq titres par le versant du songwriting. Si on ne peut être qu’heureux d’entendre à nouveau Mr Selfdestruct revenir à des vocaux plus énervés, s’il est vrai que l’on peut déceler une certaine énergie dans le refrain d’un “Branches/Bones” Pixiesien et punky ou dans les braiements contestataires de "The Idea Of You", si on ne peut nier une certaine lourdeur dans les percussions de “Burning Bright (Field on Fire)” ou un côté urbain inquiétant et glauque sur “She’s Gone Away” (Rosamund Pike ? Faut la laisser partir, Trent…), le fait est que nous sommes ici à des années lumières de la rage et des tourments du Reznor des 90’s. En résulte un disque qui sonne faux, comme cherchant artificiellement à recréer une ambiance qui, à l’évidence, n’est plus en accord avec l’évolution psychique de l’intéressé.


Mais ça, on pourrait encore le pardonner si la qualité des titres suivait, or ce n’est pas le cas. On a même l’impression que Trent Reznor a fait un concours avec lui-même pour savoir quelle ligne de basse (bitonale) était la plus indigente entre les morceaux n°1, 3 et 5. Le manque d’écriture est criant, se manifestant dans un défect mélodique (“She’s Gone Away”, complètement à la ramasse) ou se cristallisant dans une redondance effarante (“The Idea Of You” et son refrain à la “March Of The Pigs” qui tourne en lévitation sur lui-même au point de nous flanquer la nausée). Et lorsque le niveau remonte, on ne peut s’empêcher d’éprouver une désagréable sensation de déjà entendu (l’électronique “Dear World,” réussi mais ressemblant furieusement à une B-Side d’Hesitation Marks) vu que les tics sonores de Reznor réapparaissent en permanence : enchaînements d’accords éculés, saillies de guitare version scie circulaires rebattues, gimmicks synthétiques réchauffés. Sans compter la longueur  de “She’s Gone Away” et “Burning Bright (Field on Fire)”, deux titres qui ont tout dit en moins de deux minutes et qui durent trois fois plus longtemps. Reste une production parfaite, comme on en a l’habitude avec le maître des Clous de Neuf Pouces, mais le fait est là : Not The Actual Events ne passionne pas, pire, il ennuie. Espérons que l’américain se reprenne bien vite et qu’il ne persiste pas dans une musique qui va à l'encontre de sa nature actuelle. On s’en fiche, quelque part, que Nine Inch Nails nous ponde un second Ghosts I-IV bien calme et ambient, du moment que la qualité suive. Tout sauf cette parodie d’indu surjouée et artificielle. À bon entendeur...

Avis de première écoute
Note de 2/5
Un EP totalement anecdotique, indolent, dans lequel Reznor cède à des délires psychotiques inintelligibles. D'aventure beaucoup plus riche en sonorités expérimentales, Not The Actual Events est d'une pauvreté abyssale, tant rythmique que mélodique. A oublier d'urgence.
Commentaires
Soyez le premier à réagir à cette publication !