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Le Stoner Rock Français


Maxime, le 31/07/2007

MOLESKIN


Origine : Paris

Avec Moleskin, on retourne dans le club des groupes flirtant avec le stoner sans jamais se réclamer complètement du style. Bien que tirant son nom d’une chanson de Noir Désir ("A l’arrière des taxis"), cette formation parisienne puise la majorité de ses influences du côté des anglo-saxons. Si l’on en croit la bio, la bande se fixe pour objectif de lier la mélodie des Beatles et la puissance de Metallica. Ouch ! Bonjour la rupture de ligaments… Prosaïquement, Moleskin se fait le chantre d’une musique puissante et charpentée, caressant les riffs robustes mais ne dédaignant pas les rengaines efficaces. Fort de 6 titres, Generator constitue une réjouissante entrée dans l’univers du combo. "Twilight Fever" convainc rapidement. Des guitares revêches, une batterie lourde parfaitement mixée, une production cossue. Sans cesse sur le point de se briser, la voix haut perchée de Julien Babin étonne lors des premières écoutes, mais son timbre, assez inhabituel dans de genre de production mais sachant s’affirmer, finit par remporter l’adhésion. Sur une base sonore solide pétrie de relents grungy (Pearl Jam n’est jamais loin), Moleskin officie dans un power rock fougueux, aussi gracile que riche en testostérone. Lancinant, "A Voice In My Head", vient tancer l’auditeur au moyen d’une rythmique accablante de lourdeur. Aussi fluide que reptilien, "Out Of Control" joue avec malice entre dévidage de bitume et ahurissement calorifère. Jamais avare d’un solo perfusé à la wah-wah, David Vincent sertit chaque titre de sa marque ("Scream My Name"). Le voyage s’achève sur l’homérique "Save My Soul", couvant comme une cocotte-minute poussée dans ses derniers retranchements avant d’exploser sous les assauts d’un rock héroïque à la U2 qui ourdirait ses charges depuis le désert du Nevada. Moleskin a du coffre et de l’allure, on squattera donc la banquette arrière avec plaisir.


Vous considérez-vous comme un groupe de stoner rock ?
David Vincent (guitare) : En tant que guitariste du groupe, je revendique clairement mes influences stoner. Tous ces groupes (Kyuss, Corrosion Of Conformity, Down, QOTSA) influencés par Black Sabbath font partie de ma discothèque. Ce sont parmi ceux que j'écoute le plus. Avec une mention spéciale au 1er album de Down qui est l'un de mes albums préférés. Ca sent le sud, la chaleur, le bayou, la boue, le vaudou, bref on est très loin du hard rock anglais de Black Sabbath même si la filiation est évidente. Maintenant en ce qui concerne Moleskin, je pense que nous ne sonnons pas seulement stoner mais aussi pop, rock, hard rock et même ethno-rock. Ces influences se sentent peut-être quelques fois dans mon jeu de guitare mais en ce qui concerne le son du groupe, il faudra en juger sur pièce !

Quel regard portez-vous sur la scène stoner rock française ?
DV : J'ai l'impression que beaucoup de groupes stoner émergent en ce moment (The Howling, Mudweiser, RBO). Est-ce dû à une conjonction des astres ? Aucune idée. Toujours est-il que les groupes de rock du moment sont beaucoup plus chaleureux que froids en comparaison avec le mouvement métal de la fin des années 90. C'est un peu comme si les groupes d'aujourd'hui revenaient aux sources du genre. Peut-être puisent-ils à présent leur inspiration dans les classiques (Black Sabbath, Led Zeppelin) ? C'est peut-être aussi la raison pour laquelle le rock est redevenu autant à la mode. C'est dans les vieux pots...

Pensez-vous qu'il y ait un public pour le stoner rock en France ?
DV : Bien entendu il y a un public stoner en France. Il suffit de voir le nombre de personnes aux concerts. Y compris ceux de Moleskin !
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