Le prochain album de Mastodon sombre et personnel
Brann Dailor, le supersonique batteur du combo d'Atlanta, a accordé une longue interview à Rolling Stone et se confie sur l'écriture du prochain album du groupe, à paraître l'an prochain: "Ce nouvel album raconte l'histoire de la faucheuse version désert. Le temps est le thème principal de l'album. Combien nous reste-t-il ? Qu'allons faire de ce temps ?".
Ce nouvel album, encore sans titre, comptera douze titres recoupant les thèmes de la mortalité inspirée par les récentes maladies des proches du groupe, notamment la femme de Troy Sanders atteinte d'un cancer il y a peu.
L'album réunit à nouveau le groupe et le producteur Brendan O'Brien déjà aux manettes de Crack The Skye (2011). Les sessions d'enregistrement se sont déroulées sur un mois au Quarry de Kennesaw en Géorgie et ont été suivies de deux semaines de mixage aux Henson Studios de Los Angeles.
Dailor a activement participé à l'écriture des paroles de ce nouveau disque, une fois ses parties de batterie en boîte et ses comparses en studio afin d'enregistrer basse et guitares:
"J'ai eu comme un petit film se déroulant dans ma tête et j'ai commencé d'écrire à propos de ça. C'est plutôt difficile de rendre ça personnel et pas trop ésotérique. C'est embarrassant d'écrire des paroles. Je suis un batteur et je chante un petit peu. Ensemble on s'attaque à ces choses et on les résout - comment être un groupe dominé par le chant avec trois vocalistes ne voulant pas chanter".
Dailor évoque aussi l'intention du groupe de sortir quelques instruments acoustiques lors de ses prochains concerts en 2017: "On se résout toujours à jouer heavy, heavy mais j'aimerais essayer d'être adulte et de sortir de ça. Quand tu joues en acoustique, tu es quasiment nu. Voulez-vous vraiment voir ça ? Peut-être qu'on est prêts à être nus...".
Il évoque aussi le processus d'enregistrement et le rôle de médiateur du producteur: "Il y a des moments dans chaque enregistrement où les choses deviennent un peu plus tendues - c'est le bébé de tous et les gens se battent pour leurs avantages et leurs propres biens. Parfois les choses deviennent un peu dures et Brendan O'Brien agrippe une guitare, commence de jouer une chanson de Yes et tout le monde se sent mieux. Il sait comment apaiser les tensions".
Il conclut: "On cherche à éviter le conflit en tant que groupe. Personne n'aime vraiment ça. C'est peut-être pour ça qu'on dure si longtemps. C'est peut-etre pour ça qu'on est toujours les mêmes quatre bonhommes après 17 ans".
Verdict au printemps.
Source : Rolling Stone