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Critique d'album

Gryphon


Midnight Mushrumps


(00/04/1974 - Transatlantic - Rock progressif, folk médieval - Genre : Rock)
Produit par Gryphon

1- Midnight Mushrumps / 2- The Ploughboy's Dream / 3- The Last Flash Of Gaberdine Taylor / 4- Gulland Rock / 5- Dubbel Dutch / 6- Ethelion
Note de 3/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Rock progressif en pleine Renaissance"
François, le 06/01/2024
( mots)

Bien que catégorisé au sein du rock progressif, Gryphon avait commencé sa carrière dans un registre purement folk avec une réelle ambition intellectuelle puisqu’il s’agissait de réhabiliter les musiques du Moyen-Âge et de la Renaissance britanniques. Leur premier album, qui jouissait de l’une des plus belles illustrations de l’histoire de la musique, était un cas d’école brillamment réussi, laissant présager du meilleur pour cette nouvelle formation, anglaise jusqu’à l’anche du tournebout (instrument de la Renaissance privilégié par le groupe).


Si néanmoins, Gryphon poursuit bien sa carrière à l'âge de rock progressif encore éclatant, il faudra attendre Red Queen to Gryphon Three (fin 1974) pour que le pas soit définitivement franchi. Entre temps, Midnight Mushrumps fait office d’album de transition, notamment pour sa suite éponyme qui avoisine les vingt minutes et déborde d’ambition.


Destinée à accompagner une représentation de The Tempest de Shakespeare, "Midnight Mushrumps" est sûrement l'une des pièces les plus sublimes de l’histoire du rock progressif, jugement qui s’impose quand, après une introduction d’ambiance, la mélodie s'annonce discrètement. Petit-à-petit, chaque instrument fait son apparition sur des parties qui sont toutes aussi splendides et s’assemblent harmonieusement sous le signe de la fugue et du contrepoint. Moment sublime, entre la cinquième et la sixième minute, un passage cinématographique voit chaque musicien reprendre la même mélodie dans des tempos et des registres différents. Tout n’est pas de ce niveau, notamment au cœur du titre, lors de certains passages dominés par la guitare ou les claviers qui s’avèrent un peu long, mais on appréciera les joyeusetés Renaissance et baroques dignes du premier album qui guident dans la dernière partie.


D’ailleurs, le reste de l’album est plus en phase avec ce que Gryphon avait proposé sur son premier opus : une chanson solennelle et légèrement expérimentale par-ci ("The Plough-boy’s Dream"), une pièce virtuose mais cacophonique par-là ("The Last Flash of Gaberdine"), le groupe se montre parfois très classique ("Dubbel Dutch", le très enthousiasmant "Ethelion"), parfois plus entreprenant -  "Gulland Rock" est une bizarrerie qui confine à l’exercice de style. Chacun fera son tri dans ce répertoire.


Qu’est-ce qu’être progressif dans les années 1970 ? Emprunter des éléments aux musiques traditionnelles et les marier aux musiques populaires contemporaines n’était-il pas l’une des dimensions de ce genre triomphant : dans ce cas, Gryphon, à sa manière, participe à cette dynamique. Si le groupe n’est pas encore "rock" à proprement parler, il est indéniablement "progressif", comme l’ensemble de la décennie d’ailleurs.


À écouter : "Midnight Mushrumps", "Ethelion", "The Plough-boy’s Dream"

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