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Critique d'album

Screaming Females


All at Once


(23/02/2018 - Don Giovanni Records - Punk rock ; indie rock - Genre : Rock)
Produit par Matt Bayles

1- Glass House / 2- Black Moon / 3- I'll Make You Sorry / 4- Dirt / 5- Agnes Martin / 6- Deeply / 7- Soft Domination / 8- End Of My Bloodline / 9- Chamber For Sleep (Part One) / 10- Chamber For Sleep (Part Two) / 11- Bird In Space / 12- Fantasy Lens / 13- My Body / 14- Drop By Drop / 15- Step Outside
Note de /5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Nouvelle réussite d’un groupe qui n’a pas fini de faire du bruit!"
Franck, le 28/11/2020
( mots)

La scène "indie rock" s’avère être une infinie source de découvertes, à tel point que l’on passe régulièrement à côté d’excellents albums. C’est le cas de la dernière livraison en date des Screaming Females, parue en 2018. Nous remettons donc un petit coup de projecteur sur ce groupe qui mérite vraiment le détour. Screaming Females est un trio américain originaire du New Jersey mené par la charismatique chanteuse (et guitariste) Marissa Paternoster, et proposant un cocktail vitaminé de rock alternatif et punk. La chanteuse se voit accompagnée par ses acolytes de longue date : Mike Abbate à la basse et de Jarrett Dougherty à la batterie. Le groupe n’en est pas à son premier coup d’essai, All At Once est en effet le septième opus de cette formation qui a pu se faire remarquer ces dernières années en faisant les premières parties de concerts de Garbage, Dinosaur Jr., Arctic Monkeys ou encore The Breeders


Après un album en demi-teinte en 2015 (Rose Mountain), le public était en droit d’attendre un digne successeur à l’excellent Ugly sorti en 2012. Le contrat est plus que rempli avec les 15 titres présents sur ce All At Once !


On retrouve rapidement toute la puissance de ce groupe au caractère bien trempé, dopée par les sections rythmiques entêtantes de Dougherty  et Abbatta, et les riffs de guitares nerveux de Paternoster ("Black Moon", "Fantasy Lens"). La chanteuse s’illustre dès le titre d’ouverture ("Glass House") avec une voix puissante tout en vibrato, alternant avec aisance entre tonalités graves et plus douces. La chanteuse a de l’énergie à revendre et se pose en véritable atout pour la formation. Il est d’ailleurs surprenant que les qualités vocales de Marissa Paternoster ne soient pas plus reconnues dans le milieu. Cette dernière n’est pour autant pas en reste sur la partie instrumentale: son jeu de guitare est parfaitement dosé entre superposition de prises multiples, riffs acérés - parfois à la limite du stoner rock sur le titre "Agnes Martin" - et solos inspirés. Le solo introduisant le très réussi "Step Outside" en clôture d’album illustre parfaitement ce propos.


Le groupe du New Jersey a clairement évolué depuis ses débuts et en profite pour élargir son répertoire avec des titres plus pop, dont le réjouissant "I’ll Make You Sorry" au refrain imparable, et le non moins efficace "Soft Domination". Cette volonté est renforcée par les interventions ponctuelles du claviériste et producteur de l’album, Matt Bayles, contrastant avec les habituelles distorsions de guitares de la bande. Le trio a également eu l’intelligence d’aérer l’ensemble de ses compositions avec des passages plus calmes et minimalistes ("Dirt" et "Deeply"). Le titre "Deeply" s’avère singulièrement touchant par sa simplicité et sa mélancolie, transportant l’auditeur dans des profondeurs mélodiques jusque-là inexplorées par la formation. On pourrait y voir une sorte d’assagissement ou de lissage "grand public", mais force est de constater que le groupe y trouve un réel équilibre sans jamais perdre en audace ni renier ses origines punk. Dès lors, l’album gagne indéniablement en variété et en intérêt tout en accentuant l’impact des titres plus énervés. On passera par quelques passages plus faibles - par exemple, le titre "End Of My Bloodline" rappelant par moment les étrangetés sonores de The Dead Weather m’a laissé insensible - mais de manière générale l’album se révèle particulièrement plaisant de bout en bout.  


Nous avons là un très bon album de rock, et un des (si ce n’est le) meilleurs albums du groupe. Les Américains de Screaming Females parviennent à élargir leur palette de sonorités en se recentrant sur leurs points forts, mettant notamment en lumière la talentueuse Marissa Paternoster, pour signer un album autrement solide et généreux. Le groupe en constante progression depuis ses débuts est désormais prêt à rentrer dans la cour des grands. Il y a fort à parier que le trio ne restera pas longtemps cantonné à jouer les premières parties. 

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