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Critique d'album

The Decemberists


The Crane Wife


(03/10/2006 - Capitol - Rock Indie US - Genre : Rock)
Produit par

1- The Crane Wife, Pt. 3 / 2- The Island : I Come and See / II The Landlord's Daughter / III You'll Not F / 3- Yankee Bayonet (I Will Be Home Then) / 4- O Valencia! / 5- The Perfect Crime #2 / 6- When the War Came / 7- When the War Came / 8- Shankill Butchers / 9- Summersong / 10- The Crane Wife, Pts. 1 & 2 / 11- Sons & Daughters
Note de 3/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Airs de folklore irlandais sur des textes japonais et shakespieriens... Classe."
Elise, le 11/09/2009
( mots)

Quelques années avant de s'aventurer du côté du rock 70's avec The Hazards of Love, The Decemberists sortaient The Crane Wife, un album à concept, sans être un concept-album, parce que ces américains aux pures racines folk semblent refuser les phénomènes de mode. Alors si The Crane Wife se construit autour d'une histoire inspirée d'un conte japonais, offrant à l'auditeur une oeuvre très cohérente, il est également empreint d'un autre classique littéraire, The Tempest, signé William Shakespeare. Et là, le quidam a peur et se dit que la musique d'intello, ce n'est pas pour lui. Après tout, il n'a jamais regretté ses cours de littérature au lycée. Mais ce serait oublier un détail primordial, ce petit truc qui distingue un conteur français (au hasard, Vincent Delerm) d'un conteur anglo-saxon... The Decembrerists font de la bonne musique. De la très, très bonne musique.

Ainsi, même avec un niveau d'anglais frôlant les bas-fonds des oubliettes, The Crane Wife s'apprécie sans difficulté. Ceci grâce à son interprète et compositeur Colin Meloy, dôté d'une voix qui donne des frissons, et d'un talent qui ne se limite pas à l'écriture. Les morceaux de The Decemberists sont un amalgame d'influences et d'instrumentations aussi multiples que judicieusement agencées. Et si chaque mélodie fleure bon la campagne, les forêts verdoyantes et le plaisir de courir pieds nus dans les champs, un bon bol d'air pur n'a jamais fait de mal à personne. Certes, le terme "suranné", voire son ami "vieillot" se cachent derrière certaines mesures. The Decemberists flirtent avec le 19e, parfois sciemment à coup de violons et choeurs, parfois plus discrètement, à travers une mélodie entêtante, qui rappelle des weeks-ends d'enfance chez ses grands-parents.

Chacun peut trouver un intérêt différent à The Crane Wife. Les amateurs de textes ciselés et de vraies histoires apprécieront celle de cet homme qui soigne une grue ("Crane" en anglais), puis la relâche, pour voir quelques jours plus tard une femme se présenter à sa porte et en tomber amoureux. L'histoire finira mal, évidemment. Un peu comme celle de Shakespeare. Mais le talent de narrateur de Colin Meloy transforme ces histoires en vraies morceaux de musique où le suspense, le frisson et l'émotion viennent surprendre l'auditeur. Car ceux qui aiment être touchés au coeur par une musique sans en chercher véritablement le sens seront aussi comblés. Que ce soit le superbe "The Island" et ses 12 minutes de voyage dans les vallées d'Irlande, ou la lente progression implacable de "When The War Came", l'univers de The Decemberists est de ceux qui emportent pour ne relâcher qu'à l'extinction de la dernière note. 

Et si l'histoire de Mr et Mme Grue ne paraît pas très marrante au premier abord, The Crane Wife est pourtant de ces albums qui vous mettent indiciblement de bonne humeur. Que ce soit le superbe morceau d'ouverture "The Crane Wife Pt.3", "Yankee Bayonet (I Will Be Home Then)" en duo avec Laura Veirs, ou les envolées de "O Valencia!", un certain optimisme se dégage finalement de ces compositions. Difficile de résister au touchant "Sons and Daughters", tout comme, dans un registre tout autre, à la sobriété à fleur de peau de "Shankill Butchers". Plus rythmés, "The Perfect Crime N°2" et "The Crane Wife Pt. 1&2" impressionnent par une maîtrise du tempo et de la mélodie sur la durée.

The Crane Wife est un album qui séduit rapidement par sa simplicité et son honnêteté musicale, sans prétention ni volonté d'éblouir. The Decemberists jouent sur la fibre nostalgique, celle qui aime la campagne et les charrettes à cheval. Avec l'idée, peut être, qu'en chaque citadin heureux de l'être se cache un petit gamin qui adorait les vacances au grand air. 

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