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Compte-rendu de concert

Wishbone Ash


Date : 07/05/2023
Salle : La Puce à l'Oreille (Riom)
Première partie :

Wishbone Ash revisite son répertoire - Argus en tête - après plus de 50 ans de carrière

François, le 09/05/2023
( mots)

Plus de dix ans se sont écoulés depuis mon dernier de concert de Wishbone Ash, pour lesquels les lecteurs assidus du site savent que j'entretiens une admiration sans borne. Le rendez-vous avait été reporté à cause de la pandémie, mais finalement les choses sont rentrées dans l'ordre et le concert a pu avoir lieu à La Puce à l'Oreille, une très belle salle de concert au cœur de Riom, charmante sous-préfecture du Puy-de-Dôme à proximité immédiate de Clermont-Ferrand. Les rockeurs aguerris étaient venus en nombre pour assister au spectacle qui affichait presque complet, de quoi faire de la date une bien belle étape lors d'une tournée qui met à l'honneur l'Hexagone (10 dates au mois de mai). 

 

Concert pluvieux, concert heureux, et c'est en circulant à travers les gouttes que nous nous dirigeons vers la salle pour assister à la première partie assurée par West Road, un groupe local amoureux de rock sudiste classique qui fit une prestation honorable. Il ne reste qu'à attendre que retentisse le fameux "Rock the Night" d'Europe, jingle de l'association du même nom qui annonce le début des concerts qu'ils organisent à Riom. 

 

Entrant sur scène sous les applaudissements, les musiciens ouvrent les hostilités de façon inattendue avec l'instrumental "In the Skin", un titre assez planant tiré de l'album (généralement oublié) Nouveau Calls : il a le mérite d'annoncer le programme du soir durant lequel la guitare sera reine. Après deux détours par leur dernier opus en date dont la tournée promotionnelle avait été reportée (les choix étaient pertinents, il s'agit des morceaux les plus intéressants), Powell annonce "Rock'n'Roll Widow" en hommage à la tuerie qui venait d'avoir lieu à Dallas : il rappelle que ce titre avait été composé pour la femme d'un spectateur tué lors d'un de leur concert ayant eu lieu dans cet Etat un peu trop amateur d'armes à feu. 

 

Cela ne fut qu'une mise en bouche avant que n'arrive ce que tout le monde attendait : un mot résonnait dans tous les esprits et les cœurs présents ce soir, Argus. Il n'est pas difficile de saisir l'aura omniprésente de cet album dont la pochette s'affiche sur la grosse caisse, tandis que les seuls t-shirts vendus au merch' fêtent les cinquante ans de l'opus (c'était en 2022), rappelant que pour beaucoup de mélomanes, Wishbone Ash fut le groupe d'un seul album. Aux premières notes de "The King Will Come", la foule redouble d'enthousiasme et c’est ainsi que s'ouvre une longue parenthèse dédiée à cette œuvre culte. Si Andy Powell a un peu perdu de ses capacités vocales, il parvient toujours à réajuster les lignes mélodiques et la tonalité afin de pouvoir offrir une prestation digne de ce nom (le refrain de "Warrior" fut un peu moins grandiloquent). A la guitare par contre, il demeure un talentueux et habile musicien ; il s'illustre toujours aussi bien aux twin-guitars avec son brillant compère qui participe à rajeunir la formation. Des quatre titres d'Argus joués à la suite ce soir là, "Throw Down the Sword" aura le droit à la plus belle des interprétations, émouvante et épique, et la belle surprise vint de "Sometime World", moins attendu et très exaltant dans son contraste entre une première partie très aérienne et un second temps plus énervé. Au rappel, comme souvent, "Blowin' Free" rappellera derechef qu'Argus est un album inattaquable. Mais la démonstration la plus impressionnante aux guitares eut lieu quand la fresque "Phoenix" se dessina durant plus de quinze minutes à la fois virtuoses et mélodiques, pleines de petites fioritures et facéties qui rendent si spécifique la version live. 

 

Groupe unique et injustement sous-coté, Wishbone Ash prouve une nouvelle fois que son répertoire est une des plus belles pages de l'histoire du rock et qu'il est toujours capable de le défendre sur scène. Andy Powell nous annonce une tournée l'an prochain : le rendez-vous est pris. 

 

Setlist Wishbone Ash

In the Skin (Nouveau Calls, 1987)

We Stand as One (Coat of Arms, 2020)

Coat of Arms (Coat of Arms, 2020)

Rock'n'Roll Widow (Wishbone Four, 1973)

The King Will Come (Argus, 1972)

Warrior (Argus, 1972)

Throw Down the Sword (Argus, 1972)

Sometime World (Argus, 1972)

Standing in the Rain (Strange Affair, 1991)

Phoenix (Wishbone Ash, 1970)

Rappel

Blowin' Free (Argus, 1972)

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