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Furia Sound Festival Edition 2006


Maxime, le 29/06/2006

Vendredi 23 juin

Ouverture des hostilités


C’est aux Atomic Maggots que revient la tâche d’ouvrir les hostilités. Gagnants du tremplin rock organisé par le festival, ils déballent un mélange de fusion à la Faith No More et de Hardcore mâtiné d’accents funkisants à la Red Hot Chili Peppers. L’ensemble est un peu brouillon, malgré une véritable énergie, mais le combo semble avoir conquis, au vu des T-Shirts floqués de leur nom que l’on croisera pendant le festival (il faut dire que le groupe, généreux, les balançait dans la foule, une bonne façon d’appâter le public). Un interlude hip-hop/reggae va ravir les jeunesses altermondistes. Côté Reggae, K2 Riddim sur la grande scène, déploie ses rythmiques chaloupées et fait se lever les premiers gobelets de bière. Côté hip-hop, sous le petit chapiteau, La Poudrière scande ses lyrics devant un petit parterre d’aficionados venus spécialement pour eux. Si le résultat ressemble un peu trop à ce qu’on peut écouter dans le rap français actuel (style Sniper), les MC’s remportent finalement la partie grâce à leur énergie déployée.

Humeau tout en muscle


Romain Humeau était impatient d’en découdre. La balance a vite tournée à un petit bœuf improvisé, puis le leader d’Eiffel n’a pas quitté sa guitare de toutes les coulisses, empressé de la brancher. Comme d’habitude avec ce précieux songwriter, le live reste son meilleur terrain d’expression. Frottées à l’effervescence de la scène, ses compos se chargent en volume, occultant la préciosité de son chant, un brin éreintante sur disque. Humeau livre donc un set tendu, tout en muscle, même si le sourire et les apartés ludiques ne sont jamais bien loin. Les musiciens sont contents d’être là, et ça se voit. Pendant ce temps, les français de Burning Heads fourbissent un punk-rock de type californien bien ampoulé même si on ne se distingue ici nullement des canons du genre. Ajoutés au dernier moment à l’affiche, Aqme revient pour la seconde fois à Cergy. Tout comme l’année dernière, le groupe livre un set avec un son monstrueux. On entend davantage la basse et la batterie que le reste, mais qu’importe, l’efficacité brute prime. David d’Enhancer passe à un moment donné pour faire un petit coucou, ceux qui croyaient le quatuor fâché avec la Team Nowhere en auront pour leurs frais. Conséquence de cette programmation tardive, Aqme ne charmera qu’un parterre clairsemé. Beaucoup plus de monde pour la prestation des Fatals Picards, au même moment sous le petit chapiteau, leur rock festif charmant des festivaliers que l’on sait friands de ce genre de gâteries.

Fraicheur de Zita Swoon


Zita Swoon produit une des prestations les plus fraîches et les plus réussies du festival. Le groupe est mené par un chanteur androgyne engoncé dans une combinaison moulante pourpre digne d’un Patrick Juvet. Mais la musique est bien plus plaisante que le décorum. Sur une base pop-rock bien rythmée enrichie de percussions et de violons, elle se voit nourrie de pulsations funky et soul. Détail qui ne gâche rien, deux superbes choristes à la délicieuse couleur café donnent corps et, hum, forme à cette belle prestation. À suivre. Sur la grande scène, Emilie Simon délaisse quelque peu son gant électronique. Dans sa jolie combinaison noire, armée de sa guitare, la musicienne troque son statut d’égérie brandouille pour lecteur de Télérama pour endosser le costume d’icône pop-rock de poche. Tant mieux. Sous le petit chapiteau, Spontane livre un spectacle autrement intéressant. Le chanteur, torse nu et couvert de tatouages tribaux, sanglé dans un pantalon moulant rouge en skaï, déballe une musique convulsive et heurtée, zébrée de sons électroniques biscornus. Comme s’ils avaient mis les doigts dans la prise, les musiciens se tordent nerveusement, mimant les scansions barges de leur hip-hop broyé à la sauce Fantômas. Aussi bizarre qu’intéressant, leur set rappelle par moment la prestation foldingue et réussie de Stanley Kubi fomentée l‘année dernière.

Danko Jones victorieux


LE concert bad ass rock’n’roll 100% High Energy du festival sera livré sur la scène trois par nos amis de Danko Jones. Les premières mesures de "Hell Bells" d’AC/DC résonnent peu avant l’arrivée du trio. Un bandeau sur l’œil droit, blessure causée suite à une masturbation trop intense nous dit-on, le chanteur toise l’assistance d’un (unique) œil mauvais. Prends-toi mon riff dans la gueule ou dégage ! Suivront 45 minutes de binaire primaire et saignant. Les meilleurs titres du dernier opus défilent : "Sticky Situation", "Baby Hates Me", "First Date". Euphorique, la foule scande des "Danko, Let’s Go" à tout va. À un moment, un spectateur s’exclame : "Where is John ?" - "Quelque part en Californie" répond Danko. Justement, c’est "Invisible" qui suivra, la foule s’époumonant pour prendre le poste de Garcia. Pendant que, victorieux, le groupe plaquait ses derniers accords, la France battait le Togo 2-0. On y verra comme qui dirait un signe. Les pulsations bringuebalées de Blackalicious et Buju Banton apportent un peu de fraîcheur en cette chaude soirée qui se terminera par les riffs rouillés du garage-rock de Lords of Altamont.
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