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Rock en Seine 2011


Emilie, le 26/09/2011

Vendredi 26 août vu par Emilie


Après avoir pris peur de la folie du métro, et avoir manqué me faire tailler un short pour rejoindre l'entrée derrière le festival, me voilà sur les terres sacrées et surtout patouilleuses du domaine de St Cloud. La sécu commence à prendre ses repères, le public achète ses premières pressions et surtout les amplis passent de Off à On sur plusieurs scènes successivement, en ce début d'après-midi.

C'est Edward Sharpe & The Magnetic Zeros qui coupe le ruban musical de cette nouvelle édition de Rock en Seine. Glissé dans son T-Shirt informe blanc délavé aussi long que lui, le chanteur chevelu attire la sympathie et la hippie attitude, tout comme la dizaine de musiciens derrière lui. Dans un registre pop folk déluré, la bande grimpée sur la (nouvelle !) scène Pression Live, gigote, hypnotise et emmène la foule présente dans leur gaieté pittoresque.




Bon quand même, on est à Rock en Seine, alors allons voir du vrai rock qui fait plein de bruit de guitares, avec des messieurs supra chevelus qui cachent leurs yeux avec leurs pointes, et qui se mettent torses nus même s'ils ont du bidon de trentaine passée aimant les bulles. Tiens, parfait ! Biffy Clyro sont justement attendus sur la Scène de la Cascade.
Postée vers la régie son, je retrouve dans un scénario digne des plus grands films (ok, presque) Nicolas et Matt, pour partager ce moment écossais. On ne pouvait pas attendre mieux niveau rock qui crache et délace les chaussures, car le trio vrombit et emmène le public dans leur folie musicale. Pas adepte ni connaisseuse des Biffy Clyro, j'entre malgré tout dans leur bulle et saisis leur énergie un tantinet grunge. Ceci dit, rester impassible devant eux en positif ou en négatif, serait de mauvaise foi.


Je laisse Matt et Nico filer au bar (c'est bien des garçons !), le temps d'aller faire un tour à l'expo photo, cachée derrière un grand drap où la photo de Patti Smith est imprimée. Entrant dans ce petit espace à ciel ouvert par le genou de la chanteuse. Quantité de portraits de groupes et chanteurs en noir et blanc sont alignés. Chouette moment de musique visuelle.


Petit instant devant Herman Dune pour m'assurer que l'homme barbu a changé de chapeau (confirmé), de chemise (doublement confirmé), et le temps également de constater que le batteur est délivré de sa constipation scénique. Me voilà rassurée.
Ma curiosité et moi filons donc vers Funeral Party, qui m'ont plutôt conquise version studio. N'ayant jamais vu à quoi ils ressemblaient, je fonctionnais un peu comme avec un bouquin, où tel personnage ressemble à ça. Quelle fût pas ma surprise en découvrant la moustache du chanteur et la coupe du batteur. Bref, cela n'enlève rien à leur prestation, qui m'a plu visiblement, même si je m'attendais à quelque chose de peut être plus consistant. La voix criarde de Chad Eliott est bien là et ne déraille pas, les morceaux rock sont bien respectés avec le petit plus des prestations live, et l'électrique ''New-York City'' sonne plutôt très bien sur scène. N'oublions pas d'ajouter que le fait de porter des bouchons pour cette scène, est un élément d'appréciation et de non surdité essentiel et obligatoire.




L'estomac perd un peu la tête face à tous ces stands de mal-bouffe, mais ce moment de réflexion intense permet de se poser un peu avant d'affronter la Grande Scène, lieu redoutable des orteils, des côtes, et parfois même des narines.
Un homme en costume gris-bleu tombant sur un slim noir rentré des boots de rodéo, une presque banane laquée dans les cheveux, tenant une guitare électrique à côté d'une grande brune, très brune, habillée très en noir, au visage carré et à la dégaine rock'n'roll … Pas de doute, The Kills viennent d'entrer sur scène.
Jamie Hince a toujours cet air stoïque, supra sérieux tout en donnant à la fois l'impression qu'au moindre pet de mouche il va perdre toute son insolence. Il attire presque la sympathie, on a envie de lui offrir des chocolats en forme de guitare (oui ça doit exister quelque part), mais cet égarement se brise aussi vite qu'un rond de fumée lorsqu'on tourne un peu la tête vers la droite. Alison Mosshart refroidit et galvanise l'assistance tout en se déhanchant au rythme de son acolyte, et en faisant danser ses cheveux frénétiquement.
Réelle rock-attitude, ou comportement sur-joué ? Je me suis posée la question tout au long du concert, il faut dire aussi que je la voyais plus que je ne l'entendais. Soit mes bouchons d'oreille étaient superbouchants, soit elle tenait son micro à l'envers, soit les riffs de Hince étaient trop puissants à côte de ses cordes vocales. Somme toute, je devais en attendre trop du duo sauvage, et je reste un peu sur ma faim, bien que le spectacle était décoiffant.




N'ayant pas vraiment la force, le courage, ou l'envie d'aller me balader du côté de la scène de la Cascade où les General Elektriks sont grimpés, nous restons alignées comme des mikados dans cette foule qui ne cesse de se fournir. Je te pousse par ci, je t'écrase tes restants de pieds par là, oui oui le public attend quelque chose d'exceptionnel : les Foo Fighters.
''Ils ont annoncé 2h de show ! Même si ça me surprend un peu'' m'envoie Matt sur mon téléphone cellulaire nouvelle génération, alors que je suis serrée comme une sardine dans sa boite, à plus d'une demi heure du début du concert.
Dave Grohl et sa plus-que-bande déboulent sur scène sous une folie d'admiration ambiante. L'Homme (notez le 'H' majuscule) annonce que « ça fait genre 5 ans qu'on n'a pas joué là, donc on va en faire un maximum''. Chose promise chose due, et les dires de Matt vont s'avérer complètement vrais. Ce concert prend vite des allures de jamais vu, avec un Dave Grohl époustouflant tant par sa prestance que par son talent. On pourrait aussi parler de sa vitalité sans égal et de son humour, qui m'ont complètement rendue baba. Taquinant ses musiciens (''Et à la batterie … le batteur !!'' pour annoncer Taylor Hawkins) tout comme le public, et même les vigils (''soyez cool avec ces gamins, ce ne sont que des gamins !''), il brille par son enthousiasme et sa fureur communicative. Tout est multiplié par cent avec les Foo Fighters, et j'ai d'ailleurs pris le temps de me dire que cette journée avait été finalement sans relief, comparée à ce qui était en train de se passer. On n'oublie pas que le leader chevelu est talentueux quand il s'étale sur un caisson en bas de la scène, à hauteur du public (qui devait au passage frôler la syncope générale), pour jouer quelques accords pulsants.
Pendant 2h donc, le groupe emblématique revisite ses morceaux, face à une foule survoltée, hurlant leur épanouissement à chaque note.
On n'a pas vraiment envie que ça se finisse, même si ça devient dur physiquement, mais au moins on pourra dire que le retour des Foos en France a été d'une envergure impressionnante. On n'a pas vraiment envie que ça se finisse, mais comme dirait l'autre, toutes les bonnes choses ont une fin … Et pis d'abord j'en avais marre de respirer les aisselles du grand monsieur devant moi.
Merci les Foo Fighters, vous nous aurez fait rêver ce soir !
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