
Schizophrenic Rock
- Introduction
- Brian Wilson, la tête pensante des Beach Boys
- Syd Barrett, l'âme tourmentée de Pink Floyd
- Peter Green, l'esprit créateur de Fleetwood Mac
- Alexander « Skip » Spence et Bob Mosley, le souffle paranoïaque de Moby Grape
- Roky Erickson, le cœur hanté du 13th Floor Elevators
- Arthur Lee, le génie déchiré de Love
- Jim Gordon, l'esprit-frappeur de Derek & The Dominos
- Sky Saxon, la déroutante conscience des Seeds
- Arthur Brown, le dieu infernal du Crazy World
Brian Wilson, la tête pensante des Beach Boys

Né en juin 1942, à Hawthorne (Californie), Brian naît au milieu de la fratrie Wilson et souffre, comme ses frères Dennis et Carl, de la brutalité d'un père alcoolique. Sourd d'une oreille, souffrant d'un physique peu flatteur, Brian est complexé, mais il jouit d'un don peu commun : l'oreille absolue. En 1961, avec leur cousin Mike Love et leur ami Al Jardine, sous le management de leur père Murry, les frères Wilson créent les Beach Boys pour profiter de la mode surf. Brian s'installe comme chanteur, bassiste et claviériste, et se révèle rapidement comme le plus talentueux membre de la jeune formation. Il façonne entièrement le son du groupe, de l'écriture et la composition jusqu'au travail en studio, se posant en ingénieux producteur et arrangeur. Il est ainsi à l'origine des plus grands succès des Beach Boys : "Surfin' Safari", "I Get Around", "Surfer Girl", "Wouldn't It Be Nice", "God Only Knows" ou encore "Good Vibrations". Obsédé par les Beatles et Phil Spector, il cherche par tous les moyens à réaliser l'album parfait, crée le fabuleux et très influent Pet Sounds, puis s'enferme dans le projet SMILE, qu'il mettra des décennies à faire aboutir, sans parvenir à la perfection. À la fin des années soixante, Brian Wilson fait une grande consommation de drogue et se lance dans l'expérimentation musicale, alors qu'il parvient à imposer le groupe en seul rival des Beatles. Déjà, Brian Wilson n'est plus que l'ombre de lui-même ; en proie au délire, il fait ses premiers séjours en hôpital psychiatrique. Les autres membres prennent le relai à la tête de la formation, sans égaler son talent. Le groupe se désagrège au début des années soixante-dix, tandis que Brian s'isole de plus en plus, enfermer chez lui sous l'effet de la cocaïne, terrorisé par les attaques de panique. Il tombe alors sous l'influence du psychiatre Eugene Landy, qui le sort de la dépression et le renvoie au travail en 1972. Mais, il sombre de nouveau. Brian Wilson reviendra à la musique en 1988 pour un album éponyme, puis dans les années deux mille, pour faire aboutir SMILE.