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Critique d'album

Band of Skulls


Love is all you love


(12/04/2019 - SO, Silva Screen - Blues Rock - Genre : Rock)
Produit par Richard X

1- Carnivorous / 2- That's My Trouble / 3- Love Is All You Love / 4- Not the Kind of Nothing I Know / 5- Cool Your Battles / 6- Sound of You / 7- Thanks a Lot / 8- We're Alive / 9- Speed of Light / 10- Gold
Note de 3/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Le désormais duo Russell Mardsen - Emma Richardson redresse un peu la barre après le four de leur précédent disque"
Nicolas, le 13/05/2019
( mots)

Pas simple, la vie d’un groupe de rock. Un simple faux pas et tout peut basculer. Prenez Band Of Skulls, par exemple, ce sympathique trio garage psyché originaire de Southampton. On les croyait capables de tout et, pourquoi pas, de briguer les premières places des hits parade à l’issue d’un premier trio d’albums particulièrement solide, alliant son gras, attitude léchée et prouesses mélodiques. Oui clairement, il ne manquait alors pas grand chose aux trois anglais pour basculer en tête d’affiche des festivals estivaux. Sauf que le virage voulu définitif a été particulièrement mal négocié. Malgré la présence du grand Gil Norton, By Default, la quatrième galette qui a vu le son du trio se lisser pour un rendu plus mainstream et universel, a marqué un net repli qualitatif, avec à l’arrivée un four critique qui a eu raison de l’équilibre de la formation. Un an plus tard, le batteur Matt Hayward mettait les voiles, laissant Russell Mardsen et Emma Richardson en couple. Dès lors, on ne donnait plus cher du groupe de crânes, d’autant moins en écoutant le sibyllin single “Cool Your Battle” chargé d’annoncer la venue de ce disque de la réconciliation qui, autant le dire, ne nous a pas plus emballé que cela - le single, hein. Sur l’instant, en tout cas, car le titre se révèle bien plus intéressant qu’il n’y paraît au premier abord.


Pourtant, Love Is All You Love mérite vraiment qu’on s’y attarde, et plus encore. D’abord parce que le désormais duo british - aidé à la batterie par Julian Dorio, l’un des Eagles of Death Metal ayant survécu au Bataclan - n’a cette fois-ci pas sciemment calibré son œuvre pour plaire à la plèbe, même s’il n’a pas pour autant renoué avec ses roboratives guitares originelles. Le disque sonne pop, avec çà et là quelques touches de cordes obèses bien senties, brillant avant tout par son éclectisme : il n’y a pas deux morceaux qui se ressemblent sur ce LP n°5. D’emblée, le vénéneux “Carnivorous” se laisse goûter avec un plaisir non dissimulé, avec son riff racé, sa ligne de basse intenable et son phrasé mi-lascif, mi-goguenard. On sent que les Band Of Skulls ont été biberonnés autant au rock d’Albion qu’à celui de l’Oncle Sam, à tel point qu’on ne sait jamais trop qui des Arctic Monkeys ou des Black Keys marque le plus les titres de leur empreinte (“Love Is All You Love”). Allez, disons que c’est l’Amérique qui gagne aux décours d’un exercice indie folk-rock à la Band of Horses comme “Thank You”, parfaitement approprié et attirant. Quant à ceux qui trouvent un petit côté Royal Blood aux arrangements (“That’s My Trouble”), on n’osera vous rappeler qui précède qui chronologiquement, non mais. Là où le tandem fait fort, en revanche, c’est quand le rythme se pose. On l’avait noté dans nos précédentes chroniques, c’est dans les slow tempo que le bât blessait. Dès lors, on se réjouit vraiment d’un morceau comme “Sound Of You” porté par la jolie voix d’Emma, tout en contemplation et en finesse. Sans compter que dès que la bride est lâchée et que l’énergie parle, Band of Skulls dépote, comme avec le balancé “We’re Alive” (parfait dans son genre) ou le rigolo et pas prise de tête “Not The Nothing I Know” qui, malgré son couplet en total free style, nous réserve le riff le plus racé du disque sur son refrain. Et là où Mardsen et Richardson excellent toujours - c’était d’ailleurs la (seule) bonne surprise de l’opus précédent -, c’est dans les ambiances funky, et dans le genre, le conclusif “Gold” assure grave.


Allez, un petit bémol sur “Speed Of Light” (pas vraiment mémorable), un petit manque de personnalité (voyez les nombreuses références ci-dessus) et un vrai déficit en gros titres définitifs, en singles incontestables, font de ce Love Is All You Love un disque certes très appréciable mais peinant malgré tout à se démarquer, que ce soit vis-à-vis de ses trois grands frères les plus âgés ou même de la production rock anglaise actuelle. Il permet en tout cas de redresser la barre après un By Default bien décevant et inégal, même si on doute désormais de voir Band Of Skulls se bagarrer avec les cadors pour régner sur les charts, ou même revenir à un son plus cogné et entêtant. Faute de grives, on se contentera de ce succulent merle… tout en guettant encore malgré tout les émoluments futurs des deux anglais avec un certain intérêt.

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