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Critique d'album

The Killers


Day & Age


(24/11/2008 - Island Records - New Wave - Genre : Rock)
Produit par

1- Losing Touch / 2- Human / 3- Spaceman / 4- Joy Ride / 5- Dustland Fairytale / 6- This Is Your Life / 7- I Can't Stay / 8- Neon Tiger / 9- World We Live In / 10- Goodnight, Travel Well
Note de 3/5
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Note de 2.5/5 pour cet album
"Un peu de guimauve pour Noël, ça vous tente ?"
Nicolas, le 06/12/2008
( mots)

The Killers ! Aucun groupe, à ce jour, n'a aussi mal porté son nom. Personne n'oserait une seule seconde imaginer que cette musique made in Las Vegas ait quoi que ce soit de dangereux. Comme hauts faits d'armes, en ce qui concerne ces gentils américains, on retiendra un tube immédiat ("Somebody Told Me"), un premier album revival new wave des plus sympathiques, et un deuxième jet plutôt bon quoique prétentieux sur la durée. Pas de quoi pavoiser, on en conviendra. Et pourtant le succès des Killers ne se dément pas, la preuve : leur troisième album vient de se placer en tête des charts au nez et à la barbe d'Axl Rose et de son Chinese Democracy

Au fait, accessoirement, qu'en est-il de ce fameux album ? Faisons court, la première écoute de Day & Age se révèle catastrophique. Vraiment. Finie la préciosité de Sam's Town, son emphase troupière et son lyrisme parfois abscons, place à la fadeur, à la ringardise et à l'impersonnalité. Aucune chanson ne se démarque. Les guitares ont été rangées sagement au placard pour laisser la place à des textures synthétiques molles. Les mélodies n'accrochent pas, et certaines horripilent d'emblée ("Dustland Fairytale", "World We Live In", "Goodnight, Travel Well"). De plus, on assiste à une transformation des Killers en une réincarnation des clichés de la new wave germano-scandinave, de Alphaville à A-ha en lorgnant vers Pet Chop Boys, mais sans y apporter quoi que ce soit de moderne. Bref, l'hommage, si hommage il y a, se transforme bien vite en exercice de style complètement loupé.

Pourtant, pourtant, ce n'est pas encore aujourd'hui qu'on exécutera Brandon Flowers sur la place publique. Ce dernier peut néanmoins remercier le ciel d'être tombé sur un type suffisamment masochiste (et consciencieux vis-à-vis de sa chronique) pour avoir relancé l'album à maintes et maintes reprises, activité passablement étrange qui n'aurait certainement pas eu lieu d'être si la galette avait été acquise uniquement pour son plaisir personnel. Et là, surprise : alors que Sam's Town tendait à lasser sur la durée, c'est l'exact inverse qui se produit avec cet album. Pas de quoi crier au miracle, mais tout de même : le disque finit par se révéler audible, et parfois même agréable. Si les titres énoncés auparavant peinent toujours autant à décoller, il n'en est pas de même de "Losing Touch", "Human" ou "Spaceman" qui, loin d'égaler la force des morceaux de Hot Fuss, réservent tout de même de bonnes envolées naïves à entonner sous la douche. Quelques mouvements de danse nous sont même offerts avec le funk de "Joyride" ou encore la bossa-nova de "I Can't Stay". Mieux, le refrain de "Neon Tiger" est peut-être ce que les tueurs ont commis de meilleur au cours des trois dernières années, carrément. Et le couplet de ce titre, ce qu'ils ont commis de pire sur la même période. Bien sûr, une fois la galette éjectée de la platine, l'envie de la réintroduire n'est pas forcément des plus irrésistibles. 

Donc Day & Age évite de justesse la correctionnelle, soit. Reste que l'album fera un très honorable cadeau de Noël, parfaitement interchangeable pour tous les membres de votre famille : du grand père à moitié sourd à la petite cousine tectonisante, tous se retrouveront a minima dans les guimauves fluos des Killers . Le présent sera vite déballé, vite admiré (l'artwork pastel pouvant facilement plaire au plus grand nombre), vite utilisé durant les vacances, et vite rangé sur une étagère. Pensez-y.

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