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Compte-rendu de concert

Warhaus


Date : 13/04/2023
Salle : Laiterie (Strasbourg)
Première partie :

L'échappée éclatante de la moitié des Balthazar pour une bonne dose de groove 100% Belge.

Mathieu, le 19/04/2023
( mots)

Le Sand Tour s’étant achevé l’été dernier après une tournée effrénée des festivals Européens, il va désormais falloir prendre son mal en patience avant d’accueillir à nouveau nos chouchous de chez Balthazar sur nos planches nationales. Ce n’est cependant sans compter sur la fidélité de chacun des membres à leurs escapades solitaires, plus particulièrement à l’hyperactivité du frontman Maarten Devoldere en charge de Warhaus. En pleine tournée Européenne pour présenter sa dernière création, Ha Ha Heartbreak , un album de rupture (brillamment chroniqué ici), son arrêt alsacien par la Laiterie de Strasbourg nous aura permis de refaire le plein de sensualité et de groove suave, telle est la spécialité du natif de Courtrai.

Invités à ouvrir la soirée, le quatuor flamand Ratmosphere officiera pendant une petite demi-heure pour réveiller une foule encore clairsemée dans une salle privée de la moitié de sa capacité maximale. Les indie-rockers peuvent se vanter d’une personnalité bien ancrée dans leurs traditions Belges, rappelant à plusieurs reprises la profondeur de Deus, Robin Serruys à l’élocution magnétique empruntant plus d’une fois le timbre sombre d’un Tom Barmann. Les titres s’enchainent avec tact, on regrettera cependant de voir reléguée la guitariste Jente Neels quasi systématiquement au rang des chœurs, ses airs d’Ellie Rowsell aurait très certainement permis de conférer un brin d’intensité et de dynamisme au déroulé.

Après s’être littéralement tapé 10 (longues) minutes d’orgue de barbarie reprenant par moments le thème d’”Open Window”, l’affiche du soir débarque discrètement sur scène. Il n’aura pas fallu longtemps pour poser l’ambiance sur cette scène sobre, tamisée d’un voile rose saumon aux couleurs du dernier cru et favorisant les jeux d’ombres. Le groove, définitivement le mot d’ordre de la soirée, sera posé dès les premières notes de basses d’un “Desire” se faufilant directement derrière l’échine. Nous voilà embarqués pour près d’une heure et demi d’une pop rock classieuse proposée par une authentique moitié des Balthazar. En effet Michiel Balcaen, le batteur historique du groupe assure derrière ses fûts, tandis que Tijs Delbeke, véritable homme-orchestre ayant rejoint le navire avec Fever, dégaine alternativement trombone, violon et folles lignes de piano avec passion. Vous vous douterez que, dans cette configuration, les clins d’œils au collectif belge seront inévitables. Les lignes de basses chaudes et sautillantes, les arrangements sexy, le timbre suave de Devoldere (bien sûr) toujours captivant derrière son micro et même le final de “The Good Lie”, allant titiller brièvement l’instru de "Fever", confirmeront tout le bien que cette escapade a su apporter à l’identité artistique du groupe originel.

Bien que Warhaus ait été monté de toutes pièces par Devoldere, nous n’avons en aucun cas l’impression de faire face à un crooner accompagné de son backing band tant l’intéressé ne vole en rien la vedette à ses compères. Une place de choix est accordée aux arrangements, aux envolées électriques et aux improvisations et constituent même l’intérêt principal du show, Delbeke ne lésinant pas sur son looper pour construire de véritables nappes symphoniques. Le frontman s’éclipsera même dès le quatrième titre pour laisser jammer ses gars sur un final de “The Good Lie” explosif. L'euphorie redescendra instantanément avec l’interprétation intimiste guitare/voix de “Fall in Love With Me”, Maarten emportant la foule dans un vent de nostalgie.

Le show prendra une tout autre dimension dès l’entame de “Time Bomb”, amorcé par un décompte repris en cœur par le public. La tension grisante ne descendra dès lors plus vraiment, et semble atteindre son apogée sur l’instrumental et décapant “Beaches”, Devolder se joignant à la fête en embouchant sa trompette. Le fédérateur “Mad World” entamant le pas à “It Had to Be You” viendra clore le set principal et accordera définitivement le public, le chanteur se joignant à la foule pour scander le refrain d’une seule voix.

Après un court instant de répit, la passion cuivrée envoutante du trombone de Delbeke viendra déverser tout son spleen sur un éloquent “Machinery”, avant de venir se poser sur l’un des sommets de la dernière galette (dont 7 titres ont été proposés ce soir) “Open Window”. Prolongeant le plaisir en fredonnant la ritournelle conclusive, nous laisserons le groupe s’en aller définitivement après une nouvelle improvisation groovy endiablée qui clora cette soirée avec brio. Le rock belge a de l’allure, assurément, et ce n'est pas la prestation de ce soir qui nous fera affirmer le contraire. 

Setlist :

Desire

When I Am With You

Control

The Good Lie

Shadow Play

Fall in Love With Me

Best I Ever Had

Time Bomb

Love's a Stranger

Beaches

It Had to Be You

Mad World

 

Rappel : 

Machinery

Open Window 

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